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Parker revient : nouvelle tête, mais toujours aussi mauvais caractère !

16 mars 2011
Par Gerald
Parker revient : nouvelle tête, mais toujours aussi mauvais caractère !
©TDR

Vous aimez le roman noir, les histoires de gangsters et la bande dessinée ? Vous ne trouverez pas mieux que Parker. Vous ne prenez qu’un risque en lisant les deux tomes : que cela vous rende exigeant, et que tout le reste désormais vous paraisse désespérément fade.
Welcome back, Parker.

Parker fut l’un des mes plus beaux coups de cœur pour l’année 2010. Un roman graphique coup de poing, un bijou de noir, le polar à son meilleur

En ouvrant le tome 2 des aventures de notre braqueur de banque préféré, je ne vous cache pas que l’attente était grande. Et vous le savez, lorsqu’on attend fébrilement une bande dessinée, un roman, un film, que l’on compte les jours qui nous séparent de la sortie, la déception s’invite souvent à la table. Théorème bien connu des fans de toutes confessions : la satisfaction est toujours inversement proportionnelle au degré d’attente. Toujours.

Mais pas cette fois.

Le tome 1 a marqué l’année 2010, le tome 2 va marquer l’année 2011. Un nouveau chef d’œuvre à ajouter à votre bibliothèque.

Parker a changé de visage, mais rien d’autre. Toujours brutal, volontaire, une mentalité de boxeur, le sang froid d’un champion de poker et la détermination d’un char d’assaut.

Le Syndicat de New York, l’Organisation, ne l’a pas oublié, mais à l’abri derrière sa nouvelle identité, Parker pourrait couler des jours heureux. Mauvais calcul : son opération lui a coûté cher, il est urgent pour lui de se refaire une santé financière. Il doit monter un nouveau coup. Manque de bol, il est repéré par les types du Syndicat. Qui l’a balancé ? La poule qui a partagé son lit ces dernières semaines ? Un vieux camarade qu’il croyait mort ? Sa propre maladresse ?

Les faits sont là, qui s’imposent à lui dans un déluge de plomb au petit matin. Se planquer une deuxième fois ? Ce ne serait pas la philosophie de Parker. Autant prendre les devants, remonter sur le ring, assumer son mauvais caractère et mettre un point final à cette affaire.

Avec pour objectif, cette fois, de mettre le Syndicat de New York « knock out » pour le compte.

Darwyn Cook, au dessin, adapte donc une nouvelle histoire de Richard Stark/Donald Westlake. Graphiquement, c’est toujours impeccable, dessin sixties, trait noir aussi affuté qu’une lame de rasoir, en bichromie bleu/blanc, avec le dynamisme d’un coup de poing filant vers votre estomac. Cook, cette fois, se permet des envolées graphiques particulièrement heureuses : pastiches de journaux, comic trips évoquant des personnages secondaires, mettant en scène des histoires parallèles, textes illustrés pleines pages. Virtuose.

Tonino Benacquista ne signe pas la traduction – Doug Headline se colle à ce nouvel épisode de Parker, et le résultat est exemplaire.

Je pourrais multiplier les éloges, mais à quoi bon. Si vous avez lu le premier volume des aventures de Parker, vous ALLEZ lire ce nouvel opus. Vous l’attendez, comme moi, parce que vous savez qu’il est bon.

Et si vous ne l’avez pas lu, petits veinards, vous allez pouvoir découvrir deux tomes d’un coup de l’une des meilleures bandes dessinées du moment. Sincèrement, je vous envie.

Vous aimez le roman noir, les histoires de gangsters et la bande dessinée ? Vous ne trouverez pas mieux que Parker. Vous ne prenez qu’un risque en lisant les deux tomes : que cela vous rende exigeant, et que tout le reste désormais vous paraisse désespérément fade.

Welcome back, Parker.

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Gerald
Gerald
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