Depuis La Vie d’Adèle, la comédienne Adèle Exarchopoulos a su rapidement imposer au cinéma son franc-parler, son charisme et sa nature indomptable. On la retrouve ce 29 mars dans les salles obscures, en sœur de détenu dans le drame Je verrai toujours vos visages.
La Vie d’Adèle (2013)
Adèle Exarchopoulos fait du cinéma depuis l’âge de 12 ans. Au moment où elle est choisie pour le rôle-titre de La Vie d’Adèle, elle a déjà plusieurs films à son actif. Mais c’est celui-ci qui va tout changer. Le réalisateur Abdellatif Kechiche, sa partenaire Léa Seydoux et elle obtiendront d’ailleurs chacun une Palme d’or à Cannes, fait unique à ce jour. Adèle sera également récompensée d’un César du meilleur espoir féminin pour ce personnage de jeune fille amoureuse tragique d’une mystérieuse femme aux cheveux bleus.
© Wild Bunch Distribution
Les Anarchistes (2015)
Nouvelles stars du cinéma français, il semblait évident qu’on allait rapidement les faire jouer ensemble. Adèle Exarchopoulos et Tahar Rahim remontent donc le temps jusqu’en 1899 pour Les Anarchistes. Des amoureux maudits en des temps troublés où la violence ne cesse de faire sa loi et où le double-jeu de Rahim en infiltré parmi les anarchistes, va torpiller leur romance passionnée. Un drame historique puissant.
© Matthieu Ponchel
Le Fidèle (2017)
Gino aime Bénédicte. Entre eux, c’est l’amour fou. Mais voilà… Gino fait partie d’une bande de braqueurs et cette passion, si belle et si pure, risque bien de partir à vau-l’eau… La violence aura-t-elle raison de leurs sentiments ? Le Fidèle est un drame angoissant porté par un couple magnétique, Adèle Exarchopoulos d’un côté et le plus international des Belges, Matthias Schoenaerts.
© Pathé Films
Revenir (2019)
Revenir témoigne du monde paysan dans ce qu’il a de plus pessimiste. Adèle Exarchopoulos y interprète une jeune veuve et mère de famille, vivant dans une ferme et obligée de travailler comme serveuse dans une boîte de nuit. Elle fait la rencontre de son beau-frère (Niels Schneider), qui avait quitté les environs et réapparaît. Ils vont devoir s’apprivoiser et tenter de survivre au milieu du chaos environnant. Un film bouleversant et l’un des premiers rôles de mère pour Adèle qui venait justement de l’être.
© Fin Août Produtions
Sibyl (2019)
Dans Sibyl de Justine Triet, Virginie Efira est la psychothérapeute d’Adèle Exarchopoulos, actrice hypersensible qui la fascine. Elle la rejoint même sur son plateau de tournage, quitte à tout déranger. Entre attraction et répulsion, les deux femmes vont se fracasser contre leurs perceptions de la vie. Un casting quatre étoiles, puisque Sibyl réunit autour d’elles Gaspard Ulliel dans un de ses derniers rôles, Laure Calamy et Niels Schneider.
© Les Films Pelléas
BAC Nord (2020)
Seule femme dans un casting d’hommes (François Civil, Gilles Lellouche et Karim Leklou), Adèle Exarchopoulos est Nora, enceinte de Yassine, agent de la BAC. Nous sommes à Marseille en 2012 pour cette adaptation d’un fait divers qui avait défrayé la chronique à l’époque. Dans un style nerveux et réaliste, Cédric Jimenez traite avec BAC Nord des trafics de drogue dans les cités et des techniques de la police, souvent violentes, pour les enrayer. Et Adèle de livrer une prestation sensible et lumineuse au milieu d’un monde de brutes.
© Jérôme MACE/Chifoumi Productions
Mandibules (2020)
Enfin une comédie pour Adèle Exarchopoulos, pourtant dotée d’un tempérament comique. C’est à Quentin Dupieux qu’elle le doit. Pour Mandibules, elle interprète Agnès, qui ne peut s’exprimer qu’en hurlant et qui fatigue son entourage. L’actrice s’en donne à cœur joie et se retrouve nommée aux César pour sa prestation. Elle retrouvera Dupieux deux ans plus tard pour une apparition là encore remarquée, dans Fumer fait tousser.
© Memento Films Distribution
Rien à foutre (2021)
Entre le drame et la comédie, le cœur de Rien à foutre balance. Il témoigne de la dure réalité du métier d’hôtesse de l’air au sein des compagnies low cost, avec un sens aiguisé de l’humour, mais aussi de la mélancolie. Adèle Exarchopoulos est Cassandre, incapable de résister à l’appel du stupre et de l’alcool entre deux escales, qui va devoir faire des choix cruciaux pour l’avancée de sa carrière. Voler ou jouir, il faut choisir !
© Condor Distribution
Les Cinq Diables (2022)
Drame amoureux flirtant avec le film de genre, Les Cinq Diables de Léa Mysius a fait forte impression à la Quinzaine des réalisateurs. Adèle Exarchopoulos y est Joanne, maître-nageuse et jeune maman d’une petite fille dotée d’un odorat surdéveloppé. Jusqu’au jour où la sœur de son mari ressurgit et avec elle, des souvenirs enfouis dont elle refuse qu’ils remontent à la surface. Adèle Exarchopoulos y livre l’une de ses plus belles prestations en femme qui voit ses certitudes vaciller.
© MUBI Deutschlan
Je verrai toujours vos visages (2023)
Après Pupille, Jeanne Herry se lance dans un nouveau film choral, Je verrai toujours vos visages, dans lequel des victimes d’exactions entrent en dialogue avec les auteurs de ces dernières, placés derrière les barreaux. La Justice Restaurative est une tentative d’apaisement pour les uns et les autres et c’est la première fois que le cinéma s’empare de ce sujet. Adèle Exarchopoulos va tenter de pardonner à son frère les viols incestueux qu’elle a subis. Et donne la réplique notamment à Miou-Miou, Gilles Lellouche et Leïla Bekhti.
© Christophe Brachet
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