On a tous notre série culte. La mienne ? Sans hésiter Seinfeld. Pas un jour ne passe sans que je ne visionne un épisode, ne me roule dans mes coffrets DVD (neuf saisons tout de même), ou que je ne pense à lui, Jerry Seinfeld, l’homme le plus drôle du monde…
Seinfeld : une série culte
Seinfeld est une sitcom diffusée aux Etats-Unis entre 1989 et 1998. Son concept ? Une série sur… rien. « A show about nothing ». Un rien me fait rire me direz-vous et pourtant depuis, on n’a pas fait mieux. Culte pour bon nombre, elle fut malheureusement diffusée en France avec un doublage assez mauvais. Sous-estimée et dénigrée ici, chacune de ses rediffusions dans son pays d’origine assure pourtant une audience sidérante pour une série débutée il y a près de trente ans. A la diffusion du dernier épisode, audience record avec 75 millions de téléspectateurs !
Son secret ? Un humour ravageur sur les petits riens de la vie, des choses anodines mais universelles qui rend l’Homme si pathétique ou ridicule.
Avant la bande de Friends, il y avait la bande à Jerry
Le héros principal, Jerry Seinfeld, met en scène sa vie de comique newyorkais, vivant de ses one-man shows et de ses passages télés. Passionné de Superman, de baskets et de céréales, ses discussions tournent souvent autour de… rien. Maniaque à l’extrême, immature, il multiplie les conquêtes et rompt à la moindre occasion pour des raisons futiles. Une femme avec des mains masculines, une autre qui ne rit jamais à ses blagues (un comble pour un humoriste), ou bien celle dont Jerry a malencontreusement fait tomber la brosse à dents dans les toilettes et se refuse à lui dire ? Autant de conquêtes qui donnent droit à des situations loufoques.
A ses côtés, Georges Costanza. Ce nom suffit à faire sourire les amateurs de la série tant le personnage tient du génie. Petit, bedonnant, chauve, à lunettes, complexé, bourré de névroses, il est l’anti-héros par excellence, compilant toutes les tares de l’humanité. Le genre à bousculer personnes âgées et enfants lors d’un incendie, se faire surprendre par la grand-mère de sa compagne à croquer un éclair au chocolat dans une poubelle (« il était simplement posé » comme ligne de défense), ou s’inventer une fausse identité, Art Vandelay architecte, un double à qui tout aurait réussit, contrairement à lui.
Elaine Benes, une ex de Jerry devenue amie. Plus victime que bourreau, ses grimaces sont devenues un gimmick incontournable de la série. De même que sa manière de danser. Et enfin Cosmo Kramer, aux entrées légendaires, le voisin à l’allure dégingandée de Jerry. Grand, ébouriffé, vif et complètement allumé. Il multiplie les chutes, les idées folles (un livre sur les tables basses de salon avec 4 petits pieds pour le transformer lui-même en table basse), et les situations désopilantes.
La sitcom par excellence
Impossible de résumer ici cette somptueuse sitcom créée par Jerry Seinfeld et Larry David (autre grande pointure de l’humour). Sachez toutefois que malgré la fin de la série en 1998, cette sitcom représente un véritable vivier à idées continuant d’inspirer bon nombre de sitcoms et d’humoristes actuels. Sans parler de l’écriture scénaristique tout aussi géniale. Chaque épisode se compose de trois ou quatre histoires s’imbriquant à la perfection pour finalement n’en former plus qu’une. Un exercice de style. Du pur génie !
Si ma pléthore de compliments n’a pas achevé de vous convaincre, imaginez simplement une série qui revisiterait l’assassinat de JFK à coups de crachats… Un épisode mettant en scène un hilarant concours d’abstinence… Ou bien encore cet épisode se déroulant uniquement dans un parking souterrain d’une grande surface dans lequel nos héros recherchent leur voiture.
Je pourrais citer chaque épisode comme un moment culte tant la série les accumule. Un classique de la série télé américaine, le maître étalon du sitcom !
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Photo : © Sony Pictures Television International