Comme chaque mois, nos disquaires vous proposent une sélection de belles nouveautés dans le domaine du classique et du jazz : de Vincent Peirani à Raphaël Pichon, en passant par André Manoukian ou Fatma Said, laissez-vous emporter par ces dix albums riches et variés.
Vincent Peirani – Living Being IV
Le prolifique accordéoniste livre neuf nouveaux titres pour le quatrième volet de sa série Living Being. Un album solide rythmiquement, sur lequel Vincent Peirani retrouve ses complices : Émile Parisien (saxo), Tony Paeleman (claviers), Julien Herné (basse) et Yoann Serra (batterie). Living Being IV, un kaléidoscope entre pop, baroque et musiques traditionnelles.
Quatuor Modigliani – Tchaïkovsky : Quatuor à cordes
La formation parisienne s’attaque à Tchaïkovski. La poésie et la sensibilité de l’œuvre sont mises en avant avec brio, notamment dans l’Adagio Cantabile e con Moto, particulièrement réussi. Ambitieuse, complexe et puissante, cette version du Quatuor Modigliani s’avère indispensable pour tout amateur du compositeur.
Lea Desandre, Thomas Dunford – Songs Of Passion
27 titres pour exprimer la passion. Riche, gratifiant et touchant, ce nouvel opus nous transporte vers un parcours sentimental merveilleux. Un regard intime sur la musique anglaise du 17e par une voix unique. Le luthiste Thomas Dunford s’adapte parfaitement aux différentes passions pour un beau moment.
Cécile McLorin Salvant – Oh Snap
La chanteuse floridienne revient avec 13 titres, dont Oh Snap et What Does Blues Mean To You, temps forts d’un album entre jazz, folk et samba. Elle y glisse également un classique du funk : Brick House des Commodores. Dans Oh Snap, Cécile McLorin Salvant propose un voyage intime, personnel et joyeux où elle s’amuse. Et ça fait un bien fou.
Raphaël Pichon, Pygmalion – Brahms : Un Requiem Allemand
Raphaël Pichon et sa chorale Pygmalion mettent en lumière la richesse harmonique, la profondeur des contrastes et la puissance émotionnelle de l’œuvre. Une occasion incroyable de redécouvrir ce requiem avec une approche contemporaine, sur lequel la soprano Devieilhe est remarquable. Captivant et frais.
André Manoukian – La Sultane
On ne présente plus l’artiste de 68 ans. Sur La Sultane, André Manoukian se concentre sur sa culture arménienne en y mêlant tabla indienne et cordes. Si le jazz est bien là, l’ensemble, épuré et lumineux, casse les barrières du genre – comme souvent avec lui. Proche du So Many Of Us de Bliss. Contemplatif.
Christophe, disquaire Fnac Chambéry
Fatma Said – Mozart : Requiem
Ici, la chanteuse égyptienne Fatma Said s’accompagne du remarquable pianiste Fazil Say. Parmi 17 titres magnifiques, une reprise émouvante du K.626 par cette soprano d’exception. Une passerelle d’amour et d’amitié entre Est et Ouest, interprétée par 24 nationalités, où Marianne Crebassa se révèle admirable.
Alain Jean-Marie, Diego Imbert – Ballads
Sur Ballads, le fabuleux pianiste créole de 80 ans Alain Jean-Marie retrouve le contrebassiste Diego Imbert pour une discussion musicale en 11 chapitres. Entre romantisme, douceur et délicatesse, le duo traverse Haden, Carter ou Strayhorn avec brio, s’appropriant ces classiques avec complicité et grâce.
Pene Pati, Il Pomo d’Oro – Serenata A Napoli
Dans Serenata A Napoli, le ténor Pene Pati se prend d’amour pour la musique napolitaine, en respectant accents, vibrations et émotions comme s’il était italien. O Sole Mio et Funicali Funicala sont passionnés, mais c’est la version d’A Vucchella qui se distingue. Intensité et lyrisme sont au rendez-vous.
Talich Quarter – Gypsy Melodies
Talich Quarter revient avec 25 titres divisés en quatre parties. Poésies et danses folkloriques roumaines s’entremêlent pour revisiter Dvorák, Bartók ou Janácek de façon originale. Près de 40 ans de carrière et des cordes toujours aussi admirables, notamment sur Moravian Folk Poetry In Songs.