Il est évident que lorsque l’on parle de cinéma d’horreur, les noms de Craven, Hooper, Hitchcock et bien d’autres experts en la matière, nous viennent en premier. On pourrait y mettre toute leur filmographie mais d’autres arrivent à se faufiler dans cette sélection éclectique des meilleurs films de ces 50 dernières années.
Il est évident que lorsque l’on parle de cinéma d’horreur, les noms de Craven, Hooper, Hitchcock et bien d’autres experts en la matière, nous viennent en premier. On pourrait y mettre toute leur filmographie mais d’autres arrivent à se faufiler dans cette sélection éclectique des meilleurs films de ces 50 dernières années. La liste pourrait évidemment s’allonger mais quand il faut faire un choix, mes sentiments prennent l’ascendant. Voici ma sélection des films d’horreur, tous genres confondus à avoir dans sa DVDthèque.
Du Slasher
Psychose – 1960
Comment faire une sélection sans parler du maitre Alfred Hitchock. Psychose, est un indispensable du genre ! Un motel, un gérant, plusieurs chambres, plusieurs victimes et de grandes possibilités de meurtre. Voici qui pose les bases d’un classique horrifique aussi angoissant que fascinant. Et si vous souhaitez poursuivre sur cette ambiance, je vous conseille vivement la série TV Bates Motel qui reprend les origines de la psychose de Norman Bates.
Halloween, la nuit des masques – 1978
La base du slasher signé John Carpenter, Halloween est évidemment lié à cette nuit d’Halloween, du 31 octobre 1978. La nuit où les masques tombent et où l’on devient qui l’on veut, juste pour un soir. Mais c’est aussi la nuit que choisi Michael Myers pour se fondre dans la masse et pour assouvir ses crimes au détriment de jeunes étudiantes insouciantes papillonnant dans la nostalgie des années 70. Un film culte qui a donné suite à onze histoires, dont la dernière en date (Halloween 2018) est tout aussi appréciable, et ce n’est pas Jamie Lee Curtis qui vous dira le contraire.
Shining – 1980
Adaptation du roman éponyme de Stephen King, Shining de Stanley Kubrick, donne encore des frissons à qui veut bien s’aventurer aux abords de l’hôtel Overlook. L’isolation ça n’a rien de bon : le petit Danny et sa mère vont le comprendre à leurs dépens. Coincés malgré eux à l’hôtel, pendant que le patriarche Jack Torrance (Jack Nicholson), gardien d’hiver perd peu à peu la raison. Surtout n’allez pas dans la chambre 237, ne suivez pas les jumelles sur leur tricycle, et ne vous aventurez pas dans le labyrinthe qui vous fera perdre toute notion de bon sens. Une suite sublime (Doctor Sleep) dans un style plus fantastique qu’horrifique est également à voir pour parfaire cette histoire bien dérangeante.
Freddy, Les griffes de la nuit – 1984
Crée de toute pièce par Wes Craven, Freddy est le monstre par excellence, celui qui vient hanter vos nuits, transformant vos rêves en cauchemars. Si six suites, un remake et un spin-off ont vu le jour, ce premier opus pose le décor. Des adolescents ont désormais une bonne raison d’en vouloir à leurs parents. Tous ligués trente ans auparavant pour tuer Freddy Krueger, mais c’était sans compter sur sa vengeance. Empêcher les descendants de ceux qui l’ont brulé, de dormir, auquel cas ils mourront.
Candyman – 1992
Candyman, Candyman, Candyman, Candyman, et on s’arrêtera là, de peur de prononcer le nom du Boogeyman ou plutôt du Honeyman cinq fois. Car une de plus et c’est la mort assurée, et les habitants de Cabrini Green, l’ont bien compris. Adapté de la nouvelle horrifique de Clive Barker (The Forbidden), Tony Todd, n’a pas fini de nous faire peur avec son crochet affuté. Torturé par sa communauté et brulé vif, Candyman revient tel une légende urbaine, et réclame justice à sa façon dans ce film d’horreur qui n’a pas peur de faire couler beaucoup de miel.
