Pour la plupart, ils n’en sont pas à leur premier roman. Certains sont encore peu connus du grand public, d’autres ont déjà vu leurs ouvrages récompensés par la critique. Voici 10 auteurs de la rentrée à (re)découvrir d’urgence, 10 talents à suivre !
Emmanuelle Richard, Désintégration (L’Olivier)
Après Pour la peau qui lui a valu le prix Anaïs Nin, l’écrivaine française revient avec Désintégration, un roman sur le pouvoir, le sexe et le succès qui raconte l’histoire d’une femme humiliée du fait de son appartenance sociale mais dont la fierté va devenir la plus grande force.
Valérie Manteau, Le Sillon (Le Tripode)
Une femme part rejoindre son amant à Istanbul, dans une ville secouée par l’actualité politique. Le Sillon est le deuxième ouvrage de Valérie Manteau, ancienne collaboratrice de Charlie Hebdo. Il fait partie des 32 romans en lice pour le « Prix du roman Fnac 2018 ».
Gauz, Camarade papa (Le Nouvel Attila)
En 1980, après la mort de sa mère, un enfant d’immigré part en Côte d’Ivoire retrouver sa grand-mère et ses racines. Camarade papa est un témoignage romancé sur le monde post-colonial, qui est décrit avec tendresse et humour à travers les mots et le regard d’un enfant déraciné.
Camille Bordas, Isidore et les autres (Inculte)
Dans cette fresque familiale émouvante, l’auteure française brosse le portrait d’un adolescent « normal » qui tente de trouver sa place au cœur d’une famille de surdoués. Il faudra un drame pour que ses qualités de cœur et d’écoute forcent (enfin) le respect de ses proches.
Christophe Boltanski, Le Guetteur (Stock)
Le Guetteur, c’est le titre du roman policier entamé par la mère du narrateur avant de mourir. À son tour, le fils remontera l’histoire, en quête du passé de cette mère fantasque brisée par la vie. Le Guetteur est le nouveau roman tendre et émouvant du journaliste et romancier français, prix Femina 2015 pour La cache.
David Diop, Frère d’âme (Seuil)
S’appuyant sur des lettres de Poilus, l’auteur sénégalais raconte dans ce roman le quotidien des tirailleurs sénégalais morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Frère d’âme s’inspire de la réalité pour décrire l’amitié fictionnelle de deux soldats perdus au cœur des tranchées.
Tiffany Tavernier, Roissy (Sabine Wespieser)
Une femme à qui la mémoire fait défaut élit domicile à l’aéroport de Roissy. Une zone de non-lieu, qu’elle arpente de long en large, en toute discrétion pour ne pas éveiller les soupçons des forces de l’ordre. Une rencontre viendra bouleverser sa vie de sans domicile fixe. Un portrait touchant et social, signé Tiffany Tavernier, la fille du célèbre réalisateur Bertrand Tavernier.
Sophie Divry, Trois fois la fin du monde (Notabilia)
À la suite d’un braquage qui finit mal, Joseph est envoyé en prison. Là-bas, il doit courber l’échine face à la violence des gardes et des détenus. Mais grâce à une explosion nucléaire, il pourra s’échapper. Retranché dans une ferme isolée, une nouvelle vie commence. Un roman en forme d’ode à la nature pour un récit aussi poétique que psychologique.
Abnousse Shalmani, Les exilés meurent aussi d’amour (Grasset)
Dans ce premier roman, la journaliste réalisatrice et écrivaine française nous conte la vie de Shirin, jeune fille fuyant l’Iran au lendemain de la révolution islamique pour retrouver sa famille maternelle en France. Au cœur d’une communauté de réfugiés communistes, elle fera rimer exil et poésie, et opposera à la nostalgie, son goût forcené du bonheur.
Emmanuelle Bayamack-Tam, Arcadie (POL)
La jeune Farah, pourtant née femme, questionne son corps et son identité. Ses parents et elle ont trouvé refuge en zone blanche dans une communauté libertaire. Un Eden en pleine nature, situé à la frontière franco-italienne, là même où les migrants tentent de passer. Comment ces populations que tout sépare vont-elles cohabiter ? Un grand roman à la fois doux et cruel sur le monde contemporain.
—
Aller + loin :
Rentrée littéraire : dix auteurs étrangers dont on va parler