Qui ne connaît pas Alice au pays des merveilles ? Depuis sa publication au XIXe siècle, l’histoire de Lewis Carroll n’a jamais cessé de fasciner les petits et les grands. Le récit aux accents surréalistes se prête à plusieurs niveaux de lectures, ce qui le rend propice à de multiples déclinaisons : cinéma, littérature, musique, jeux vidéo, mangas… Le 1er juin, retrouvez au cinéma la deuxième adaptation de Tim Burton, Alice de l’autre côté du miroir.
Qui ne connaît pas Alice au pays des merveilles ? Depuis sa publication au XIXe siècle, l’histoire de Lewis Carroll n’a jamais cessé de fasciner les petits et les grands, grâce à des personnages mémorables et une intrigue mystérieuse. En effet, le récit aux accents surréalistes se prête à plusieurs niveaux de lectures, ce qui l’a rendu propice à de multiples déclinaisons culturelles. Cinéma, littérature, musique, jeux vidéo, mangas… À l’occasion de la sortie du film de Tim Burton, le 1er juin 2016, Alice de l’autre côté du miroir, petit panorama des adaptations du conte devenu mythe.
À l’origine du mythe, une petite fille
Alice au pays des merveilles, c’est d’abord une histoire improvisée par le révérend Charles Dodgson pour Alice Liddell, lors d’une balade en bateau. Il remet plus tard une version manuscrite et illustrée par ses soins à la petite fille qui a servi de modèle au personnage principal.
Le roman est officiellement publié en 1865, sous le nom de plume de Lewis Carroll, et illustré par John Tenniel, caricaturiste connu de l’époque. Lewis Carroll imagine la suite du conte, Alice de l’autre côté du miroir, qui met en scène une gigantesque partie d’échecs et des personnages tels que Tweedledum et Tweedledee.
Depuis, l’histoire de la petite fille tombée au fond d’un terrier en poursuivant un lapin blanc n’a cessé d’inspirer le monde entier…
Au pays des déclinaisons
Le conte fascine depuis sa publication, et les allusions à son univers dans le domaine culturel sont trop nombreuses pour être citées. Quant au texte original, il compte plusieurs adaptations directes ainsi que des œuvres dérivées encore plus abondantes, que ce soit en littérature, au cinéma, à la télévision, en arts plastiques, dans la bande dessinée et les mangas, les jeux vidéo et même la musique.
Les adaptations directes les plus connues sont sans doute le film d’animation Disney Alice au pays des merveilles, suivi de la version de Tim Burton en 2010, dont la suite Alice de l’autre côté du miroir sort le 1er juin 2016. Outre les séries et téléfilms, l’histoire est également adaptée en bande dessinée, telle que Alice au pays des merveilles de David Chauvel et Xavier Collette (2010), mais aussi en jeu vidéo, comme les versions Nintendo sur Game Boy Color (2000) et Disney Interactive pour PC, Wii et DS (2010).
En quête de surprises ? Il vaut mieux s’orienter vers les œuvres inspirées, qui n’hésitent pas à prendre des libertés avec l’univers carrollien devenu omniprésent. En voici quelques exemples…
Le cinéma (allusions claires ou plus subtiles) :
- Matrix (2000)
- L’Odyssée d’Alice Tremblay (2002)
- Donnie Darko (2005)
- Le Labyrinthe de Pan (2006)
- Sucker Punch (2011)
En jeu vidéo :
- American McGee’s Alice par le studio EA Games, pour PC (2010), puis Xbox Live et PS3 (2011) raconte la suite sombre des aventures d’Alice.
- Le très réussi Alice : Retour au Pays de la Folie (Madness Returns) par Spicy Horse pour PC, PS3 et Xbox 360 (Electronic Arts, 2011) se met dans la peau d’Alice Liddell, devenue folle, laquelle évolue dans un univers cauchemardesque londonien et s’attaque à des créatures morbides grâce à des armes insolites.
En manga :
- Miyuki-chan in the Wonderland de CLAMP (1995) – manga one-shot
- Pandora Hearts de Jun Mochizuki (2006 – 2015) – shônen en 24 tomes et une série télévisée
- Alice in Borderland par Haro Aso (2010 – aujourd’hui) – shônen
- Alice au royaume de cœur de Quin Rose (2007-2010) – shôjo et jeux vidéo dérivés
Alice, toujours star de la littérature jeunesse
À l’occasion des 150 ans d’Alice, le conte de Lewis Carroll a été mis à l’honneur au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, qui se tenait du 2 au 7 décembre 2015. Les nombreuses incarnations d’Alice étaient au cœur d’une exposition spéciale, création multimédia en forme de labyrinthe, intitulée « Wonderland, la logique du rêve ».
À l’honneur, cinq illustrateurs dont l’œuvre participait à cette réalité augmentée : Gilles Bachelet, Anthony Browne, Chiara Carrer, Rebecca Dautremer, Benjamin Lacombe, en plus des illustrations originales de John Tenniel et Lewis Carroll.
Benjamin Lacombe réinvente le Pays des Merveilles
Une édition inédite d’Alice au pays des merveilles illustrée par Benjamin Lacombe paraît le 27 janvier 2016, pour le plus grand plaisir des fans inconditionnels. Il faut dire que le conte ne pouvait trouver meilleur artiste, puisque le style baroque de Lacombe s’accorde à merveille avec l’univers inquiétant et surréaliste de Carroll.
La bande dessinée recèle moult surprises comme des pages à déplier et une typographie variable. Combinant plusieurs techniques dont la gouache, l’huile et l’aquarelle, l’illustrateur réinvente le mythe dans une vision sublimée, provocatrice et sombre qu’il mûrit depuis de nombreuses années. Un travail d’artiste sur de véritables toiles, pour un nouveau classique sans aucun doute.
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