Scream – 1996
Régie par des codes spécifiques qui font le succès de beaucoup d’autres slasher à ce jour, Scream de Wes Craven est un véritable phénomène, qui à sa sortie rehaussa ce slasher au rang de référence. Une tétralogie qui aujourd’hui n’a rien perdu de son potentiel. Ne jamais faire confiance à qui que ce soit, proche ou non. Ne jamais répondre au téléphone lorsqu’on est seul chez soi. La peur qui règne tout le film est encore palpable à chaque visionnage. Et vous quel est votre film préfère ?
Haute tension – 2003
Premier film reconnu d’Alexandre Aja, Haute tension vous surprendra par sa maîtrise implacable des codes du genre surtout pour un Français. Suspens et terreur sont au rendez-vous dans cette maison isolée où deux copines ont décidé de réviser leurs examens loin du bruit ambiant de la ville mais elles se retrouvent bien seules… Une vraie révélation et une référence du film d’horreur français (autant dire quasi unique) qui récupère les codes américains, références en la matière.
La Dernière maison sur la gauche – 2009
Entre slasher et survival, La Dernière maison sur la gauche, remake (l’original étant de Wes Craven en 1972) vous prendra aux tripes – littéralement parlant. Lorsque Mari la fille du couple est laissée pour morte, elle est loin de se douter que se parents ont hébergé ses bourreaux pour la nuit. Lorsque l’on touche à la famille, on n’a plus rien à perdre et l’inévitable en devient alors très jubilatoire. Aussi violent que justifié, une bonne leçon de justice et de vengeance à fleur de peau, qui ne présage que de bons dégâts en perspective.
Esther – 2009
Esther n’a rien d’un film d’horreur classique. On ne comprend d’ailleurs qu’à la fin du film, que l’horreur était bien là depuis le début. Juste sous les yeux de ces deux parents qui, en adoptant Esther, orpheline, était loin de se douter de l’ampleur de leur erreur. Jaume Collet Serra livre un film, aux apparences trompeuses, plein de surprises que l’on ne peut dévoiler plus ici. Rudement efficace, ce film ne vous laissera pas indifférent.
Du Survival et du Gore
Massacre à la tronçonneuse – 1974
Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper est La base du Survival, qui en inspira tellement d’autres dont une multitude de suites et de remakes. L’intrigue est simple mais tellement efficace : une bande de potes part sur la route et tout vacille lorsqu’ils prennent au passage un autostoppeur assez agité qui va les emmener bien plus loin qu’ils n’espéraient. Disons que la curiosité est un très vilain défaut, et qu’ils vont vite le comprendre à leurs dépens.
Saw – 2004
La saga des Saw amorcée par James Wan, a relancé un genre en perte de vitesse depuis quelques années. Thriller psychologique alliant horreur et gore, d’une rare violence mais jamais gratuite, avec pour seul but de se remettre en question et de faire les bons choix de vie. Si les 8 volets qui suivent sont inégaux, le premier est une claque et cette fin que personne ne voit venir, reste aujourd’hui encore une des rares dans ce cinéma de genre.
The Descent – 2005
The Descent, c’est la descente en enfer d’une bande d’amies qui décide d’explorer une grotte en mode spéléologie, mais tout ne va évidemment pas se passer comme prévu. Si les endroits étroits, humides, la visibilité dans le noir et le besoin d’oxygène ne vous fait pas peur alors ce huis clos oppressant, angoissant et sous haute pression atmosphérique est pour vous. Celles qui étaient venues se ressourcer vont découvrir un monde sous terrain bien plus effrayant que n’importe quel mal en surface. Claustrophobes s’abstenir.
