Il est des artistes qui ne connaissent pas immédiatement le succès (populaire) alors que le talent est là ; évident. La Féline fait partie de cette catégorie. Pourtant, elle sort, années après années, des albums dignes d’être dans une discothèque idéale tant l’intelligence et la finesse artistiques de la dame sont d’une évidence. Partez à la découverte de La Féline.
Pour son nouvel album, La Féline s’est replongée dans son adolescence et la ville où elle est née : Tarbes (65). L’album est délicat, fin et éclatant. Son électro-pop fait mouche. Pas tout à fait nostalgique, Tarbes nous dévoile comment le cocon est sorti de sa chrysalide et est devenue LA FELINE, une des plus belles artistes de la chanson française de ces dernières années. Découvrez la plus intimement sous la forme d’un portrait chinois auquel elle a bien voulu se prêter pour nous.
Si vous étiez un animal, quel serait-il ?
J’ai longtemps cru que j’étais plutôt chien, et puis non, je suis du côté des félidés, certainement. Dans la vie je chéris la souplesse et l’autonomie. Ce sont des qualités qu’on leur prête.
Si vous étiez une fleur, quelle serait-elle ?
Une beauté bizarre, genre un lys pour l’apparence, mais avec un parfum pas trop entêtant, comme une tulipe, si possible.
Si vous étiez un arbre, quel serait-il ?
Le genre de bois qui plie mais ne rompt pas : un roseau dansant?
Si vous étiez une saison, quelle serait-elle ?
Le printemps : je suis tout le temps en train de bourgeonner, de désirs, d’idées.
Si vous étiez un paysage, quel serait-il ?
La chaîne des Pyrénées – avec une silhouette de panthère visible dedans. (Petite private joke liée à ma chanson « La Panthère des Pyrénées » sur mon dernier album, Tarbes.
Si vous étiez une devise (dicton), quelle serait-elle ?
Un proverbe arménien : « Ce que tu donnes est à toi, ce que tu retiens est perdu pour toujours. »
Si vous étiez un adjectif, quelle serait-il ?
Aimée. Ça paraît fou, dit comme ça. Mais j’ai la chance incroyable de souvent me sentir aimée et j’en suis profondément reconnaissante.
Si vous étiez une couleur, quelle serait-elle ?
Sans doute une variation de rouge pour mes racines occitanes et andalouses à la fois.
Si vous étiez une émotion, quelle serait-elle ?
Comment n’en être qu’une? C’est par leurs contrastes qu’elles nous font vibrer. Celle qui m’habite assez souvent, c’est la joie, je crois. Tramée avec une conscience mélancolique aiguë en même temps.
Si vous étiez une odeur, quelle serait-elle ?
L’odeur de la peau. J’ai des jours comme ça où je me sens juste humaine. Chaque peau a son odeur bien sûr, mais d’un point de vue plus universel, c’est l’odeur du contact intime avec l’autre.
Si vous étiez un hashtag, quel serait-il ?
#nohashtagplease
Si vous étiez une personnalité artistique (autre que vous bien sûr), quelle serait-elle ?
J’admire pas mal d’artistes mais je n’ai jamais eu envie d’être eux. Disons qu’il y a plusieurs figures, femmes notamment, de Brigitte Fontaine, Anne Sylvestre à Lætitia Sadier qui m’inspirent souvent. Mais avoir un jour la barbe de Robert Wyatt dont je chéris tant la musique serait assez réjouissant je l’avoue …
Si vous étiez une personnalité historique, quelle serait-elle ?
Un soldat de la guerre de 14-18 qui a pris le temps, avant de mourir, d’écrire à sa femme et à sa fille aimées pour dire que la guerre est simplement une abomination que rien, jamais, ne justifie.
Je tenais à remercier :
Caroline de Kuruneko pour l’aide, le lien et la gentillesse
et bien sûr Agnès Gayraud (dite La Féline) d’avoir accepté de prendre de son temps pour ce portrait chinois.