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Le top des meilleurs débuts de roman

09 octobre 2019
Par Lucas
Le top des meilleurs débuts de roman
©dr

Ils sont devenus des classiques et leurs toutes premières phrases n’y sont pas pour rien. Voici dix romans dont les incipits fracassants ont inscrit leurs auteurs au panthéon de la littérature française ou internationale.

L’Étranger d’Albert Camus

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« Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais plus. »

Paru en 1942 et premier roman d’Albert Camus, L’Étranger met en scène Meursault, un homme qui vit à Alger et qui semble détaché de tout. Le narrateur s’exprime en phrases courtes, dénuées de tout affect, jusqu’au moment où il se retrouve pris dans un engrenage fatal. Condamné à mort suite au meurtre qu’il vient de commettre, ses pensées s’articulent en des phrases de plus en plus longues, sonnant comme des déclarations d’amour à la vie.

La Métamorphose de Franz Kafka

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« En se réveillant un matin après des rêves agités, Gregor Samsa se retrouva, dans son lit, métamorphosé en un monstrueux insecte. »

Rédigé en 1912 et publié en 1915, La Métamorphose de Kafka ne laissa personne indifférent, notamment parce que l’auteur n’explique jamais comment et pourquoi son personnage se retrouve ainsi transformé en insecte géant. Il s’agit aussi d’une puissante diatribe contre la famille, cette dernière préférant rejeter Gregor plutôt que de lui venir en aide. 

Du côté de chez Swann de Marcel Proust 

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« Longtemps, je me suis couché de bonne heure. »

C’est l’un des incipits les plus célèbres de la littérature française et l’une des phrases les plus courtes de Proust, lui qui a souvent tendance à les développer sous la forme d’un paragraphe entier. Du côté de chez Swann, paru en 1913, est le premier volume de sa saga d’autofiction À la recherche du temps perdu où il se remémore son enfance à Combray et son éveil aux sens. C’est ici, notamment, qu’il évoque son amour des madeleines…

Les Racines du mal de Maurice G. Dantec

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« Andreas Schaltmann s’est mis à tuer parce que son estomac pourrissait. »

Édité en 1995, Les Racines du mal est le deuxième roman de Maurice G. Dantec après La Sirène rouge. Il s’agit d’un roman qui mêle plusieurs genres : policier (le héros, Arthur Darquandier est à la poursuite d’un groupe de tueurs en série) et science-fiction (il utilise pour ce faire un ordinateur doté d’une puissante intelligence artificielle). On retrouvera Arthur Darquanquier dans le roman suivant, Babylon Babies.

Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline

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« Ça a débuté comme ça. »

Le livre fleuve de Céline, Voyage au bout de la nuit, publié en 1932, commence par une phrase courte et simple. C’est avec elle qu’il va conduire son narrateur Ferdinand Bardamu, double de l’auteur, à raconter son existence ballotée entre Première Guerre mondiale, colonialisme, vie intrépide aux États-Unis et calme plat d’un village français. Personne ne sera épargné dans ce roman qui a raté de peu le prix Goncourt à l’époque.

Anna Karénine de Léon Tolstoï

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« Les familles heureuses se ressemblent toutes ; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon. »

Guerre et paix a permis à Tolstoï de se faire un nom. Anna Karénine qui paraît en 1877, va le rendre célèbre à travers toute l’Europe. Il y décrit la passion dévastatrice d’une jeune femme pour un officier charismatique. Un roman sur l’amour, l’infidélité, la culpabilité, doublé d’une critique de la noblesse russe de l’époque et qui a été adapté une dizaine de fois au cinéma.

Zazie dans le métro de Raymond Queneau

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« Doukipudonktan, se demanda Gabriel excédé. » 

Raymond Queneau a 56 ans quand il écrit Zazie dans le métro en 1959. Le grand public a déjà pris l’habitude de son humour désopilant, notamment avec ses célèbres Exercices de style. Avec un tel début de roman, on se retrouve directement en terrain conquis pour suivre l’épopée absurde et décalée de la jeune Zazie en pleine découverte enchantée de Paris, en compagnie de son oncle Gabriel qui lui sert de guide.

Las Vegas Parano de Hunter S. Thompson

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« Nous étions quelque part dans le coin de Barstow aux abords du désert quand les drogues ont commencé à nous travailler. »

Journaliste gonzo (c’est-à-dire ultra subjectif), Hunter S. Thompson signe en 1971 l’un de ses romans les plus célèbres, Las Vegas Parano. En une phrase, il révèle le périple de Duke et Gonzo qui partent en reportage en expérimentant toutes les drogues possibles, afin d’échapper à la réalité. Un roman adapté en 1998 par Terry Gilliam, avec Johnny Depp, alors grand ami de l’écrivain.

Fahrenheit 451 de Ray Bradbury

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« Le plaisir d’incendier ! Quel plaisir extraordinaire c’était de voir les choses se faire dévorer, de les voir noircir et se transformer. »

Paru en 1953, Fahrenheit 451 de Ray Bradbury raconte le quotidien du pompier Guy Montag, qui vit dans une société où il est interdit de posséder des livres. Peu à peu, le roman passe de la réalité à la science-fiction, jusqu’à un final apocalyptique. Une dystopie pessimiste adaptée en 1966 par François Truffaut

Les lois de l’attraction de Bret Easton Ellis

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« Et c’est une histoire qui va peut-être t’ennuyer mais tu n’es pas obligé d’écouter. »

Devenu célèbre avec son premier roman Moins que zéro, Bret Easton Ellis continue de bousculer le monde de la littérature anglo-saxonne avec Les Lois de l’attraction en 1987 qui suit un groupe d’étudiants qui se perd dans les drogues, l’alcool, les fêtes et les désirs sexuels les plus débridés. On y fait notamment la rencontre de Patrick Bateman qui deviendra le héros du roman American Psycho.

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Article rédigé par
Lucas
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