Un album hommage au toubib le plus fameux de la New Orleans mis en musique par Hugh Coltman et Matthis Pascaud. Un album posthume qui traînait dans les tiroirs depuis sa disparition en 2019, Dr John est à l’honneur en cette rentrée 2022. Double shot de bourbon et double dose de plaisir à l’écoute de ces grooves du bayou signé d’une des personnalités les plus marquante de la Nouvelle-Orléans.
Un album hommage au toubib le plus fameux de la Nouvelle-Orléans mis en musique par Hugh Coltman et Matthis Pascaud. Un album posthume du « Nightripper » qui traînait dans les tiroirs depuis sa disparition en 2019. Dr John est à l’honneur en cette rentrée 2022 avec une double dose de musique à consommer sans modération.
Double-shot de bourbon [street], double ration de blues, de jazz, de rock, de funk et donc une double dose de plaisir à l’écoute de ces grooves du bayou signés de la main de l’une des personnalités les plus marquante de la Nouvelle-Orléans, l’incomparable Dr John.
Espace de coworking
Quand Hugh Coltman et Matthis Pascaud décidèrent d’enregistrer conjointement Night Trippin’, un tribute-album dédié Dr John, ils n’avaient au préalable joué ensemble qu’un seul et unique titre du bonhomme. Magie des rencontres et d’une musique si caractéristique, l’alchimie était là. En bon fans réciproques de la musique de cet indomptable toubib, les langues se sont déliées, les guitares et les amplis ont rugi, batteries & percussions se sont mises à résonner, et comme par magie, les vibrations poisseuses et mystiques du bayou sont remontées le long des échines de ces deux brillants musiciens.
Qu’en aurait pensé l’interessé ? On ne le saura évidement jamais. Mais sa musique, sa mémoire et l’esprit du musicien sont admirablement défendus sur Night Trippin’, un album qui sur le papier aurait pu être un plantage parfait.
Premiers émois & traitement de choc
En fin connaisseurs de la musique du toubib, le chanteur anglais Hugh Coltman et son camarade de jeu, le guitariste Matthis Pascaud ont pour cet hommage puisé dans les premiers albums du Docteur (Gris-Gris, Babylon, Remedies, The Sun, The Moon & Herbs). Ceux marqués par l’esprit de cette fin des sixties, un peu barrés, pas mal psyché, d’une inventivité folle et qui ont établi en quelques années la réputation de cet incomparable musicien bien au-delà de frontières de la Louisianne.
Leur relecture de titres tels que Mama Roux, Loop Garoo, Barefoot Lady, Same Old-Same Old ou l’inévitable classique I Walked On Guilded Splinters sont particulièrement reussies. Arrangements inventifs et guitares blues poisseuses. Tourbillons de percussions et grooves aguicheurs, nos deux fils spirituels offrent aux compositions extravagantes de Dr John un nouvel écrin qui fait mouche. Ceux et celles qui avaient relégué Hugh Coltman au statut de crooner dont il est souvent affublé, devront logiquement revoir leur copie. A l’écoute de ce Night Trippin‘, on songe parfois aussi à l’univers d’un Tom Waits et son vieil accolyte Marc Ribot tout comme certains enregistrements de Captain Beefheart, d’Alexis Korner, voir de John Hammond que nos deux protagonistes ont surement écouté. Un album riche, truculent, sauvage et insoumis tout en étant très accessible.
Un album qu’on a définitivement hâte de découvrir sur scène et qui, pour courronner le tout, fait bien sur partie des 10 albums du mois de septembre.
Réservez ici vos billets de concert pour Hugh Coltman & Matthis Pascaud
Dr John, ultime album !
Si le célèbre musicien à définitivement eu des hauts et des bas au fil de sa carrière, Locked Down, le dernier disque publié de son vivant, produit par Dan « Black Keys » Auerbach, était une petite merveille. Vous pensez donc bien qu’on attendait avec impatience cet album posthume annoncé un peu plus tôt dans l’année en se disant que ce bon vieux Dr John avait bien dû graver quelques titres restés inédits depuis son décès en 2019.
Et en effet, Things Happen That Way voit logiquement la lumière des bacs ces jours-ci et c’est avec un grand plaisir et une pointe d’émotion que l’on retrouve le timbre si particulier du doc.
Collaborations avec la crème néo-orléanaise (on pouvait s’en douter), des magnifiques duos avec Willie Nelson, avec Lukas Nelson (le fils) tout comme ce titre sublime (End Of The Line, gorgé de grooves typiques des parades second line) que Dr John interprète avec le concours d’un chanteur indiscossiable de la cité du croissant, Aaron Neville.
Things Happen That Way est donc un album publié certes posthume, mais qui a bel et bien été pensé, écrit et enregistré comme tel du vivant de Dr John. Bien éloigné des rebuts de studios et autres fonds de tiroirs (live, maquettes, versions bis…) que les maisons de disques s’empressent parfois de publier à la mort d’un musicien de ce gabarit.
Et pour aller plus loin…
Les vibrations de la Nouvelle-Orléans vous font vibrer ? On ne pourra donc que vous conseiller de vous précipiter au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac pour une exposition qui se déroulera à partir du 04/10/22.
Autour des Black Indians, découvrez cette flampboyante culture vivante depuis 300 ans qui fait vibrer la Nouvelle-Orléans à chaque carnaval.