Déjà cultes ou méconnues, on a sélectionné pour vous le meilleur de l’offre série télé, d’hier et d’aujourd’hui. Du classique incontournable à la nouveauté imparable, de quoi prolonger le plaisir devant sa télévision pour des séances de binge-watching de haute volée.
Séries cultes pour soirées cultes !
Avec plusieurs saisons à leur actif, il y a des séries que l’on ne présente plus. Elles incarnent à elles seules tout ce que l’on recherche dans une fiction. Intense, cohérente, captivante, avec des effets spéciaux pour certaines, une mise en lumière des personnages pour d’autres, mais pour toutes, un travail d’écriture non négligeable.
Jusqu’à l’avant-dernière saison dans cette offre, nous ne pouvions commencer cette sélection sans Game of Thrones, qui sur bien des points, a su rassembler un public au cours des huit dernières années, même le plus réticent au genre de l’heroic fantasy. Marquée d’épisodes aussi cultes que macabres, cette guerre de pouvoir en a fini de jouer mais certainement pas de faire parler d’elle.
Laissant la place à d’autres comme The Handmaid’s Tale, qui arrive presqu’au bout de son exploitation, fictive et figurée. Une dystopie du monde actuel où les femmes ont perdu leur place utile dans la société, leur travail, leur foyer, leur argent et leur identité. Ne leur restent que leur honneur et leur dignité qu’elles comptent bien utiliser pour se révolter et reprendre leur place. Une horreur sublimée par une mise scène à tomber par terre et une interprétation impeccable de ces femmes, porte-paroles d’une vie oubliée. C’est pour ma part, la série qui pourrait me faire oublier toutes les autres, d’une justesse et d’une réalité si proche qu’on en oublierait que c’est une fiction.
Et il y a celles dont on n’arrive pas à décrocher, même après 8 ans de bons et loyaux services, telle que Suits, série tirée à quatre épingles, du premier au dernier épisode. Si la mécanique commence à s’essouffler scénaristiquement, on prend toujours autant de plaisir à suivre ses avocats, aussi brillants que charmants. Une fine équipe qui donnera ses adieux avec une dernière saison (9) que l’on espère à la hauteur de ces dernières années de plaidoiries.
Il y a des séries qui se suivent mais qui pourtant ne se ressemblent pas, True Detective en est la parfaite démonstration. Si le pitch de fond reste policier, la forme change à chaque saison. Un renouvellement constant qui permet au téléspectateur de ne pas se lasser et de profiter pleinement de chaque intrigue tout en sachant qu’il y aura un début est une fin. Et quand en plus c’est agrémenté d’acteurs de cinéma de renommée mondiale, on aurait tort de passer à côté.
Et si les séries connaissent un succès ces dernières années, c’est bien grâce à ses acteurs, prêts à donner de leur temps et de leur personne pour incarner ces personnages du petit écran, et ce n’est ni Twin Peaks, ni Peaky Blinders qui nous prouveront le contraire. Pour le premier, fidèle au poste depuis 1990 (même si le temps s’est arrêté entre la saison 2 et 3) et pour l’autre, toujours en train de parier depuis 2013. Deux icônes du grand écran, sans qui très objectivement la série ne vaudrait rien. Un charisme et une incarnation de leur rôle qui à eux tout seuls, font le show.
Et que serait cette sélection sans la série de l’année, grande gagnante aux Emmy Awards et Golden Globes, et qui en une seule saison de seulement 5 épisodes, a su s’imposer auprès d’un public très averti et mettre tout le monde d’accord. Chernobyl, la mini-série qui a tout d’une grande. Force de persuasion qui relate le faits divers tel qu’on le connait, et nous informe sur tellement plus d’éléments cachés de cette explosion nucléaire qui fit beaucoup de bruit et beaucoup de pertes, le 26 avril 1986. Quand c’est bien fait, on a guère besoin de plus pour être déjà culte.
Séries aux débuts prometteurs
Avec une saison 2 déjà dans les tuyaux, 2019 nous a réservé de belles surprises.
Adaptée de la saga littéraire éponyme d’Elena Ferrante, L’Amie prodigieuse, série italienne, raconte l’enfance et l’adolescence de deux amies aux facultés intellectuelles semblables et hautement recommandées. Une fascination pour l’une, à qui on ne peut pas payer une scolarité à la hauteur de ses prétentions, d’être comme l’autre à qui l’on ouvre les portes du savoir. Une série sur l’envie et les interdits, dans un Naples des années 50.
