Saga mythique à l’origine du genre mûso, Dynasty Warriors s’apprête à revenir avec un nouvel opus, chargé de revenir aux origines de la licence. Dynasty Warriors Origins sortira le 17 janvier 2025 sur PC, PS5 et Xbox Series.
Dynasty Warriors Origins est déjà disponible en précommande
Notre Test
Dynasty Warriors, série mythique développée par Omega Force pour Koei Tecmo, s’apprête à prendre un nouveau départ avec la sortie de Dynasty Warriors Origins, le 17 janvier 2025. Grâce à l’éditeur, nous avons eu la chance de nous plonger dans l’aventure depuis plusieurs semaines pour vous livrer nos impressions.
Un reboot au bon moment
Six ans après la sortie du dernier jeu de la série principale, Omega Force et Koei Tecmo annoncent, en mai dernier, la sortie d’un nouvel opus Dynasty Warriors. Surprise, il ne s’agira pas d’un épisode 10, mais bien d’un nouveau départ, voire d’un retour aux sources, si l’on en croit son titre, Dynasty Warriors Origins.
Et en y réfléchissant, le timing semble être parfaitement choisi pour le reboot de cette série née au début des années 2000. Sans même évoquer l’échec relatif de Dynasty Warriors 9 et de sa formule en monde ouvert, beaucoup de nouvelles joueuses et de nouveaux joueurs ont goûté au bonheur ces dernières années, en découvrant le genre si particulier du mûso, au travers de franchises particulièrement populaires comme One Piece, Fire Emblem, mais surtout The Legend of Zelda, avec Hyrule Warriors (2014) et Hyrule Warriors : L’ère du Fléau, sorti en 2020.
Accroché par la saveur unique des affrontements à 1 contre 1000, caractéristiques du genre, ce nouveau public n’aurait peut-être pas eu le courage de se lancer dans une série par son dixième épisode. Enfin, le jeu est exclusivement développé pour la nouvelle génération de consoles (PS5 et Xbox Series), ce qui pour un genre aussi dépendant de son aspect technique, ne peut annoncer que du bon. Tous les voyants sont donc au vert pour ce nouveau départ, que ce soit pour les fans historiques de la licence ou pour les nouvelles et les nouveaux.
Qui veut la paix prépare la guerre
Toujours dans cette volonté de rendre l’aventure la plus accessible possible, Omega Force a choisi de nous faire incarner un seul et unique tout nouveau personnage, même s’il arrivera lors de courtes séquences de jouer d’autres généraux. Un nouveau héros sans nom, muet et amnésique, qui se fera vite remarquer par différents généraux pour ses faits d’armes, et dont l’objectif annoncé semble être de ramener la paix dans la Chine des Trois Royaumes, le cadre historique de la série.
Mais autant vous dire que la paix n’est pas près d’être signée, et qu’il faudra mener un grand nombre de batailles avant de voir le bout d’une aventure assez généreuse, avec une bonne vingtaine d’heures pour terminer les trois premiers chapitres, au bout desquels vous serez confronté à un choix qui déterminera la fin de l’histoire. De quoi enrichir encore le contenu, puisqu’il y aura donc plusieurs fins différentes à découvrir.
La structure de Dynasty Warriors 9 n’ayant pas convaincu, ce nouvel opus abandonne le monde ouvert, et c’est la carte de la Chine des Trois Royaumes, sur laquelle notre héros se déplace directement, qui servira de hub central. C’est depuis la carte, que l’on parcourt avec notre personnage géant à la manière d’un vieux JRPG, que l’on peut lancer les différentes batailles, les quêtes secondaires, les dialogues avec les généraux, mais aussi le passage par les villes pour y lire son courrier ou gérer tous les aspects de progression du personnage.
Avant chaque bataille, les généraux qui y participent se réunissent pour établir un plan, qui définira les différentes étapes à franchir pour remporter la victoire. C’est ici que l’on découvre quel sera le scénario de la bataille, et c’est un point très positif du jeu, car si la répétitivité inhérente au genre posera évidemment problème à certains, on retrouve ici une petite variété très agréable, avec parfois le siège d’une ville à organiser, ou encore une infiltration à réaliser pour ouvrir les portes au reste de l’armée. Cette phase de préparation est d’autant plus importante qu’une fois la bataille commencée, c’est un joyeux bordel dans lequel il n’est pas toujours évident de se retrouver.
