Avec le Portugal finaliste de l’Euro et les Jeux Olympiques au Brésil, c’est bien la langue portugaise et plus généralement le monde lusophone qui va être mis à l’honneur durant cet été 2016. Un bon prétexte pour faire un tour d’horizon sur une actualité musicale fournie. Le fil rouge : les vibrations chantantes de la langue portugaise et l’occasion de préparer votre bande-son pour les JO de Rio, comme vos escapades estivales. Estar pronto !
Avec le Portugal en grand vainqueur de l’Euro 2016 et les Jeux Olympiques qui se déroule au Brésil, c’est bien la langue portugaise et plus généralement le monde lusophone qui va être mis à l’honneur durant cet été 2016. Profitons-en pour faire un tour d’horizon d’une actualité musicale fournie, avec pour fil rouge les vibrations chantantes de la langue portugaise et des albums à ne pas manquer. En mode Samba, Bossa, Kizomba, Semba, Kuduro, Funana, suivez le guide et préparez votre bande-son pour les JO de Rio.
Do Brasil
Honneur au pays hôte du grand raout sportif de l’été : Le Brésil, vivier de musique par excellence. Si vous voulez éviter les compilations racoleuses qui proposent peu ou prou toutes la même chose, cap sur quelques VRAIS albums d’artistes d’hier et d’aujourd’hui. La doyenne Elza Soares et son retour fracassant qui propulse samba et MPB dans un emballage post moderne. Les grooves aguicheurs du 3eme opus de la sautillante Flavia Coelho. Et si vous aviez raté l’excellent Tropix de la jeune chanteuse Céu, mis en boite par Hervé « General Elektriks » Salters, c’est l’heure du rattrapage.
Digne héritier du tropicalisme et groupe favori de l’influent Gilles Peterson, c’est le grand retour de Gravèola sur l’excellent label Mais Um Discos. Retour également dans les bacs de l’album culte Maria Fumaça par Banda Black Rio, funk 70’s made in Rio de Janeiro. Et pour terminer, si vous tenez absolument au format compilation, visez donc celle concoctée par une érudite journaliste passée par les pages musiques du Monde et France Culture. 4 CD, 80 titres et un véritable tour d’horizon des musiques brésiliennes, au pluriel bien entendu.
Cap au Cap-Vert
Saluons la toute première édition vinyle de l’album qui aura contribué à placer ce petit pays sur la carte mondiale des musiques. Miss Perfumado par l’immense Cesaria Evora aura été, en 1992, l’élément déclencheur d’une success story sans préalable. Et comme vous le savez déjà, les sillons de ces élégantes mornas ne sont pas prêts de s’arrêter de tourner. Le Cap-Vert c’est aussi d’autres rythmes tels que Coladera & Funana, brillement mis en lumière et perspective dans deux compilations, sorties simultanément sur le label défricheur de bons sons Analog Africa (Space Echo & Bitori). Incursions sixties et seventies dans l’archipel avec ces perles musicales, qui sont aussi captivantes que le contenu des livrets qui accompagnent ces superbes éditions.
Portugal-Angola : tirs croisés
Bien conscient que l’histoire qui unit ces deux pays est liée à un passé colonial tragique, il faut regarder aujourd’hui du côté de ce qui réunit ces deux patries cousines. La musique (comme la bonne bouffe j’imagine) aura été et demeure un argument évident prônant réconciliation et fraternité. A ce titre, la ressortie d’une des grandes voix « indépendantiste » angolaise fait figure d’évènement. Le chanteur et activiste angolais Teta Lando, camarade de lutte et de studio de Bonga, se retrouve enfin dans les bacs plus de 40 ans après sa sortie initiale. Dans un registre plus orienté vers les dancefloors contemporains, ne loupez pas Throes + The Shine, un groupe aux souches angolaise issu de la fourmilière basé entre Porto et Lisbonne. Electro-Kuduro-Punk pourrait résumer leur formidable mixture, un groupe à surveiller pour les fans dejà converti à Batida et autres Buraka Som Sistema. Et puis comment parler du Portugal et ne pas mentionner l’actualité du Fado ? Sorti au premier trimestre 2016, celui d ‘Anna Moura, qui semble prendre la relève depuis quelques années, devrait en toute logique convaincre les amoureux du genre.
Boa Viagem*
(* bon voyage)