Tandis que Guillaume Canet vient d’annoncer qu’il allait réaliser les prochaines aventures live d’Astérix, retour sur les adaptations cinématographiques, plus ou moins fidèles, du plus célèbre des Gaulois de fiction. Par Toutatis !
Un village bien animé
Le petit Gaulois gavé de potion magique, Astérix, vient de fêter ses 60 ans. Créé par René Goscinny et Albert Uderzo, il poursuit autant ses aventures en bande dessinée (La Fille de Vercingétorix qui vient de paraître) que sur grand écran. C’est en 1967 qu’a vu le jour le premier dessin animé consacré au village composé d’irréductibles Gaulois en lutte contre les envahisseurs romains. Astérix le Gaulois de Ray Goossens présente les personnages de la saga, avec les voix de Roger Carel ou encore Pierre Tornade. Un succès (2,4 millions d’entrées) qui en appellera d’autres. On compte désormais une dizaine d’adaptations animées de la BD. Goscinny et Uderzo en réaliseront deux ensemble, les plus irrévérencieux d’ailleurs, Astérix et Cléopâtre en 1968 et Les Douze Travaux d’Astérix (au scénario original) en 1976. Les adaptations suivantes, de 1985 à 2006 dépasseront toutes le million d’entrées, même si la qualité ne répondra pas toujours au rendez-vous. Jusqu’au retour du petit Gaulois version animation 3D, par deux de ses plus grands fans, Alexandre Astier et Louis Clichy. Le Domaine des dieux en 2014 et Le Secret de la potion magique en 2018, dépassent les scores au box-office de tous les précédents, les critiques sont unanimes et un cortège de stars s’empresse de doubler les « emblématix » personnages : Christian Clavier, Alex Lutz ou encore Florence Foresti.
Quand Astérix part en live
En 1999, Claude Zidi décide de se lancer dans le pari « pharaonix » d’adapter les aventures d’Astérix avec de vrais acteurs, dans Astérix et Obélix contre César. Produit par Claude Berri, le budget est colossal (42 millions d’euros) et le casting, dantesque : Christian Clavier et Gérard Depardieu endossent respectivement les costumes d’Astérix et Obélix, entourés de Claude Piéplu et Laetitia Casta. Huit millions d’entrées plus tard, Alain Chabat s’attèle à une suite. Ce sera Mission Cléopâtre, l’un des films qui a engrangé le plus d’entrées en France (14,5 millions). Chabat y insuffle l’esprit des Nuls et aux côtés des indéboulonnables Clavier et Depardieu, Jamel Debbouze, Monica Bellucci ou encore Claude Rich. Difficile de faire mieux par la suite. C’est ce que tenteront de faire Frédéric Forestier et Thomas Langmann avec Astérix aux Jeux Olympiques. Clovis Cornillac remplace Christian Clavier et au casting, on retrouve des noms tels que Alain Delon, Franck Dubosc et Benoît Poelvoorde. Le film fera 6,8 millions d’entrées. En 2012, Laurent Tirard réalise Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté. Edouard Baer devient Astérix et bavarde avec Catherine Deneuve et Valérie Lemercier. Ce sera le plus petit score de la série, 3,8 millions d’entrées. Dès lors, une nouvelle aventure live n’était plus qu’élevée au rang de rumeurs. Gérard Jugnot voulut se lancer avec sa troupe du Splendid, mais cela ne resta qu’à l’état de projet. Jusqu’à cette année où l’on apprit, via les réseaux sociaux, la mise en chantier d’un nouveau film, par Guillaume Canet. Pour le moment, seuls ont filtré le titre (Astérix et Obélix : l’Empire du Milieu) et le nouveau duo de Gaulois : Canet en Astérix et Gilles Lellouche en Obélix. Le ciel leur tombera-t-il sur la tête ?
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