Elle est en lice pour remporter son troisième Oscar pour le drame Tár dans lequel elle interprète une cheffe d’orchestre dont le monde est en train de se désagréger. Une performance spectaculaire à laquelle Cate Blanchett nous habitue depuis ses débuts. La preuve en quelques films.
Elizabeth (1998)
Après plusieurs apparitions et seconds rôles dans les années 1990, Cate Blanchett accède enfin à la consécration avec Elizabeth qui, comme son nom l’indique, est un biopic de la monarque britannique Elisabeth Ire d’Angleterre. On s’intéresse ici à son début de règne, avant que l’actrice australienne ne reprenne le rôle pour Elizabeth : L’Âge d’or qui se situe une trentaine d’années plus tard. Une double performance couronnée de nombreux prix.
Le Seigneur des anneaux (2001-2003)
Qui d’autre que Cate Blanchett pouvait interpréter l’évanescente, troublante et ambiguë Galadriel du Seigneur des anneaux version Peter Jackson ? L’Elfe charismatique est à la fois une aide précieuse pour la Fraternité de l’anneau et un danger potentiel si elle venait à s’emparer du précieux bijou. Mais elle choisit de rester du côté du bien et de lutter contre Sauron. Blanchett reprendra le rôle pour la trilogie du Hobbit, en ajoutant à sa palette de jeu quelques scènes d’action.
Aviator (2004)
En interprétant Katharine Hepburn dans Aviator de Martin Scorsese, biopic de Howard Hughes, Cate Blanchett obtient l’Oscar du meilleur second rôle féminin et confirme qu’elle est une actrice avec laquelle il faudra compter. Elle joue ici aux côtés de Leonardo DiCaprio, en amie proche et dévouée qui ne peut lutter contre la maladie mentale grandissante du réalisateur qu’il incarne. Cate y est flamboyante et rend un vibrant hommage à l’une des plus grandes comédiennes de l’âge d’or d’Hollywood.
Babel (2005)
Cate Blanchett et Brad Pitt jouent un couple en bout de course dont l’un des enfants et décédé. Mais suite à un attentat, elle se retrouve entre la vie et la mort. Babel d’Alejandro González Iñárritu est un film choral international, avec des comédiens marocains, japonais, américains et mexicains. Il a bénéficié d’une reconnaissance mondiale, obtenu sept nominations aux Oscars et offert à Blanchett une de ses plus saisissantes prestations en mère éplorée et épouse désemparée.
L’Étrange Histoire de Benjamin Button (2008)
Adaptation d’une nouvelle de F. Scott Fitzgerald, L’Étrange Histoire de Benjamin Button de David Fincher conte l’étonnant destin d’un bébé né vieillard, qui va rajeunir tout au long de sa vie. C’est aussi une belle et tragique romance entre Brad Pitt et Cate Blanchett, en amants de toujours et qui appréhendent le temps d’une manière différente. Un couple glamour en diable pour un drame bouleversant et métaphysique.
Robin des Bois (2010)
Cate Blanchett ne rechigne jamais à se retrouver dans des films à gros budget. Outre Le Seigneur des anneaux, on a pu notamment l’admirer en grande méchante de Thor : Ragnarok ou du quatrième volet des aventures d’Indiana Jones. Ou à l’exact opposé chez Ridley Scott, dans une nouvelle version de Robin des Bois. Elle y est forcément Belle Marianne, loin d’être sans défense, face à un Russell Crowe en prince des voleurs énamouré. Épique et romantique.
Blue Jasmine (2013)
C’est l’une de ses plus grandes performances, celle du personnage de Jeannette (qui se donne du Jasmine, bien plus chic), habituée à une vie luxueuse et qui doit tout reprendre à zéro après la mort de son escroc de mari, la laissant ruinée. Elle demande asile à sa sœur et va faire à chaque fois les pires choix possibles, sombrant de plus en plus dans la dépression et la folie. Blue Jasmine est l’un des films les plus cruels de Woody Allen, permettant à Cate Blanchett de récolter nombre de trophées, dont l’Oscar de la meilleure actrice.
Carol (2015)
Todd Haynes adapte avec Carol, un roman de Patricia Highsmith qui relate les amours lesbiens entre une jeune vendeuse apprentie photographe et une mystérieuse et attirante femme bourgeoise apprêtée. Le tout, dans le New York conservateur du début des années 1950. L’alchimie entre Cate Blanchett et Rooney Mara est évidente et confère à ce film douceur et volupté entre deux scènes d’homophobie et de rejet de la société.
Nightmare Alley (2022)
Une nouvelle fois mystérieuse (sa marque de fabrique), Cate Blanchett est une psychologue qui ne veut pas forcément que du bien à ses patients dans Nightmare Alley de Guillermo Del Toro. Elle est celle par qui le drame va éclore pour le personnage de Bradley Cooper, charlatan faussement télépathe qui va trouver plus redoutable que lui. Un rôle tout en subtilité correspondant parfaitement à l’aura de la divine actrice.
Tár (2023)
Dix ans après Blue Jasmine, Cate Blanchett va-t-elle à nouveau remporter l’Oscar de la meilleure actrice ? Elle en est en tout cas la favorite pour Tár, faux biopic, mais vraie performance. Elle y incarne, avec toute l’intensité dont elle est capable, une cheffe d’orchestre reconnue dans le monde entier et dont le monde va s’effriter sous ses pieds, entre affaires de mœurs et infidélités mettant à mal sa réputation. Elle a déjà obtenu la Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine. Affaire à suivre.
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