Tchernobyl… Un lieu qui fait automatiquement écho dans nos esprits à un des plus grands drames du XXe siècle, celui de la catastrophe nucléaire. Mais si cet événement est d’une ampleur phénoménale, le silence des autorités l’est tout autant. De nombreux auteurs et reporters se sont penchés sur le sujet : on vous en parle. Sélection.
Tchernobyl, confession d’un reporter – Igor Kostine (Les Arènes)
Dans Tchernobyl, confession d’un reporter, Igor Kostine mélange mots et images pour nous parler de cet événement, au coeur des populations. Après la catastrophe, il y a eu le courage : beaucoup de populations durent, souvent par obligation, quitter leurs maisons et villages ; les hommes déplacèrent des blocs radioactifs à mains nues, les récoltes ne furent plus bonnes et l’agriculture au plus bas par la contamination des jardins et vergers. Et puis, il y eut aussi la construction du sarcophage….
Igor Kostine est un ingénieur et photographe moldave. Le 26 avril 1986, il survole la centrale quelques heures après son explosion. La photographie prise ce jour là (la seule à avoir survécue au taux de radioactivité dans l’air) fera rapidement le tour du monde et propulsera Kostine au nom de « l’homme légendaire ».
Alors surpris par le silence des autorités qui ne semblent pas s’inquiéter de l’ampleur et des conséquence de la catastrophe, il décide de rester sur place et de vivre parmis les 800 000 « liquidateurs » qui se succéderont. Nous lui devons notamment plusieurs photographies de la centrale et de la zone interdite qui l’entoure.
La supplication – Svetlana Alexievitch (J’Ai Lu)
Connues pour d’autres romans de voix, Svetlana Alexievitch donne, dans La supplication, l’occasion à toutes ces personnes sans visages le moyen de s’exprimer sur l’horreur que fut la catastrophe de Tchernobyl.
Un recueil de témoignages bouleversant qui nous permet d’être au coeur du drame et de suivre l’Après. Qui sont ces survivants ? Qu’on-t-il vécu ? Que fut leur vie ensuite ?
Décryptage : 5 bonnes raisons de lire Svetlana Alexievitch.
Tchernobyl, retour sur un désastre – Galia Ackerman (Buchet-Chastel)
Pour Tchernobyl, retour sur un désastre, Galia Ackerman s’est rendue en Russie, en Ukraine et en Biélorussie afin d’y consulter les nombreuses documentations sur la catastrophe de Tchernobyl, et y rencontrer des acteurs politiques et scientifiques, grands témoins de l’époque.
Dans son livre, elle raconte l’explosion du réacteur nucléaire n°4 et la manière dont a été conduit le « dernier grand chantier soviétique », de la construction de la centrale à la grande catastrophe.
La Zone – Natacha Bustos et Francisco Sanchez (Les Éditions dans l’O)
Dans la bande dessinée La Zone, Natacha Bustos et Francisco Sanchez appuient leur narration autour de la vie quotidienne des populations après la catastrophe. Comment ces gens ont-ils été touchés ? Affectés ?
Ils y parlent des populations qui durent quitter leurs terres, leurs agricultures, leurs élevages ; des populations touchées par les radiations. Cette tragédie n’est pas finie, et les futures générations s’en voient elles-mêmes, bouleversées. En utilisant trois générations d’une même famille, ils décrivent le drame de toutes les autres.
Le crime de Tchernobyl, le goulag nucléaire – Wladimir Tchertkoff (Actes Sud)
Wladimir Tchertkoff est un cinéaste et journaliste. Avec Le crime de Tchernobyl, il utilise sa plume à des fins de dénoncer ceux qui participèrent à la minimisation de cette grande catastrophe du XXe siècle.
À crier dans les ruines – Alexandra Koszelyk (Aux Forges Vulcain)
Dans À crier dans les ruines, Alexandra Koszelyk raconte l’histoire de Lena et Ivan, deux adolescents amoureux qui verront leurs vies bouleversées après la catastrophe de Tchernobyl.
Lors de l’incendie de la centrale, le couple est séparé. Convaincu qu’Ivan est mort, Lena part avec sa famille en France où elle apprend à évoluer et grandir dans un autre pays et une autre culture. En parallèle, Ivan est bien en vie, dans l’attente du retour de Lena et incapable de quitter sa terre. Un jour, à force de vouloir trop oublier, Lena craque et revient retrouver le pays qui l’a vu partir vingt ans plus tôt.
Tout ce qui est solide se dissout dans l’air – Darragh Mckeon (10/18)
Tout ce qui est solide se dissout dans l’air est le premier roman de Darragh Mckeon. Dedans, il y raconte les vies chamboulées par la catastrophe : celle d’un petit prodige de neuf ans qui joue du piano le plus doucement possible pour ne déranger personne ; celle de sa tante qui travaille à la chaîne, dans une usine, pour tenter de faire oublier son passé de dissidente ; et celle d’un chirurgien qui plonge pleinement dans son travail pour éviter de penser à son mariage brisé.
Puis arrive l’aube… Celle du 26 avril 1986. Le jour du drame.
Le dernier amour de Baba Dounia – Alina Bronsky (Actes Sud)
Le dernier amour de Baba Dounia d’Alina Bronsky raconte l’histoire de Baba Dounia, une veuve solitaire qui ne souhaite que vieillir en paix malgré les radiations. En compagnie d’une hypocondriaque, d’un moribond et d’un centenaire, ils forment un sacré quatuor… Jusqu’à l’arrivée de deux nouveaux résidents qui viendront ébranler cette étrange communauté…