La Colline a des yeux – 2006
La Colline a des yeux d’Alexandre Aja n’a rien à envier à son prédécesseur (Wes Craven), il réussit parfaitement la transcription de ce remake à notre époque, avec sa touche personnelle. Un film de survie stressant au milieu du désert, avec des créatures nucléarisées le tout saupoudré de second degré et surdosé d’hémoglobine comme on les aime. La colline à bien des yeux, mais aussi des bras, des jambes et des centaines d’adeptes.
Silent Hill – 2006
Inspiré du jeu vidéo du même nom, Silent Hill de Christophe Gans est une immersion totale dans un monde apocalyptique. Une mère part à la recherche de sa fille perdue dans Silent Hill, une ville mystère qui dévoile ses secrets au fur et à mesure du film. On est à la fois fasciné par le spectacle qui s’opère devant nous, d’une beauté redoutablement efficace et effrayé de cette réalité alternative qui apparait lorsque la sirène de Silent Hill retentit. Le ciel fait place à une pluie de cendre, des créatures mystérieuses, apparaissent avec pour seul but, de vous tuer. Glauque et sans répits, jamais les ténèbres n’auront été si proches et si attrayantes.
La Cabane dans les bois – 2012
« On croit connaître l’histoire, on pense connaitre la fin, on a tort » et quel plaisir de se tromper, La cabane dans les bois de Drew Goddard est une véritable claque dans un univers hyper formaté du cinéma d’horreur, qui repose sur un scénario original où tous les codes du genre y sont mais utilisés à contre effet. Foncez voir ce film sans vous retourner.
Ghostland – 2018
Avec Ghostland, Pascal Laugier nous livre un thriller horrifique à l’imaginaire débordant. Très atypique dans le genre, et Français, ce qui a le mérite d’être mentionné. L’histoire de deux sœurs qui doivent se replonger dans leur traumatisme d’enfance, lorsqu’elles retournent dans leur maison familiale pour prendre des nouvelles de leur mère. On assiste malgré nous à un véritable cauchemar éveillé, de cette nuit où tout a basculé. Ultra violent et super glauque, accentué par une mise en scène parfaitement adaptée pour que se maintienne le suspense jusqu’au bout. Jouer à la poupée n’aura jamais été aussi dangereux !
Du Psychologique
Rosemary’s Baby – 1968
Adapté du livre éponyme d’Ira Levin, Rosemary’s Baby de Roman Polanski est un classique qui n’a pas peur de couper dans le vif. Un jeune couple emménage à Manhattan afin de fonder une famille. Lorsque Rosemary (Mia Farrow) tombe enceinte, elle commence à se sentir différente, observée et manipulée par son mari et ses nouveaux voisins. Convaincue qu’ils en veulent à sa vie et celle de son futur enfant, la mise en scène virtuose de Polanski sème le doute jusqu’au bout. Un thriller horrifique sur fond de satanisme, oppressant, malaisant qui ne vous laissera pas indifférent.
Carrie – 1976
Carrie (Sissy Spacek), n’est pas une adolescente comme les autres. Coupée du monde par une mère autoritaire, elle va le découvrir à ses dépens. Lorsque les premières menstruations surgissent, au beau milieu d’une scène de douche, l’incompréhension de la jeune femme va tourner à la colère envers sa mère et ses compagnons de classe qui la prennent désormais pour cible. Devenue la risée de l’école, Carrie White voit rouge et sa vengeance sera divine. Un film malsain où le support maternelle et l’encadrement scolaire devrait être naturel. Mais c’est sans compter sur l’œuvre de Brian De Palma, qui dépeint l’enfer de l’âge ingrat, transformant les rêves en cauchemars.
Le Silence des agneaux – 1991
Adapté du roman éponyme de Thomas Harris, Le silence des agneaux, de Jonathan Demme est un chef d’œuvre du septième art. Clarice Starling (Jodie Foster), jeune recrue du FBI, est amenée à consulter le Docteur Hannibal Lecter (Anthony Hopkins), cannibale enfermé sous haute protection, pour élucider des meurtres perpétués par un certain Buffalo Bill. Avec une mise en scène impeccable et une intrigue insoutenable, ce thriller incontournable aux cinq oscars, vous fera regretter le bon vieux temps d’une séance sur canapé.
