Actu

Mort de Brigitte Bardot : 5 films cultes pour comprendre le mythe « BB »

29 décembre 2025
Par Lucie
Mort de Brigitte Bardot : 5 films cultes pour comprendre le mythe « BB »
©de La Martinière

Le cinéma français perd son astre le plus incandescent. Brigitte Bardot s’est éteinte ce dimanche 28 décembre 2025 à l’âge de 91 ans à son domicile de Saint-Tropez. De la naissance du mythe sous la caméra de Vadim à la consécration godardienne, retour sur cinq œuvres majeures qui ont gravé ses initiales dans l’histoire.

Incarnation absolue de la liberté, sex-symbol planétaire et figure de proue de la Nouvelle Vague, celle que le monde entier surnommait « BB » a tiré sa révérence ce dimanche 28 décembre 2025. L’actrice de 91 ans, retirée des plateaux depuis 1973 pour se consacrer exclusivement à la défense des animaux, laisse derrière elle une filmographie fulgurante – sur laquelle elle revenait dans un documentaire événement en 2025 –, qui a suffi à révolutionner les mœurs et l’image de la femme à l’écran.

Et Dieu… créa la femme (Roger Vadim, 1956)

Dans le décor solaire de Saint-Tropez, Juliette Hardy (Brigitte Bardot), une jeune orpheline d’une beauté sauvage et provocante, affole la gent masculine locale. Alors qu’elle est convoitée par le riche Éric Carradine (Curd Jürgens), elle jette son dévolu sur Antoine (Christian Marquand), mais finit par épouser son frère cadet, le timide Michel (Jean-Louis Trintignant), déclenchant un tourbillon de jalousies et de passions destructrices au sein de la famille Tardieu.

C’est le film du big-bang. Plus qu’un rôle, Bardot y impose une nouvelle façon d’être : pieds nus, cheveux lâchés, sensuelle sans être vulgaire, elle balaye les carcans moraux de la France des années 50. La scène de mambo endiablé jouit d’une notoriété mondiale et propulse instantanément l’actrice au rang de mythe international, faisant, au passage, de Saint-Tropez la capitale du glamour.

À partir de
37,99€
En stock
Acheter sur Fnac.com

En cas de malheur (Claude Autant-Lara, 1958)

Yvette Maudet (Brigitte Bardot), une petite délinquante sans repères, tente de braquer une horlogerie avec une arme factice. Pour assurer sa défense, elle sollicite Maître André Gobillot (Jean Gabin), un avocat renommé et puissant. Séduit par la jeunesse et l’animalité de sa cliente, le notable met sa carrière et son mariage en péril pour vivre une idylle passionnée avec elle, jusqu’à ce que le destin tragique les rattrape…

En cas de malheur marque la rencontre au sommet entre le monstre sacré du cinéma qu’était Gabin, et l’icône de la jeunesse rebelle. Bardot y prouve qu’elle peut tenir tête aux plus grands, apportant une fragilité et une complexité inattendues à son personnage de femme-enfant manipulatrice.

À partir de
15€
Voir sur Fnac.com

La Vérité (Henri-Georges Clouzot, 1960)

Dominique Marceau (Brigitte Bardot) est jugée en cour d’assises pour le meurtre de son ancien amant, Gilbert Tellier (Sami Frey), un jeune chef d’orchestre prometteur qui était fiancé à sa sœur. Au fil du procès, les avocats dissèquent la vie dissolue de l’accusée, transformant l’audience en un réquisitoire moral contre sa liberté de mœurs, tandis que Dominique tente désespérément de faire entendre que son crime était un acte passionnel et non prémédité.

Souvent considéré comme son plus grand rôle dramatique, La Vérité offre à Bardot l’occasion de livrer une performance viscérale. Dirigée d’une main de fer par Clouzot, elle puise dans ses propres douleurs pour incarner cette femme jugée par une société patriarcale qui ne lui pardonne pas d’être libre. Son monologue final, hurlé en larmes face aux juges, est d’une intensité bouleversante.

À partir de
21,25€
Voir sur Fnac.com

Le Mépris (Jean-Luc Godard, 1963)

Le scénariste Paul Javal (Michel Piccoli) est engagé par un producteur américain arrogant (Jack Palance) pour retravailler le script d’une adaptation de l’Odyssée réalisée par Fritz Lang. Mais en laissant sa femme Camille (Brigitte Bardot) monter seule dans la voiture du producteur, Paul provoque chez elle un sentiment de mépris qui va peu à peu détruire leur couple, sous le soleil écrasant de Capri et de la villa Malaparte.

Quand l’icône populaire rencontre l’un des pères de la Nouvelle Vague, le résultat est un chef-d’œuvre plastique et mélancolique. Dans Le Mépris, Bardot est sublimée comme jamais, transformée en statue grecque vivante, nimbée par la musique déchirante de Georges Delerue.

14,99€
31€
Voir sur Fnac.com

Viva Maria ! (Louis Malle, 1965)

Au début du XXe siècle en Amérique centrale, Maria II (Brigitte Bardot), fille d’un anarchiste républicain irlandais, rencontre Maria I (Jeanne Moreau), chanteuse de music-hall dans une troupe ambulante. Le duo de charme invente involontairement le strip-tease et connaît un succès fou, avant de se retrouver embarqué dans une révolution paysanne contre un dictateur local.

Quel feu d’artifice formé par le duo Bardot-Moreau ! Loin des rôles de victimes ou de femmes fatales, BB se révèle pétillante, drôle et aventurière dans cette comédie à grand spectacle. Viva Maria ! capture parfaitement son énergie comique et son charisme naturel, prouvant qu’elle pouvait aussi exceller dans le registre de l’action légère et du divertissement populaire de qualité.

15€
18€
Voir sur Fnac.com

À lire aussi

Article rédigé par
Lucie
Lucie
rédactrice cinéma sur Fnac.com
Sélection de produits