Avec Succession, on plonge au cœur de l’Amérique de Trump, avec tout ce qu’on imagine, ce qui fait peur et qui fascine quand on est au sommet. Pouvoir, domination, manipulation, tous les moyens sont bons pour être le leader mondial de l’information et de la politique. Tout s’achète avec l’argent, absolument tout. Une satire évidente qui sépare un peu plus les riches des pauvres.
Séries françaises
Ce n’est un secret pour personne, si le cinéma français s’en sort plutôt bien, on doit bien reconnaitre que derrière le petit écran, le résultat est souvent loin d’être satisfaisant. On peut donc remercier Canal +, pour ses productions françaises qui rehaussent la note et redonnent la côte à ses séries trop souvent dénigrées à juste titre. Avec un choix aussi éclectique que divertissant, la série française à de l’avenir. Avec un mot d’ordre : combattant.
Que ce soit au sein des services de renseignements de la DGSE pour Le Bureau des légendes, où chaque agent infiltré finit par s’oublier dans sa nouvelle identité. Un polar audacieux où tout le monde devient suspect et où la traque de la vérité devient essentielle.
Dans La Guerre des mondes aussi, le combat est maître mot. Cette mini-série en 3 épisodes se déroulant à Londres avec des acteurs français pour la grande majorité, s’inspire du roman de HG Wells (1898) et sans ambiguïté, du film éponyme de Steven Spielberg (2005). Un affrontement quotidien de l’homme contre la machine, où l’invasion Martienne à bord de tripod ne fait que commencer.
Et n’est pas président qui veut dans Les Sauvages, dernière création de Canal + : une série politique contemporaine, dénonciatrice d’un combat permanent pour justifier sa place. Entre coulisse du pouvoir, immigration, combat social et culture populaire, cette série d’espionnage exploite tous les aspects de la France multiculturelle.
Séries so british
Les anglais ont une façon bien spécifique d’appréhender un film ou une série TV. Avec un humour souvent noir, qui les caractérise, ils ne sont pas en reste quand ils le développent sur plusieurs épisodes. Rebondissement, enquête et même grotesque sont les maitres mots de cette sélection so british.
Inspirée de faits réels, A Very English Scandal revient sur l’affaire d’adultère homosexuel du leader du parti libéral Jeremy Thorpe, et son incitation au meurtre sur la personne de Norman Scott. Un jeu de pouvoir et de mensonge qui se met en place dans la plus démesurée des comédies anglaises. Aussi cynique que drôle, cette mini-série de 3 épisodes va au cœur du scandale qui a fait les beaux jours de la BBC dans les années 60.
La Foire aux vanités, mini-série de 7 épisodes est inspirée du livre de Thackeray (1847). Les anglais font ce qu’ils savent faire de mieux, la satire sociale, tout en prétextant le hasard de la situation. Le sujet est pourtant simple : tous les moyens sont bons pour être et rester au sommet. Nul besoin de diplôme, de sang noble, il suffit juste de mettre en pause tous ses principes de bonne moralité que l’on nous inculque et c’est comme cela que naît la foire de la vanité. Une mini histoire qui dépeint l’ascension et la chute du pouvoir, parce que si le sommet est atteignable, encore faut-t-il savoir y rester.
Avec Outlander, les écossais partent dans une direction peu exploitée, le voyage dans le temps. Un drame romancé, qui permet à cette infirmière de guerre de 1945 d’observer et de comprendre que la génétique ne fait pas toujours un travail assidu. Catapultée en 1743, elle va vite être confrontée à ses ancêtres. Avec pour seul objectif, retrouver son mari abandonné deux siècles plus tard. Le chemin sera long et non sans embuches. Mais changer le passé rend incertain son futur bien présent.
On s’est tous posé la question de ce que sera le monde dans 5 ou 10 ans. C’est à cela que répond Years and years. Et selon les politiciens, la réponse est sans équivoque, tant qu’il y aura du pouvoir, on n’a pas à s’inquiéter de l’avenir. Seulement, les gens lambda comme vous et moi, on s’en préoccupe, et à juste raison. On tente de survivre à la crise financière, aux changements climatiques, aux guerres qui menacent même si on sait pertinemment que l’on ne représente rien à leurs yeux. En 6 épisodes, la série dissèque la condition humaine dans une dystopie aussi effrayante que proche.
