De nos jours, tout le monde a un appareil photo, que ce soit sur un smartphone, un reflex ou un hybride. Prendre des photos de haute qualité est devenu accessible à tous grâce aux nombreux réglages automatiques et aux options de retouche sur les réseaux sociaux. Cependant, même avec toutes ces avancées technologiques, les techniques fondamentales utilisées par les photographes depuis fort longtemps restent primordiales.
Que vous utilisiez un appareil photo argentique ou numérique, la lumière joue un rôle essentiel. La façon dont nous contrôlons cette lumière impacte des aspects tels que le flou de mouvement, l’exposition et la profondeur de champ donnant une touche artistique à nos photos. Afin de capturer l’image que vous avez en tête, il est essentiel de maîtriser ces compétences de base.
Voyons ensemble maintenant les quatre variables qui permettent de contrôler la lumière, des éléments clés pour améliorer et prendre vos photos.
1. La vitesse d’obturation
C’est le temps pendant lequel l’obturateur de l’appareil photo reste ouvert. Cela influence l’exposition et la capacité à figer ou créer du flou de mouvement dans votre photo. Le meilleur exemple est souvent lors de courses automobiles, motos, cyclistes… etc, où l’on souhaite accentuer le mouvement en floutant l’arrière-plan. On parle de filé, une sensation de déplacement du sujet.
2. L’ouverture du diaphragme
Cela concerne la taille de l’ouverture à travers laquelle la lumière passe. Elle affecte l’exposition et la profondeur de champ, permettant de créer des effets de flou artistique. Souvent, on utilise la profondeur de champs pour les portraits afin de mettre en avant le sujet en créant de très jolis bokeh. Le bokeh est la qualité artistique ou esthétique d’un flou des éléments défocalisés sur une photo.
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Expliquons la relation entre la vitesse, l’ouverture du diaphragme et leur impact sur l’exposition d’une image de manière plus pédagogique. Lorsque vous prenez une photo, deux éléments clés affectent la manière dont la lumière atteint le capteur de l’appareil photo : la vitesse et l’ouverture du diaphragme.
La vitesse de l’obturateur détermine la durée pendant laquelle la lumière frappe le capteur. Plus la vitesse est élevée, moins la lumière atteindra le capteur, ce qui peut conduire à une image plus sombre. À l’inverse, une vitesse plus lente permet à plus de lumière d’atteindre le capteur, créant ainsi une image plus lumineuse.
En ce qui concerne l’ouverture du diaphragme, imaginez-le comme le « trou » à travers lequel la lumière entre dans l’appareil photo. Un chiffre élevé, comme f/16, signifie une petite ouverture, laissant entrer moins de lumière et assombrissant l’image. D’un autre côté, un chiffre bas, comme f/2.8, indique une grande ouverture, permettant à plus de lumière d’atteindre le capteur et éclaircissant ainsi l’image.
L’ouverture du diaphragme a également un effet sur la profondeur de champ, qui se réfère à la zone de netteté dans une photo. Une grande ouverture (chiffre bas) crée un flou artistique à l’arrière-plan, tandis qu’une petite ouverture (chiffre élevé) permet d’obtenir une plus grande netteté sur toute la scène. En résumé, en ajustant la vitesse et l’ouverture du diaphragme, vous pouvez contrôler la luminosité de votre image et influencer la netteté de la zone de mise au point. C’est un équilibre subtil entre ces deux paramètres qui permet d’obtenir la photo souhaitée.
3. La sensibilité ISO
Cela mesure la sensibilité de votre capteur à la lumière. Augmenter l’ISO peut rendre vos photos plus lumineuses, mais cela peut aussi introduire du bruit. Il faut donc trouver le bon équilibre. Plus le nombre d’ISO est élevé, plus le capteur est sensible à la lumière. Si vous prenez par exemple des photos dans un musée dont la lumière est réduite, il faut impérativement jouer avec la sensibilité pour pouvoir prendre des photos claires et nettes.
Conseil : lorsque la sensibilité ISO est réglée à un niveau très élevé, le bruit numérique peut apparaître sur les images, principalement dans les zones sombres. Ce bruit se manifeste par des grains et des taches colorées, dont l’ampleur dépend de la sensibilité ISO et de la luminosité de la scène.
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Les progrès réalisés dans les capteurs numériques permettent aujourd’hui de retarder l’apparition du bruit numérique, même à des sensibilités ISO de plus en plus élevées. Cela se traduit par la possibilité de capturer des photos de haute qualité dans des conditions d’éclairage extrêmes.
Il est essentiel, pour préserver la qualité de nos photos, de choisir la sensibilité ISO la plus basse possible en fonction des conditions lumineuses. Travailler en format RAW offre l’avantage de pouvoir réduire plus efficacement le bruit numérique en postproduction par rapport au format JPEG. Ceci est vrai avec des boitiers et non les smartphones qui sont limités sur le sujet.
4. Balance des blancs
Chaque source de lumière a une teinte différente, et la balance des blancs ajuste les couleurs pour refléter la réalité. Une mauvaise balance des blancs peut déformer les couleurs de vos photos. Cette balance des blancs est quasiment automatique sur tous les smartphones. Quant aux appareils photo, on peut parfaitement les adapter ou les laisser en mode automatique. Les différences de teinte peuvent effectivement dénaturer une ambiance.
Conseil : le format Raw vous permet de modifier la balance des blancs en postproduction après la prise, ce qui est très pratique et n’altère pas votre prise de vue.
Ces variables s’appliquent à toutes vos photos, et il est important de les maîtriser. Elles ont un impact direct sur l’apparence finale de vos images lors de l’impression. Quand on crée un livre photo ou un poster mural, la moindre erreur est fatale.
Alors vous êtes prêts à explorer chacune de ces techniques plus en détail ? À vos appareils photos et commençez à capturer de superbes moments !