À côté des adaptations de comics Marvel et DC qui trustent la liste des blockbusters américains, la BD indépendante américaine offre aux cinéastes de belles occasions de faire découvrir des romans graphiques cultes et des comics « différents ». Scott Pilgrim, récemment réédité en Blu-Ray 4K Ultra HD, en est un bon exemple. Voici dix adaptations à (re)découvrir !
Scott Pilgrim (2010)
Adapté de Scott Pilgrim, comics humoristique de Bryan Lee O’Malley, Scott Pilgrim, le film, suit le quotidien d’un lycéen, musicien de rock, obligé d’affronter les ex-petits amis de la fille de ses rêves, au cours de défis plus déjantés les uns que les autres. L’univers rocambolesque de la BD a été particulièrement bien retranscrit par le cinéaste Edgar Wright (Hot Fuzz, Shaun of the Dead) dans cette adaptation très réussie qui a propulsé la carrière de Michael Cera.
Watchmen (2009)
Si Watchmen appartient à DC Comics, la création de cette saga exceptionnelle s’inscrit dans un mouvement véritablement indépendant. Alan Moore a en effet choisi d’y intégrer des super-héros désuets, venus de maisons d’édition alternatives, pour créer cette mise en abîme de la BD américaine. Zack Snyder, en choisissant d’adapter Watchmen : Les Gardiens, s’est en quelque sorte inscrit en marge des autres transpositions cinématographiques de comics super-héroïques des années 2000. En retranscrivant pour le septième art les canons esthétiques du neuvième, il s’est aussi livré à un pur exercice de style visuel à découvrir en version longue !
Kingsman : Services secrets (2015)
Après avoir écrit Kick-Ass, Mark Millar s’est intéressé aux espions avec ses comics Kingsman : Services secrets. Matthew Vaughn, après avoir adapté Kick Ass, a donc suivi le mouvement et créé la franchise Kingsman au cinéma. Il a confié à Taron Egerton le rôle principal de ces deux comédies d’espionnage décalées, susceptibles de mettre à la retraite James Bond et Jason Bourne sur le terrain de l’action !
Sin City (2005)
Grand nom de la BD d’auteur américaine, aussi controversé qu’adulé, Frank Miller a choisi d’adapter lui-même l’une de ses meilleures sagas, Sin City. Il co-réalise donc le film Sin City et sa suite, Sin City 2 : j’ai tué pour elle aux côtés de Robert Rodriguez. Reprenant au cinéma, le code graphique ultra-sombre de ses planches, l’auteur a embarqué les spectateurs dans deux films choraux sur la pègre d’une ville imaginaire, avec casting de haut vol (Bruce Willis, Mickey Rourke, Jessica Alba…) pour interpréter tueurs psychopathes, prostituées au grand cœur et brutes loyales.
Ghost World (2001)
Davantage connu aux États-Unis, le roman graphique culte Ghost World de Daniel Clowes est devenu un film éponyme quatre ans après sa parution en librairie. Narrant le quotidien de deux adolescentes cyniques, cette œuvre remplie de références à la pop culture a été l’un des premiers rôles importants de Scarlett Johansson, qui en partageait l’affiche avec Thora Birch.
300 (2007)
Au début des années 2000, 300 de Frank Miller a marqué Hollywood. Tant et si bien qu’avec 300, le film, Zack Snyder réalisait son premier blockbuster en l’adaptant. Ce film, porté par Gerard Butler, met en scène la Bataille des Thermopyles, au cours de laquelle trois cents guerriers spartiates affrontèrent une gigantesque armée perse. Surtout, il a lancé la carrière hollywoodienne du futur réalisateur de Justice League, décidément devenu le spécialiste des adaptations de comics à l’écran.
The Mask (1994)
Opposé aux mastodontes DC et Marvel, Dark Horse Comics a édité quelques créations originales dans les années 1980, en particulier The Mask. Ce personnage haut en couleur a connu une postérité cinématographique à grand succès avec le film de Chuck Russell sorti en 1994. L’aventure de Stanley Ipkiss, timide employé de banque devenant « The Mask », anti-héros décalé et sûr de lui, a contribué à lancer les carrières de Jim Carrey et Cameron Diaz. Preuve que l’adaptation d’une BD indé peut rapidement devenir un blockbuster inoubliable !
V pour Vendetta (2006)
Avant Watchmen, une autre BD politique et alternative d’Alan Moore a été adaptée au cinéma : V pour Vendetta, avec Natalie Portman. Imaginant un futur dystopique au sein duquel un gouvernement fasciste gouverne l’Angleterre, ce film de James McTeigue, scénarisé par les Wachowski, a « trahi » nombre d’éléments du roman graphique pour en conserver l’esprit. Les images iconiques du film, en particulier le masque de V, héros antisystème du film (incarné par Hugo Weaving) ont depuis été largement reprises par des activistes bien réels, en particulier les Anonymous.
Wanted : choisis ton destin (2008)
Mettant en scène Morgan Freeman, James McAvoy et Angelina Jolie, Wanted : choisis ton destin adapte un comic book de Mark Millar, connu en particulier pour sa violence graphique et son second degré. La transposition cinématographique du film paraît plus mesurée, mais tout autant intéressante, grâce à une réalisation efficace signée Timour Bekmambetov.
A History of Violence (2005)
Du roman graphique de John Wagner, David Cronenberg a tiré, avec A History of Violence, l’un de ses films les plus réalistes. Cette œuvre raconte comment un homme apparemment sans histoire voit son passé violent ressurgir. Magnifié par la composition de Viggo Mortensen et de Maria Bello, le long métrage, aussi dérangeant que la BD dont il est tiré, montre comment le neuvième art peut servir de canevas à des films d’auteur exigeants et profonds.