L’écrivain remporte le 22ᵉ Prix du roman Fnac avec son dernier livre, Veiller sur elle, l’histoire d’un sculpteur de génie qui va traverser le XXe siècle italien et connaître la ferveur d’un amour impossible, ou presque.
Après plusieurs semaines de délibérations, le jury composé de 400 libraires et de 400 adhérents Fnac a choisi Jean-Baptiste Andrea pour le Prix du roman Fnac 2023. Après une première sélection le 13 juillet, les finalistes avaient été annoncés le 23 août dernier. On pouvait retrouver notamment Rachid Benzine (Les Silences des pères), Éric Chacour (Ce que je sais de toi), Julie Héraclès (Vous ne connaissez rien de moi) et Thomas B. Reverdy (Le Grand Secours).
Pour sa 22e édition, le jury a donc décidé de remettre le prix à Jean-Baptiste Andrea pour son dernier roman, Veiller sur elle.
Interrogé par L’Éclaireur, l’auteur s’est dit très touché par cette distinction : « C’est une immense fierté. Ça veut dire beaucoup en termes d’exposition, parce que c’est un prix donné par des libraires et des lecteurs, les gens auxquels on s’adresse en tout premier lieu. Je suis très flatté de recevoir ce prix et de m’inscrire dans une liste de lauréats que j’admire. »
Un hommage à ses racines italiennes
Publié aux éditions L’Iconoclaste le 17 août dernier, Veiller sur elle raconte l’amour entre deux êtres qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Viola Orsini est l’héritière d’une famille prestigieuse de Gênes, en Italie, Mimo un apprenti sculpteur de pierre né dans la misère. « Tout part d’une image dans un film de Paolo Sorrentino », raconte Jean-Baptiste Andrea sur l’origine de son dernier roman.
« Et puis, derrière ce livre, il y a un hommage à mes racines. Je suis d’origine italienne, une culture dont j’ai été coupé parce que les Italiens qui venaient en France dans les années 1920 ou 1930 ont renié leur identité pour s’intégrer. » La fougueuse relation entre Viola et Mimo permet à son auteur d’aborder plusieurs thématiques brûlantes, comme l’émancipation des femmes, la montée du fascisme, mais aussi l’art et l’engagement.
Lorsqu’on l’interroge sur la pression de la Rentrée littéraire, Jean-Baptiste Andrea répond : « Le trac est toujours le même. À tel point que, pour mon précédent roman, j’ai décidé de le publier hors rentrée, pour souffler un peu. » La publication de son nouvel ouvrage a également une saveur particulière pour son auteur : « Je me devais d’y être pour rendre hommage à mon éditrice Sophie de Sivry, décédée en mai. C’est le dernier livre que j’ai fait avec elle, on était très proche. C’est un dernier cadeau que je lui adresse, je me frotte à la mêlée pour elle. »
Aujourd’hui âgé de 52 ans, Jean-Baptiste Andrea est écrivain, mais aussi scénariste et réalisateur pour le cinéma. Son avant-dernier roman, Des diables et des saints (2021) avait notamment remporté le grand prix RTL-Lire. Aujourd’hui lauréat du Prix du roman Fnac, l’auteur recevra sa récompense lors d’une soirée exceptionnelle, ouverte au public, qui aura lieu le 11 septembre au Théâtre Édouard VII, à Paris, avec la présence de Catherine Ringer et de Zaho de Sagazan.
