Jim Carrey peut, à bien des égards, être considéré comme le roi de la comédie. Bruce tout puissant, The Mask et toute sa filmographie témoigne de ce don. Dieu, employé de banque névrosé ou encore comédien maléfique, cet homme sait tout faire. Actuellement à l’affiche de Sonic 2, Jim Carrey vient aussi d’annoncer qu’il mettait un frein à sa carrière. Retour sur les rôles d’un des acteurs les plus attachants, exubérants et excentriques du grand écran.
Bien que sa carrière commence en 1983, c’est bien avec Ace Ventura (1994), détective loufoque, que Jim Carrey nous apparait comme le trublion humoristique du 7ème art. Un personnage haut en couleur, qui va lui coller à la peau, tout au long de sa carrière, en s’autorisant quelques sorties de routes surprenantes, vers le drame et le thriller.
Ace Ventura
1994 – 1995
Ace Ventura, célèbre détective privé, spécialisé dans la recherche d’animaux perdus, fait sa première apparition en 1994, dans Détective chiens et chats, puis en Afrique en 1995. Deux succès commerciaux qui amorcent la grande carrière d’acteur humoristique de Jim Carrey. Il ne s’agit pas juste de dépeindre un enquêteur et amoureux des animaux, mais de façonner à son image, un personnage attachant, au grand cœur, à l’exubérance qui peut surprendre et de rendre unique toutes les autres interprétations à venir. Aidé par Melissa Robinson (Courteney Cox) dans son enquête, ce Sherlock Holmes haut en couleur va nous faire voir bien plus d’animaux que dans l’arche de Noé.
The Mask
1994
S’il ne faut retenir qu’un rôle de Jim Carrey, alors c’est bien celui-là. Presque 30 ans déjà, et The Mask, s’impose toujours comme l’un des grands classiques, au même titre que Maman j’ai raté l’avion, ou Les Goonies. Stanley Ipkiss, employé de banque plutôt réservé, et amoureux dans l’ombre de Tina Carlyle (Cameron Diaz) va par hasard trouver un masque magiquement envouté. Quiconque le portera, deviendra The Mask, personnage sûr de lui, exubérant, décuplant une personnalité festive, bruyante et hilarante. Il n’en faudra pas plus pour Jim Carrey pour se transformer et devenir l’homme qu’il a toujours rêvé d’être. Un film fantastique, que dis-je, Splendide, drôle et différent, qui techniquement n’a rien à envier aux effets spéciaux d’aujourd’hui. Jim Carrey vient définitivement de lancer son atout comique, rempli de mimiques disproportionnées et ce pour de très longues années.
Dumb and Dumber
1994 – 2014
Les frères Farrelly, Bobby et Peter ne font jamais dans la dentelle lorsqu’il s’agit de cinéma. Alors qui de mieux pour leur premier film, que Jim Carrey pour incarner cet idiot (Lloyd), qui n’a jamais peur du ridicule dans Dumb and Dumber. Un humour graveleux caractérisant les réalisateurs et laissant place à de l’improvisation innée pour Jim Carrey, interprétant un gars bien brave, complétement déjanté et désabusé, au bord de sa propre caricature. Aidé par un autre idiot, Harry (Jeff Daniels) dans ce délire aussi absurde que drôle où la simplicité et la naïveté n’a pas de limite. Un duo de choc sur l’amitié qui fait fi des conventions dans ce road trip. Un succès au rendez-vous, qui donnera place à une suite 20 ans après avec Dumb and Dumber de (2014).
Batman forever
1995
Si le Riddler fait sensation actuellement au cinéma dans The Batman. Il ne faut pas oublier que Jim Carrey a aussi eu l’opportunité de jouer ce rôle dans ce grand nanar de série B, qu’est Batman Forever. On peut critiquer le film (peut-être pas autant que le suivant Batman et Robin (1997)), mais il fait partie de la collection. Fidèle à lui-même, Jim Carrey en Edward Nygma, en a fait un personnage bien plus drôle et moins sombre que celui d’aujourd’hui. Sachant maitriser l’art du spectacle et du cosplay, comme personne. Si l’on essaye d’oublier le film, on se souvient malgré tout de cette bonne époque des maillots de corps. Gotham city n’aura jamais été aussi colorée et ce grâce à Jim Carrey.
Menteur Menteur
1997
Au sommet de sa carrière, Jim Carrey aime les personnages uniques et atypiques, on commence à bien le comprendre. Mais s’ils se ressemblent tous, c’est dans les détails que se fait la différence. A l’affut du moindre défit pour montrer tout son talent, dans Menteur Menteur, ne pas mentir sera son plus grand. Il y joue Fletcher Reede, un avocat, qui ne connait nulle défaite, mais à force de mentir pour convaincre les jurés, et lui-même, il finit par se perdre et c’est sa famille qui en fait les frais. Ne cherchant pas se remettre en question, c’est son fils qui pour son anniversaire exaucera le vœu que son père ne puisse plus mentir. Une situation cocasse et presque impossible pour celui qui a fait du mensonge tout un art de vivre. Une comédie légère sur l’humain et ses travers.