Deux soeurs – 2003
Deux soeurs, dont l’une revient d’internement psychiatrique après qu’elle ait vu sa mère mourir, se réunissent dans la demeure familiale auprès de leur père et de leur nouvelle belle-mère. Une relation conflictuelle s’installe et lorsque des événements paranormaux surgissent, ce thriller prend une tout autre tournure. L’intrigue est si vite évidente que l’on se demande si elle l’est vraiment, c’est alors que l’on apprécie encore plus ce genre de film, qui nous surprend, jusqu’à la dernière.
Ça – 2017
Oubliez l’original de 1990, Ça version 2017 de Andres Muschietti est bien le remake horrifique par excellence. Plus malsain, plus glauque, plus fascinant aussi, cette version est maitrisée en tous points. La mise en scène, la photographie, le jeu d’acteurs, tout est parfaitement orchestré pour que Pennywise (Bill Skarsgard), clown traumatique de toute une génération ne soit plus effrayant que jamais. Jouant sur les peurs psychologiques, la bande des loosers se livrent et défendent comme jamais dans ce petit bijou de cinéma.
Hérédité – 2018
Avec son premier film Hérédité, Ari Aster, sort des conventions attendues des films d’horreurs. Il maitrise sans conteste son sujet, alliant religion, croyance et mauvais esprit par un propos sublimé d’une photographie et d’une mise en scène oppressante et stressante au possible. Les quinze dernières minutes dévoilant l’effroyable vérité, sont aussi fascinante que difficile à regarder. Une expérience sensorielle, psychologique et angoissante, qui ne vous laissera pas indemne.
Du Paranormal
L’Exorciste – 1973
L’Exorciste de William Friedkin est la référence qui a démocratisé le genre. Il a permis à d’autres films de s’essayer à l’exercice de l’exorcisme, mais rien n’est comparable à cette version. Celle d’une descente aux enfers d’une enfant en proie à un démon possédant son corps qui traumatisa toute une génération et qui encore aujourd’hui refuse d’y repenser. Si le sujet n’a rien d’original, c’est surtout dans sa forme et la crédibilité des faits associant religion et horreur, qui pour l’époque est inédit. Comme si on était dans la chambre avec la pauvre Regan (Linda Blair) et le père Karras, heureusement pour nous, on n’y était pas.
Jusqu’en enfer – 2009
Dans la lignée de ce que sait faire de mieux Sam Raimi, père spirituel de l’horrifico-comédie, Jusqu’en enfer allient peur et second degré avec une parfaite maîtrise du scénario et de la mise en scène. De la sorcellerie dans un monde moderne où le crédit à la consommation est roi. Tout y est pour vous faire passer un excellent moment.
Mama – 2011
Loin du film horrifique, et cauchemardesque, qui nous trompe a tort, Mama d’Andres Muschietti, est un conte psychologique horrifique empreint de poésie. Jessica Chastain y joue une mère de substitution, contrainte à la maternité lorsque son compagnon se voit confier les enfants de son frère décédé. Un film inattendu au dénouement surprenant, qui traite de plusieurs sujets, sous-jacent, s’en trop en faire, en gardant une ligne directrice horrifique, et qui démontre que l’on n’a pas besoin de faire dans le sanglant et la torture pour réussir un bon film d’épouvante avec un vrai sujet.
Conjuring – 2013
Conjuring est inspiré de faits réels et apporte une véritable dimension réaliste au monde des esprits. Ed (Patrick Wilson) et Lorraine Warren (Vera Farmiga), spécialistes de sciences occultes viennent en aide à un couple en péril. Sursaut et terreur à la clé sont portés par un duo d’acteurs qui fonctionnent à merveille. Un film qui joue avec nos nerfs, et une expérience réitérée dans une franchise tout aussi intrigante.