C’est aussi ce qui a toujours fait le sel de la franchise, qui met en scène des affrontements impliquant un nombre incalculable d’adversaires, qu’il s’agira de terrasser en enchaînant les combos. A ce petit jeu-là, Dynasty Warriors Origins fait très fort, et l’ambiance installée dans les batailles vous donnera véritablement l’impression de n’être qu’un petit pion, que ce soit grâce à la taille des champs de bataille, que vous pourrez traverser à toute vitesse à cheval, ou grâce au nombre impressionnant de PNJ à l’écran. La sensation de charger une armée entière, avec des centaines d’hommes derrière soi est assez unique, et provoque exactement le sentiment que l’on attend en lançant un jeu Dynasty Warriors. Sur ce point, c’est une réussite totale, et une dose de nostalgie particulièrement jouissive, si comme votre serviteur, vous n’avez pas touché à la licence depuis la PS2.
Néanmoins, c’est bien sur vos actions et vos choix que se jouera la victoire. Tout en massacrant une armée entière par paquet de 100 en déclenchant une attaque musou toujours aussi dévastatrice et jouissive, il faudra toujours avoir un œil sur la carte, qui indique la position de vos alliés, et surtout leur chance de succès ou non dans leur partie de la bataille. L’objectif sera alors de leur venir en aide pour ne pas voir le moral des troupes s’effondrer et la défaite arriver.
A l’écran, beaucoup d’informations se mélangent, et alors que l’on s’acharne sur un sac à PV qui fait office de général ennemi, l’action se met régulièrement en pause pour nous prévenir qu’il ne faudra pas tarder à traverser tout le champ de bataille pour venir en aide à nos alliés de l’autre côté. C’est l’un des désavantages de ne jouer qu’un seul et unique personnage : il ne peut pas être partout. S’il faut quelques batailles pour s’y faire, on parvient assez vite à détecter les signaux qui méritent vraiment notre attention, et une petite routine de déplacements s’installe pour ne jamais perdre le fil d’une bataille.
En revanche, en cas de défaite, il n’est pas toujours évident de comprendre d’où vient l’erreur. Une fois la bataille perdue, on a la possibilité de la relancer depuis différents moments, pour éviter de devoir recommencer depuis le début lorsqu’un mauvais choix en fin de bataille a coûté la victoire. Si l’option est intéressante, le manque de clarté sur le déroulé des évènements ne permet malheureusement pas toujours de trouver le bon moment, du moins précisément, pour reprendre la bataille. Au fur et à mesure des batailles, on comprend que l’erreur vient souvent de la première prise de décision, et que le plus sage est en réalité de revenir au tout début pour s’en sortir.
Pour remporter la victoire, la clef est presque toujours de venir à bout des généraux ennemis, que ce soit dans le cœur de l’action, ou même dans des duels à la mise en scène différente. D’autres objectifs de batailles alimentent l’action, comme par exemple le fait de devoir aller détruire des jarres qui déversent un poison hallucinogène sur le champ de bataille, ou encore la destruction d’engins de siège qui empêchent le reste de votre armée de progresser.
Pour enrichir les batailles, un volet plus tactique a été ajouté, avec la possibilité de gérer les actions de vos troupes personnelles. Envoyer une volée de flèches, charger dans le tas, plusieurs actions sont disponibles. Là encore, ce point offre la belle sensation d’être à la tête d’une grande armée, mais on peine à en constater l’impact sur le champ de bataille, notamment en comparaison avec ce qu’est capable d’accomplir seul notre héros.
Origins porte bien son nom
Malgré tout, les sensations manette en main sont vraiment bonnes. On retrouve bien le gameplay si particulier de la licence, et c’est vraiment ce que l’on attendait. Forcément, dans sa structure, dans son rythme, Dynasty Warriors Origins est un jeu répétitif qui ne parviendra à vous accrocher que par son gameplay diablement efficace, dynamique et soigné. Pour tenter de varier les plaisirs autant que possible, le jeu nous propose 9 armes différentes. Pas de quoi casser la routine du matraquage en règle des trois boutons sur lesquels reposent le gameplay, mais un vrai plaisir de découverte à chaque nouvelle arme, d’autant qu’elles ont l’intelligence de débarquer à un bon rythme. S’il sera possible dans le courant de l’aventure d’en acheter de nouvelles, la première découverte d’une nouvelle arme se passe toujours après avoir vaincu un général ennemi.
Autre point très positif, l’expérience de chaque arme monte même si vous en jouez une autre, ce qui offre la possibilité de changer d’arme à tout moment, sans pour autant devoir la faire monter en compétence avant qu’elle ne se montre efficace, et ce même si vous avez passé beaucoup de temps sur une autre arme. Les objectifs à remplir pour faire progresser les armes se font très naturellement, et il n’est presque jamais question de farm pour progresser.
