Il y en a qui ne pleurent qu’en coupant des oignons, d’autres dont les yeux s’humidifient à la moindre occasion. Que vous larmoyiez uniquement les dimanches matin pluvieux en peignoir, en pensant à tous vos malheurs passés, que vous vous cachiez pour étouffer un sanglot au bureau, ou que vous vous émouviez devant un énième visionnage du Tombeau des Lucioles : cette sélection est faite pour vous.
Lacrimosa – Mozart
Un peu de musique classique pour commencer : quoi de plus tragique et grandiose que de synchroniser ses reniflements au son des violons de Lacrimosa, une des séquences du Requiem de Mozart. Les chœurs chantent « Lacrimosa dies illa », autrement dit « celui-là [sera] un jour de larmes ». Idéal pour geindre tout en conservant sa dignité et sa prestance.
Someone like you – Adele
Retour en 2011 avec un des titres qui a fait connaître la grande Adele. Avec Someone like you, Adele nous conte la fin de son histoire amoureuse. Sa voix, puissante, chante la douleur de la séparation et de la perte de l’être aimé ; si on se concentre bien, on perçoit néanmoins une légère lueur d’espoir qui étincelle. Comme la chanteuse britannique le dit si bien : « sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead ».
Funeral – Band of Horses
Idéale pour une rupture qui se veut un peu dramatique, Funeral évoque, comme son nom l’indique, des … funérailles. Du rock, qui commence doucement avec des guitares qui exploitent évidemment le mode mineur, pour finir par tout emporter sur son passage. C’est renversant, et les larmes coulent tout naturellement. Pratique.
U Turn (Lili) – AaRON
On se souvient du film Je vais bien ne t’en fais pas, devant lequel on a pleuré toutes les larmes de notre corps. Lili revient de vacances et constate que son frère jumeau a fui suite à une dispute familiale. Très affectée, elle reçoit, quelques temps après, une lettre de son frère. Elle décide de partir à sa rencontre. Malheureusement, elle découvrira une vérité, froide et dure, mais aussi extrêmement touchante. Ecouter U Turn, qui compose la bande originale du film, est un excellent moyen de se replonger dans cette histoire, et de s’abandonner tout entier à cette tristesse. Il parait que ça marche, la catharsis.
The Promise – Tracy Chapman
Parce qu’il fallait un peu de Tracy Chapman et sa voix chaleureuse et émouvante dans cette sélection. Ici, elle chante la promesse du retour vers l’être aimée (si celle-ci est disposée à l’attendre). C’est beau, c’est douloureux, la larme n’est pas loin mais elle reste sagement dans votre œil, car Chapman donne de l’espoir : « I always hold a place for you in my heart ».
Crazy In Love – Anthony and The Johnsons
Incarné par la voix bouleversante de la chanteuse Anohi, le groupe Anthony and The Johnsons nous livre une reprise de Beyoncé parfaite pour vivre son spleen tout en douceur. Les paroles prennent ici un tout autre sens, empreint de mélancolie et de noirceur : « got me looking so crazy right now, your love’s ». Le timbre si particulier d’Anohi s’accordera à merveille avec votre tristesse la plus intense.
Don’t leave me now – Roger Hodgson
Voilà un morceau à la double casquette : il peut à la fois être la bande son de votre meilleur slow, mais aussi servir de mouchoir dans lequel vous sangloterez très fort. A vous de choisir selon l’usage qui vous convient le mieux. Un refrain vindicatif néanmoins, qui sonne comme une injonction, la dernière adressée à cette personne, sur le pas de la porte, qui vient de récupérer les quelques affaires qui restaient dans vos armoires. Don’t leave me now sonne comme un cri du cœur, et se place en première position de la liste des chansons qui raviveront votre peur de l’abandon.
Trop beau – Lomepal
Et pour terminer cette playlist du chagrin, quelque chose d’un peu plus récent, mais qui aborde un thème intemporel : l’histoire d’amour impossible. « Je te déteste comme cette phrase qui dit « c’était trop beau pour être vrai » ». Lomepal est un habitué des tirades mélancoliques, et lui non plus n’échappe pas aux amours déçus. Pour couronner le tout, quelques notes de piano qui semblent vouloir appuyer sur la corde sensible. Aïe.