Révélé dans le monde entier en grand méchant de Casino Royale, le Danois Mads Mikkelsen fascine, terrifie, charme de film en film. Star internationale au visage taillé à la serpe, il est à nouveau un antagoniste d’exception dans Indiana Jones et le Cadran de la destinée, en salles ce 28 juin.
Casino Royale (2006)
Si Casino Royale a révélé le potentiel de Daniel Craig en 007 musculeux et le charme vénéneux d’Eva Green, il a également mis en orbite la carrière internationale de Mads Mikkelsen, déjà star au Danemark depuis une décennie, mais relativement peu connu dans le monde entier. Le voici incarnant Le Chiffre, méchant redoutable de l’univers James Bond dont le charisme va imprégner durablement tout l’arc narratif de l’agent secret. Au point qu’il sera difficile à ses successeurs de faire aussi bien…
Royal Affair (2012)
Mads Mikkelsen s’est aussi essayé aux films en costumes. Après Le Roi Arthur, Coco Chanel et Igor Stravinski ou encore Les Trois Mousquetaires, il revêt cette fois la blouse du docteur Johann Struensee qui a réellement existé. Un praticien éclairé aux Lumières du XVIIIe siècle, qui va devenir l’amant de la reine Caroline-Mathilde du Danemark et bouleverser les idées de la cour. On le comprend, la reine en question prenant les traits d’Alicia Vikander. Biopic historique mâtiné d’eau de rose et de fureur révolutionnaire, Royal Affair est une parenthèse romanesque dans la filmographie tumultueuse de Mikkelsen.
Hannibal (2013-2015)
Difficile de rivaliser avec Anthony Hopkins, inoubliable Hannibal Lecter, le psychopathe cannibale du Silence des agneaux. Il fallait quelqu’un de la trempe de Mads Mikkelsen pour s’y frotter et reprendre le flambeau pour la série Hannibal. Le Danois y joue Lecter jeune, alors psychiatre réputé et tueur patenté, jouant au chat et à la souris avec Hugh Dancy, profileur du FBI drôlement appétissant. Une série… mordante !
The Salvation (2014)
Après les films d’action, les thrillers et les drames, voici un nouveau genre auquel se frotte Mads Mikkelsen : le western. En effet, The Salvation se déroule dans le Far West américain de 1871. Il y est pour une fois une victime (en colon dont la femme est violée et tuée par un gang) poursuivie pour avoir fait feu sur ses assaillants. Dans The Salvation, il croise un casting hétéroclite (Eva Green, Éric Cantona, Jonathan Pryce…) et montre qu’il peut jouer la peur avant de reprendre le dessus d’une main alerte et jamais défaillante.
Rogue One : A Star Wars Story (2016)
Mads Mikkelsen dans Star Wars ? Mais pourquoi pas, lui qui vient d’apporter sa pierre à l’édifice Marvel dans Doctor Strange. Dans Rogue One : A Star Wars Story, il est un second rôle d’importance, celui du scientifique Galen Erso, père de l’héroïne Jyn interprétée par Felicity Jones et dont les secrets sont convoités par l’Empire. Il va tout faire pour permettre la destruction de l’Étoile de la mort au péril de sa vie. Mikkelsen en héros, en voilà un rôle en contre-emploi !
Riders of Justice (2020)
Après Drunk, Mads Mikkelsen reste sur sa terre natale pour son film suivant, un thriller survitaminé et violent, Riders of Justice. Ou le croisement de Guy Ritchie et Nicolas Winding Refn, avec un Mads au cheveu ras et la barbe longue et grise, militaire se vengeant du groupuscule terroriste qui a assassiné sa femme. Un film musclé, radical, à l’humour noir et aux scènes d’action spectaculaires, dans lequel Mikkelsen joue de son mutisme et de son visage fermé, avec une jubilation intérieure communicative.
Drunk (2020)
Boire avec modération, le personnage de Mads Mikkelsen ne connaît pas. Devant la caméra de Thomas Vinterberg, il est un professeur faisant le pari avec trois autres collègues, d’être constamment ivre, tout en maîtrisant la situation. Évidemment, celle-ci va vite déraper et sa vie privée, devenir un enfer. Drunk est une comédie dramatique psychologique qui a récolté des trophées prestigieux à travers le monde, dont l’Oscar du meilleur film étranger et pour Mads, le prix du cinéma européen en tant que meilleur acteur. L’a-t-il célébré avec des bulles ?
Les Animaux fantastiques 3 : Les Secrets de Dumbledore (2022)
Johnny Depp hors course pour cause de procès et d’image écornée, il fallait trouver un remplaçant pour incarner le terrible sorcier Grindelwald, ex-amant de Dumbledore. Habitué aux blockbusters entre deux films d’auteur, Mads Mikkelsen relève le défi la baguette haute, face à un Jude Law sémillant en futur directeur de Poudlard. Les Animaux fantastiques 3 : Les Secrets de Dumbledore relance une saga manquant un peu de magie, grâce à ce face-à-face d’anthologie.
Indiana Jones et le Cadran de la destinée (2023)
Mads Mikkelsen enchaîne les rôles de méchants avec une facilité déconcertante, sans jamais se répéter pour autant. Après James Bond, il s’attaque cette fois à un autre héros emblématique du septième art, Indiana Jones. Dans ce Cadran de la destinée, le voici en nazi opposé à Harrison Ford dans le but de s’emparer du cadran d’Archimède, dont les pouvoirs permettent de localiser des fissures temporelles. On a beau savoir quelle sera l’issue de cette quête, on ne peut s’empêcher d’avoir un rictus de plaisir en revoyant Mikkelsen en sadique absolu. Après tout, il est libre, Mads !