L’énigmatique et ténébreux corsaire de l’espace à « la joue balafrée » nous revient, « drapé dans sa cape noire », « bien plus beau qu’il était dans nos mémoires » (comme le disait le générique TV bien connu). En effet, plus de 30 ans après sa création Albator (Harlock ou Herlock) reprend du service le temps d’un long métrage d’animation (en images de synthèses) réalisé par Shinji Aramaki (le réalisateur d’Appleseed, …).
L’énigmatique et ténébreux corsaire de l’espace à « la joue balafrée » nous revient, « drapé dans sa cape noire », « bien plus beau qu’il était dans nos mémoires » (comme le disait le générique TV bien connu). En effet, plus de 30 ans après sa création Albator (Harlock ou Herlock) reprend du service le temps d’un long métrage d’animation (en images de synthèse) réalisé par Shinji Aramaki (L’anime Appleseed).
Si en France, le personnage a surtout été popularisé par les séries animées Albator 78, puis Albator 84 (diffusées à l’époque sur antenne 2), il fut d’abord un héros de papier créé par Leiji Matsumoto (Akira Matsumoto, de son vrai nom) pour le magazine Play Comic (de l’éditeur japonais Akita Shoten), dans lequel il fût publié de 1977 à 1979. Par la suite ses aventures parurent dans l’hexagone au sein de 5 volumes (publiés par les éditions Kana de 2002 à 2003) depuis trop longtemps épuisés. Ils ont toutefois récemment fait l’objet d’une réédition (toujours aux éditions Kana) à l’occasion de la sortie dans les salles obscures du film Albator corsaire de l’espace. Ces derniers ont ainsi, été regroupés au sein d’une belle intégrale (toujours aux éditions Kana) pour le plus grand bonheur des nombreux fans.
Ces nombreuses actualités contribuent, sans nul doute, à entretenir le mythe d’Albator et à faire perdurer le succès du personnage. En effet, force est de constater que ce héros, dont le graphisme proche du trait du grand Osamu Tezuka (dont Leiji Matsumoto fût l’assistant), pouvait paraître simple, bien que soigné (comme l’atteste le design de l’Arcadia, le vaisseau d’Albator), fascine plus que jamais (et pas seulement le trentenaire nostalgique que je suis). Ce dernier parvient, encore aujourd’hui, à conquérir le cœur de nouveaux publics. La pérennité de ce succès semble pouvoir s’expliquer (du moins en partie) par la volonté de son créateur de sans cesse étoffer et complexifier l’univers de son personnage, au gré des diverses séries qu’il imagina. L’œuvre titanesque du maître semble ainsi ne former qu’un seul et même tout, dans lequel chaque nouvelle création apporte sa pierre à cet édifice monumental (au risque de voir apparaitre parfois quelques incohérences).
Auteur de génie, Leiji Matsumoto a apporté bien plus au monde du manga et de l’animation que le simple personnage d’Albator. En effet, nombreuses sont les séries qu’il créa et qui firent, par la suite, l’objet d’une adaptation en anime (on peut ainsi citer à titre d’exemple les séries Galaxy express 999 et Yamato, le cuirassé de l’espace, …).
De plus bien que son talent ne soit plus à démontrer, ce dernier n’a de cesse de se mettre en danger (ce qui est certainement le propre des grands maîtres) en explorant de nouveaux horizons comme il le fît lors de sa collaboration avec les Daft Punk (sur Interstella 5555).