The Truman show
1998
Très apprécié du public et des critiques, The Truman Show est en quelque sorte la révélation de Jim Carrey aux yeux du monde. En effet, personnage principal malgré lui, Truman Burbank, un agent d’assurance tout ce qu’il y a de plus normal, mène une vie paisible avec sa femme, à Seaheaven. Petit coin de paradis où circulent énormément d’habitants aussi identiques que sympathiques. Rien dans cette vie ne semble impossible, si ce n’est l’envie de voyager qui est d’ailleurs désespérément recherché par Truman. Mais c’est sans comprendre que cette tache va se révéler plus complexe à faire qu’à imaginer. Et si la vie de Truman n’était en fait qu’une grande émission de tv réalité et que tout son entourage n’était que des comédiens, le suivant depuis sa naissance. Ignorant cette réalité, le film explore la quête de soi avec fantaisie et offre un Jim Carrey peut-être le rôle de sa vie.
Fou d’Irène
2000
Deuxième collaboration dans un registre similaire au précédent, pour Les frères Farrelly et Jim Carrey, avec Fou d’Irène. A force de pousser les gens à bout, on en devient fou, littéralement. Il n’en faut pas plus pour Charlie Baileygates, marié avec 3 enfants qui n’ont aucun lien génétique apparents. Et policier de ville, bafoué par ses pairs, et de sa communauté. Tous les moyens sont bons pour mettre plus bas que terre la risée de la ville. Mais c’est sans compter sur le pouvoir schizophrénique de Charlie, bien décidé à ne plus se laisser faire. C’est ainsi que prend vie Hank, sa double personnalité pour le moins antinomique. Une comédie hilarante à faire perdre la tête ou plutôt en associer deux dans ce cas précis. Du petit fonctionnaire réservé qui se fait constamment marcher dessus au macho qui ne laisse plus rien passer. Une chose est sûre, Irène (Renée Zellwegger) qui va se trouver sur son passage, n’avait rien prévu de cette folle rencontre doublement explosive.
Le Grinch
2000
Le Grinch, alternative du père noël, n’aurait pas trouvé mieux que Jim Carrey pour parfaire ce costume de croque-mitaine vert. Si les enfants adulent le père noël et l’attendent chaque année comme le messie, le Grinch lui désespère de voir ce jour arriver où il sera aussi populaire et aimé des habitants. Reclus dans les collines du Mont Crumpit, et vivant seul depuis toujours, il est prédestiné à détester les fêtes de fins d’année et la joie qui émane des habitations de Chouville, en contre bas. Mais ses plans pour contrecarrer Noël vont changer, lorsque la petite Cindy Lou, habitante curieuse, de celui que l’on dépeint comme un monstre, vient sonner à sa porte. Incontournable film de Noël, où l’esprit s’invite aussi dans le cœur de ceux qui n’y croit pas.
Bruce tout puissant
2003
L’homme qui a déjà tout veut toujours plus. Jim Carrey carriériste méprisé dans sa profession, présentateur d’une célèbre chaine de télé, regardé par des milliers de téléspectateur, ne réalise pas qu’il vit le rêve américain. Il a pourtant tout, une carrière prometteuse, une famille, mais il veut plus. Persuadé que dieu lui en veut personnellement, il va pactiser avec celui-ci. Pendant une semaine il va récupérer les pouvoirs du tout puissant et devenir Bruce tout puissant. C’est une comédie délirante à l’image du grand Jim Carrey qui nous délecte de ses mimiques et de ses grands gestes divins. Imaginez Dieu sur terre avec toute la puissance et le pouvoir qu’on l’imagine, entre les mains d’un comique. Aider tout un monde va s’avérer beaucoup plus compliqué qu’il n’y parait et va ramener Bruce pas à pas sur terre.
Eternal sunshine of the spotless mind
2004
Quand une relation amoureuse commence, tout est parfait, joyeux, excitant, enivrant. Il n’y a que de bons côtés. Quand cette relation prend fin, on n’y voit que le négatif, au point de ne plus se rappeler les bons moments passés. C’est le cas de Jim Carrey et de Kate Winslet dans Eternel sunshine of the spotless mind, cette comédie dramatique pleine de fantaisie à l’image de son réalisateur Michel Gondry. A un tel point que le meilleur moyen de ne plus penser à l’autre est de l’effacer de sa mémoire. C’est le nouveau procédé médical mit en place par le dr Mierzwiak, extirper toutes reconnaissances visuelles à l’égard de l’autre afin de fermer le chapitre de cette histoire. Seulement, à vouloir tout effacer, les premiers sentiments amoureux resurgissent et embarque ce couple dans une spirale qu’eux seuls peuvent contourner. Un imaginaire décalé pour Jim Carrey ou pour une fois, la réalisation est plus démesurée que le personnage qu’il joue.
Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire
2004
Inspiré de la saga littéraire Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire pour enfants, Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, place de nouveau Jim Carrey en tête d’affiche dans le rôle du Comte Olaf. Personnage aussi machiavélique que profondément attristant. Devenu tuteur par défaut des trois enfants Baudelaire, Violette, Klaus et Prunille, après le décès de leurs parents dans un terrible incendie. C’est un rôle de choix pour celui-ci car il va pouvoir s’exprimer sous différentes formes. En effet, Jim Carrey y joue plusieurs rôles, de quoi faire perdre la tête aux désormais orphelins. Mais garde à l’espièglerie, l’intelligence et la créativité omniprésente dans ce conte qui ne commence pas bien, qui ne finit pas bien et qui entre deux, n’est pas non plus aussi joyeux.
Yes man
2008
Adapté du livre éponyme de 2005, si avec Menteur menteur Jim Carrey ne pouvait plus mentir, avec Yes man, il ne peut plus dire non. Pessimiste dans l’âme, Carl Allen, ne profite pas vraiment de ce qui l’entoure, il dit non à la moindre proposition et reste dans sa zone de confort. Mais c’était avant d’assister à un séminaire sur l’auto persuasion, qui va l’obliger à dire oui, a tout désormais, vraiment tout. Autant dire que cela va forcément chambouler sa petite vie tranquille, au risque de la mettre aussi en danger dans des situations extrêmement drôles. Une comédie très positive qui célèbre chaque petit instant de vie. Une philosophie que l’on devrait tous appliquer de temps en temps.
I love you Phillip Morris
2009
On dit qu’un traumatisme peut changer une vie et vous révéler certaines choses. Pour Steven Russell, père de famille, ex policier admiré, le choc d’un accident de voiture va bouleverser sa vie d’une manière inattendue. Il se réveille de cet accident, homosexuel. Une aubaine pour celui qui sait qu’il s’est caché toute sa vie. Sans appréhension ni peur, Il va tout quitter, femme et enfants et assumer pleinement cette nouvelle vie. Un rôle sur mesure pour Jim Carrey dans I love you Phillip Morris, qui toujours dans l’extravagance va embrasser ce nouveau rôle très excentrique. Il se persuade qu’être gay coute cher, et va donc changer du tout au tout aussi. Après avoir servi sa ville, il va à son tour se servir en multipliant les escroqueries. Arrivé en prison il va y faire la rencontre de Phillip Morris (Ewan McGregor) qui va lui donner encore plus la folie des grandeurs. Une histoire vraie follement réjouissante qui aborde la vie avec panache et style.
Le Nombre 23
2007
Virage a 180 degrés pour Jim Carrey qui nous embarque dans les tréfonds de son esprit où Le nombre 23 tourne à l’obsession. Un film très à part dans sa filmographie, avec un changement radical de personnage qui n’est pas pour déplaire, bien au contraire, d’autant plus que ce nombre est aussi le mien. Le nombre 23 est connu pour être celui que l’on associe a beaucoup de chose. Qu’il soit interprété de façon mathématique ou psychologique, Il fait l’objet de multiples thèses, dans différents domaines. Certains le verront quoi qu’ils fassent et d’autres n’y penseront pas. Mais tout comme Jim Carrey, on ne peut échapper à ce nombre, jusqu’à en perdre la raison. Ce thriller est habillement mené, esthétiquement très réussi et nous montre une autre facette de l’acteur que l’on ne soupçonnait pas jusqu’alors. Ironie du film, c’est Joel Schumacher (Batman forever) qui le prend une nouvelle fois sous son aile, dans un style radicalement opposé tant dans la couleur que dans le genre.
Sonic
2020 – 2022
Actuellement au cinéma, pour le deuxième volet des aventures de Sonic, célèbre hérisson bleu super rapide de l’univers de jeux-vidéo Sega. Jim Carrey y interprète dans les deux volets, le non moins célèbre professeur Robotnik, savant fou et conspirateur de l’univers. Mégalo, arrogant, cet espion charismatique est tout dans la démesure excentrique qu’on lui connait. Affublé d’une moustache aussi grande que son égo pour parfaire le costume. Le film est définitivement à la hauteur de son talent, et il excelle dans cet exercice qui fait désormais parti de sa personnalité. Cette confrontation entre le bien et mal fait plaisir à voir. Un film familial dans tous ses aspects qui séduit par ces joutes verbales, ses gags, et son aventure.