Les fans de nu metal étaient déjà en ébullition après des rumeurs propagées sur Internet à vitesse grand V. C’est désormais officiel : le groupe californien Deftones vient d’annoncer ce qui sera son dixième album : « Private Music » et qui sortira ce 22 août 2025. Et voici pourquoi c’est un événement.
Ce nouvel album ultra-attendu (premier opus depuis Ohms en 2020) sera produit par Nick Raskulinecz (Foo Fighters, Alice in Chains, Evanescence), une vieille connaissance avec qui le groupe avait déjà travaillé sur Diamond Eyes et Koi No Yokan, dans les années 2010. Mais une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Deftones annonce également – pour nous faire saliver – une première date de concert en France le 26 janvier 2026 à l’Adidas Arena de Paris.
Pour celles et ceux ceux qui se poseraient la question quant à la légitimité du lieu, l’Adidas Arena – bien qu’étant une salle multi-événements construite pour les Jeux Olympiques d’été 2024 –, avec sa capacité de 8000 places, a quand même accueilli en 2024 un groupe comme Dream Theater… Rien que ça.
Pour faire patienter tout ce beau petit monde, les Deftones nous proposent deux premiers extraits, My Mind is a Mountain et Milk of the Madonna, accompagnés d’un clip dans la foulée. Deux morceaux intenses qui vont faire taire les mauvaises langues qui estimaient que le groupe n’avait plus d’inspiration, après cinq longues années de disette discographique. Que nenni !
Deftones est bel et bien de retour, qu’on se le dise. D’ailleurs, le noyau dur est plus que jamais présent, avec l’emblématique Chino Moreno à la guitare et au chant, le gruitariste Stephen Carpenter et ses bons vieux riffs qui lui sont propres, Abe Cunningham à la batterie, et Frank Delgado aux machines. La seule nouveauté sera la présence du bassiste Fred Sablan (remplaçant ainsi Sergio Vega), qui a longtemps épaulé Marilyn Manson sur les routes des tournées.
Cet apport de sang frais, couplé aux manettes de la production de Nick Raskulinecz, apporte un certain coup de peps au groupe – qui ne serait sans nous rappeler la période de l’album Kol No Yokan, datant (déjà) de l’année 2012. Des riffs massifs qui se ressentent, et une tension vocale reconnaissable entre toutes, dont seul Chino Moreno a le secret.
Car depuis leurs débuts à la fin des années 90, Deftones mélange avec audace plusieurs styles – metal, shoegaze, post-rock, et même trip-hop – créant une atmosphère à la fois lourde, mélodique et éthérée. Ce mélange atypique a influencé beaucoup de groupes et a permis au groupe de ne jamais se cantonner à un seul genre.
Dans une interview accordée à Apple Music, ce dernier affirme : « C’est le disque que l’on a le plus aimé faire depuis longtemps ». On en viendrait presque à souhaiter la fin de l’été, pour que l’on puisse (enfin) lancer ce nouvel album dans nos casques.