Avec Tenet sorti en DVD et Blu-ray le 24 décembre, Christopher Nolan a enfin réalisé le film qui distord le temps qu’il attendait. Une des obsessions récurrentes de son œuvre. Mais il n’est pas le seul réalisateur à avoir tenté l’expérience. La preuve en quelques films à voir… sans temps mort !
La Machine à explorer le temps
À l’origine, il s’agit du tout premier roman de H.G. Wells, un des pionniers de la littérature de science-fiction. La Machine à explorer le temps a été adapté une première fois en 1960 par Georges Pal, puis en 2002 par Simon Wells. Ici, on ne lésine pas question voyage dans le temps puisque le personnage principal, incarné par Guy Pearce, se prend 8 000 siècles dans la vue pour arriver en l’an… 802 701. La Machine à explorer le temps version 21e siècle est un hommage au roman original et à sa version antérieure, magnifié par des effets spéciaux qui eux, n’ont pas encore pris une ride.
La trilogie Retour vers le futur
Quiconque voit cette trilogie pour la première fois, n’a qu’une seule envie : embarquer à bord de la DeLorean du docteur Emmett Brown et traverser le temps entre présent, passé et futur. En un éclair, nous passons des années 1980 aux années 1950, tout en faisant un crochet par la ruée vers l’or de 1885 et l’année 2015. Retour vers le futur a fait vibrer le monde entier et donné l’envie de chausser des baskets qui se lacent toutes seules et de glisser sur une planche d’hoverboard. Robert Zemeckis a créé sa propre machine à remonter le temps : ces trois films dont il est impossible de se lasser quel que l’âge auquel on les (re)voit. Nom de Zeus !
La saga Terminator
Autre saga d’importance, celle de Terminator, initiée par James Cameron en 1984. Six films en tout, distillés sur 35 années, pour raconter cette guerre entre machines et hommes et dont John Connor sera le salut. Venant du futur, un robot tueur et un résistant humain sont envoyés l’un pour tuer Sarah Connor, mère du futur héros, l’autre pour la protéger. Arnold Schwarzenegger réussit le pari d’être à la fois charismatique et inexpressif, qu’il essaie de détruire le monde ou de le préserver, d’un film à l’autre. Si la saga s’est parfois perdue dans les méandres du temps, elle reste l’une des plus grandes réussites en matière de science-fiction.
La trilogie Les Visiteurs
Christian Clavier et Jean Reno ont également connu les couloirs du temps et le box-office en dents de scie, avec la trilogie des Visiteurs. Dans cette superproduction signée Jean-Marie Poiré qui voit un chevalier du Moyen-Âge et son valet débarquer à notre époque par erreur, on rit à s’en peler le jonc. Valérie Lemercier décroche au passage son premier César de la meilleure actrice dans un second rôle en bourgeoise dépassée par les événements. Le premier volet engrangera 14 millions d’entrées et bénéficiera de son propre remake américain avec les mêmes protagonistes ou presque. Mais là, ce fut nettement moins okay…
Avengers : Endgame
Pour clore le quatrième (et dernier ?) chapitre des Avengers, les réalisateurs Anthony et Joe Russo ont eu l’idée de disperser leurs protagonistes dans différentes époques, afin de découvrir et de s’emparer des Pierres d’Infinité avant le terrible Thanos. C’est sans doute l’un des meilleurs moments du film Avengers : Endgame, mêlant à la fois action, humour et émotion, tandis que tout espoir semble décliner pour les super-héros.
La Belle Époque
Et si vous pouviez passer une journée ou une soirée dans l’époque historique de votre choix, sans avoir à changer d’année ? Un rêve rendu possible dans La Belle Époque signé Nicolas Bedos, dans lequel un homme désire revivre la rencontre d’avec sa femme, le 16 mai 1974. Le sexagénaire se retrouve au beau milieu d’une reconstitution fidèle à ses souvenirs. Cette comédie romantique réunissant un casting quatre étoiles (Daniel Auteuil, Fanny Ardant ou encore Guillaume Canet), a obtenu trois Césars, dont celui du meilleur scénario.
L’Excellente Aventure de Bill et Ted
Attention, film culte. En 1989, Keanu Reeves tourne dans un film peu connu en France, L’Excellente Aventure de Bill et Ted. Avec son acolyte Alex Winter, il incarne un lycéen passionné de musique qui voyage dans le temps grâce à une cabine téléphonique magique. Le but des deux cancres ? Vivre ce qu’ils doivent reproduire dans leurs exposés d’histoire et ainsi, obtenir la meilleure note. Deux suites tout aussi déjantées verront le jour, en 1991 et en 2018. Une rareté à découvrir de toute urgence.
Il était temps
Et si remonter le temps était un talent héréditaire ? Est-ce un don ou une malédiction ? Comment éviter de modifier son présent en découvrant son passé ? Tel est le point de départ d’Il était temps, comédie romantique so british de Richard Curtis dans laquelle Domhnall Gleeson risque de mettre en péril son histoire d’amour avec Rachel McAdams en abusant de ses facultés temporelles. Sans doute le film le plus étonnant du réalisateur de Love actually.
Tenet
Le temps est l’obsession première de Christopher Nolan. Dans tous ses films, il en est question, approfondissant le sujet de plus en plus. Jusqu’à sonder la spatio-temporalité dans Interstellar. Mais pour Tenet, Nolan a poussé l’expérience encore plus loin en abordant l’entropie, un terme de thermodynamique démontrant l’augmentation du désordre temporel suite à des réactions chimiques spontanées. On ne comprend pas tout, mais que le chaos est beau quand il est au ralenti ou rembobiné façon cassette vidéo dans un magnétoscope !