Le 30 juillet, on célèbre la Journée internationale de l’amitié. On dit toujours que les amours passent mais que les amitiés restent, ce sera l’occasion de le vérifier en mots et en images, avec quelques romans et films qui traitent de ce sentiment si particulier.
C’est un beau roman… d’amitié
Des romans aux duos improbables et pourtant…
L’amitié n’a ni âge, ni genre. Comme dans la vie, il n’est pas rare de trouver dans les livres des amitiés fortes malgré les différences, qu’elles soient d’ordre physique, spirituelle, sexuelle ou sociale. Même si elles ne se terminent pas toutes sous les meilleurs auspices…
Le monde de l’enfance et de l’adolescence est propice aux amitiés naissantes, de celles qui changent une vie. Un des chefs-d’œuvre en la matière est sans conteste L’Ami retrouvé de Fred Uhlman, ou la rencontre entre le fils d’un médecin juif et un jeune aristocrate, pendant la montée du IIIe Reich. Ces amis proches vont peu à peu se séparer au fur et à mesure que les persécutions nazies commencent, car l’heure est venue pour eux de choisir leur camp… Toujours dans le contexte 39-45, Le Garçon en pyjama rayé de John Boyne est le réçit poignant de l’amitié entre deux enfants que seule la cloture d’un camp de concentration sépare…
Autre amitié de jeunesse, celle entre François Seurel et l’étrange Augustin Meaulnes, jusqu’à ce qu’une obsession amoureuse s’interpose entre eux dans Le Grand Meaulnes d’Alain-Fournier. Ou celle de Momo, musulman de 14 ans qui se rapproche de Madame Rosa, une vieille femme juive, dans La Vie devant soi de Romain Gary. Enfin, la bande de copains est toujours une forme spéciale de l’amitié juvénile. Dans La Guerre des Boutons de Louis Pergaud, un classique du genre, nous suivons la guerre sans merci entre les bandes de Longverne et de Velrans.
D’autres amitiés, elles, sont complémentaires et indéfectibles, à la manière de celle de Sherlock Holmes et du Docteur Watson dans l’œuvre de Sir Arthur Conan-Doyle ou celle des deux copistes de Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet qui décident de se lancer dans l’agriculture tout en refaisant le monde.
Des amis qui répondent à l’appel de l’aventure
Parfois les duos s’agrandissent et décident de vivre ensemble des péripéties choisies ou non, qu’elles les mènent au bout du monde ou simplement sur le sofa d’un salon. C’est Hermione, Ron et Harry qui luttent contre Voldemort dans la saga Harry Potter de J.K. Rowling, mais c’est aussi les quatre Hobbits Frodon, Sam, Merry et Pipin du Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien pour sauver la Terre du Milieu.
Le groupe d’amis littéraires le plus célèbre à travers le monde reste sans doute celui des Trois mousquetaires d’Alexandre Dumas où Athos, Porthos, Aramis et D’Artagnan se jurent d’être pour toujours « un pour tous et tous pour un ».
Mais c’est aussi l’amitié intergénérationnelle du roman Ensemble c’est tout d’Anna Gavalda, dans lequel quatre laissés-pour-compte que tout oppose sont amenés à partager le même appartement. Ou l’amitié entre deux femmes noires et une autre blanche dans l’Amérique profonde des années 1960 dans La Couleur des sentiments de Kathryn Stockett. Ou encore celle de trois adolescents perdus dont l’un frôle l’autisme, dans Le Monde de Charlie de Stephen Chbosky.
L’amitié se fait un film
Si la plupart de ces romans ont connu des adaptations cinématographiques plus ou moins fidèles, intéressons-nous de près à quelques autres films où l’amitié est plus forte que l’amour et où rien d’autre ne prévaut.
L’amitié à la vie, à la mort… au cinéma !
Leurs amitiés résistent à tout : aux différences, aux courses-poursuites, aux disputes, aux séparations éphémères. C’est Ben Affleck et Matt Damon, réellement amis dans la vie, qui écrivent ensemble un film sur l’amitié, Will Hunting, sous la direction de Gus Van Sant. Ou Géraldine Nakache et Leïla Bekhti, également excellentes copines, qui se retrouvent de film en film et mettent en avant cette amitié qui résiste à tout, comme dans Tout ce qui brille.
C’est aussi un chien et un renard animés (Rox et Rouky), un dragon et un jeune homme (Dragons), un détective et un lapin (Qui veut la peau de Roger Rabbit ?) ou un ogre et un âne (Shrek). Les dessins animés sont en effet d’excellents vecteurs d’émotions pour petits et grands, montrant que les différences n’ont pas lieu d’être. Un précepte suivi par des comédies populaires, telles Intouchables ou Bienvenue chez les Ch’tis.
Mais ce sont aussi et surtout des amitiés auxquelles rien ne résiste et surtout pas le danger ou la mort qui rôde, comme dans Thelma et Louise de Ridley Scott dont personne n’oubliera jamais la scène finale.
Des bandes d’amis inséparables pour des comédies hilarantes
D’après l’adage, plus on est de fous, plus on rit. Et cela se vérifie au cinéma où des bandes d’amis font la joie des spectateurs, surtout quand certaines d’entre elles n’hésitent pas à revenir régulièrement donner de leurs nouvelles.
Les quatre copines de la série Sex and the City sont passées sur grand écran le temps de deux films et ont inspiré Mes meilleures amies avec Kristen Wiig et Rose Byrne en demoiselles d’honneur trash. Leurs homologues masculins sont un peu plus calmes en France, avec la trilogie des quadragénaires du Cœur des hommes de Marc Esposito.
Surtout, ce que le public affectionne, c’est de suivre ces bandes sur plusieurs époques. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’un préquel à La Vérité si je mens !, intitulé La Vérité si je mens ! Les débuts, a vu le jour. Une manière de répondre à la demande du public sur les origines de leur amitié. L’autre saga la plus réclamée étant celle des Bronzés qui connut trois épisodes devenus cultes, tous trois signés Patrice Leconte, à laquelle il serait bon d’ajouter Mes Meilleurs Copains de Jean-Marie Poiré, qui pourrait faire guise de spin-off. L’amitié, il n’y a vraiment que ça de vrai !
Si vous avez une l’âme à la jeunesse et à la fête, le tout récent Play d’Anthony Marciano est à ne pas rater, ou bien l’excellent Five d’Igor Gotesman, qui a fait exploser au grand jour la paire de potes Pierre Niney – François Civil. Et puisqu’il n’est jamais d’amitié aussi sincère et inconditionelle que celle de l’enfance, pourquoi ne pas partir à la chasse au trésor avec Les Goonies de Richard Donner, ou faire toutes les bêtises possibles dans Les Quatre Cent Coups de François Truffaut ?
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