Toujours à l’heure pour la rentrée littéraire, Amélie Nothomb repasse à la fiction autobiographique avec Premier sang, un roman où elle revient sur l’histoire de son père.
L’Asie dans la peau
Fille d’un ambassadeur belge en mouvement diplomatique perpétuel, Amélie Nothomb passe les cinq premières années de sa vie au Japon avant de déménager aux quatre coins de l’Asie et à New York. De retour à dix-sept ans dans sa Belgique natale, elle se lance dans des études qu’elle clôt par l’obtention de l’agrégation. Profondément marquée par son expérience asiatique, elle renonce à faire carrière dans l’enseignement et part s’installer au pays du Soleil Levant pour y travailler comme traductrice. Elle fait ses grands débuts littéraires en 1992 avec L’Hygiène de l’assassin, un roman singulier et corrosif où elle impose d’emblée un style d’écriture très personnel. Après ce premier succès, elle entame une longue série de romans d’inspiration autobiographique essentiellement situés dans les pays d’Asie où elle a vécus. Devenue une des plus importantes auteures francophones de ces vingt dernières années, Premier sang est son vingt-neuvième roman publié.
Nothomb superstar
Adulée par des fans qui lui ont juré une fidélité éternelle, Amélie Nothomb est aujourd’hui sans aucun doute la seule rock star de la littérature française, soit une romancière talentueuse doublée d’un personnage original dont l’indépendance rime avec niveau d’exigence. Bien qu’elle ait déjà récolté une belle moisson de prix littéraires, notamment celui du roman de l’Académie avec Stupeur et tremblements (1999) ou encore le prix de Flore en 2007 avec Ni d’Ève ni d’Adam, le Goncourt manque cruellement à son tableau de chasse. Pourtant désignée grande favorite en 2019 avec Soif, roman où elle fait parler Jésus, la récompense suprême lui échappe. Prolixe et ponctuelle, elle publie un nouveau manuscrit à chaque rentrée littéraire.
Premier sang
De retour à la fiction autobiographique après une parenthèse de quelques romans, Amélie Nothomb remonte au-delà de sa naissance pour se pencher sur la vie de son père. Pour retracer l’histoire de cet amoureux des lettres, elle nous fait d’abord pénétrer dans les coulisses d’une enfance partagée entre deux familles de la haute société bruxelloise durant la première moitié du XXe siècle. L’épopée romanesque de Patrick se poursuit au Congo où, devenu ambassadeur de l’ancien pays colonisateur, il échappe à la mort lors d’une prise d’otages menée par une faction rebelle en 1964.
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Parution le 18 août 2021 – 180 pages