L’aspect RPG du titre est dans l’ensemble particulièrement léger et digeste, et il n’est pas vraiment question de choix concernant la progression de notre héros. Cette dernière est linéaire, et les points de compétences sont suffisamment généreux pour que l’on comprenne rapidement que l’on parviendra à compléter l’ensemble des arbres de compétences à disposition. Si pour certains ce manque de profondeur sera décevant, il convient en réalité parfaitement à la formule, et nous permet petit à petit de découvrir de nouvelles manières de tout détruire sur le champ de bataille. On retrouve d’ailleurs la même simplicité dans l’amélioration des armes ou encore la récolte des matériaux, qui vient simplement ajouter un peu d’intérêt aux phases d’exploration sur la carte.
D’une manière générale, il n’y a pas grand-chose à redire sur la technique, même si on est loin de prendre une claque devant les graphismes du jeu. Un mode performance permet de profiter du jeu en 120 FPS, à condition d’avoir une télévision qui le permet, et c’est vraiment appréciable considérant la nervosité du gameplay. Comme c’est désormais presque toujours le cas sur cette génération de consoles, les éclairages sont particulièrement jolis. Les animations faciales sont également réussies, mais pour profiter d’une synchronisation labiale parfaite, il faudra privilégier la version japonaise.
Le seul vrai point négatif concerne la mise en scène, qui malgré des personnages principaux charismatiques et aux designs réussis, reste trop simpliste pour nous embarquer complètement dans le scénario. Très bavard par moment, le jeu ne parvient jamais à donner une dimension existentielle à ses enjeux, et les longues phases de dialogues, dans lesquelles il faut parfois intervenir, servent plus de respiration entre les bagarres qu’autre chose.
Dans l’ensemble, Dynasty Warriors Origins réussit à peu de chose près tout ce qu’il entreprend. L’épisode est une porte d’entrée vraiment accessible à la licence, qui saura convaincre les nouvelles joueuses et les nouveaux joueurs, mais reste aussi très fidèle à ce qui a fait son succès, avec un gameplay dynamique et fluide, aux animations particulièrement soignées, et cet inimitable sentiment de puissance que l’on ressent en découvrant des champs de batailles immenses qui ne pourront pas nous résister. Il conserve aussi les défauts historiques de la licence, et notamment une grande répétitivité qui ne conviendra pas à tout le monde, malgré de beaux efforts sur la structure et le rythme de l’aventure.
Toutes les infos
A l’occasion du dernier State of Play de juin 2024, Koei Tecmo a présenté le nouvel opus de sa franchise mythique développée par Omega Force. Dynasty Warriors Origins s’annonce comme un retour aux origines pour la licence, et une petite révolution pour le genre mûso, qui profitera pour la première fois des évolutions techniques de la nouvelle génération de consoles. Le jeu est attendu le 17 janvier 2025 sur PC, PS5 et Xbox Series.
Le mûso est un genre dérivé du hack’n’slash, qui a la particularité de placer la joueuse ou le joueur face à un nombre incalculable d’ennemis, qu’il faudra méthodiquement massacrer en enchaînant les combos dévastateurs. La saga Dynasty Warriors est l’une des fondatrices du genre, et si le dernier opus, Dynasty Warriors 9 Empires, était sorti sur toutes les plateformes, PS4 et Xbox One comprises, ce nouveau jeu a été entièrement développé pour exploiter les nouvelles capacités techniques des consoles de nouvelle génération.
De quoi imaginer des batailles dantesques, avec un nombre d’ennemis à l’écran jamais vu auparavant. En plus de devoir maîtriser les subtilités du combat rapproché et de toutes les armes et techniques qui vont avec, vous allez devoir coordonner les mouvements de votre armée, en prenant des décisions stratégiques décisives pendant les batailles. Il faudra donc faire preuve de lucidité et d’observation pour trouver les failles dans la défense adverse, et d’intelligence dans la gestion de vos ressources.
Concernant la narration, Dynasty Warriors Origins semle prendre un nouveau virage. Si la Chine antique sera toujours le théâtre de vos aventures, le personnage principal ne sera pas l’un des célèbres généraux de la période des Trois Royaumes. Cette fois-ci, c’est un guerrier sans nom que vous incarnerez, ce qui devrait offrir un autre point de vue sur cette période historique captivante. En revanche, certaines têtes connues seront bien entendu sur votre route, comme Cao Cao, Lu Bu et Guan Yu.
Dynasty Warriors Origins sera disponible le 17 janvier 2025 sur PC, PS5 et Xbox Series.