LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Laure N. (Aix-les-Bains). Après les Dévorantes, Marinca Villanova, écrivaine et psychologue clinicienne, nous offre un roman d’une grande puissance.
La vie dissimulée
Le coup de cœur de Laure N. (Aix-les-Bains)
Après Les Dévorantes, Marinca Villanova, écrivaine et psychologue clinicienne, nous offre un roman d’une grande puissance.
Le drame de la séparation
Vers l’âge de sept ans, les parents de Nina se séparent. Avec son frère Etienne, ils restent vivre chez leur mère et ne voient leur père qu’un week-end sur deux dans sa caravane installée dans un champ. Lors d’un de ces week-ends, leurs jeux les amènent à se perdre dans la forêt. La police intervient, leur père n’a plus de droit de garde. Malgré des tentatives pour revoir ses enfants, un jour il disparaît complètement. Nina reste avec sa mère qui sombre au fils des années dans une dépression profonde. Alors qu’Etienne part en internat, devenue adolescente, c’est Nina maintenant l’adulte de la maison qui doit s’occuper d’une mère incapable de survivre sans elle. Mais face aux autres, Nina doit cacher cette vie de souffrance tant psychologique que matérielle. Elle cherche donc à revoir son père, y parvient mais les retrouvailles ne se passent pas comme elle l’aurait souhaité.
Une fine étude psychologique
La puissance de ce roman réside dans la très fine analyse psychologique des personnages et en particulier celui de Nina. Le lecteur devient très vite Nina et arrive à ressentir ce qu’elle ressent, à se mettre totalement dans sa peau. Marinca Villanova arrive à exprimer de nombreux sentiments à l’aide de regards, des odeurs qui tiennent une place importante dans le roman et surtout des silences qui peu à peu deviennent le mode de communication dans cette famille. Un récit puissant et perturbant.
—
Parution le 2 septembre 2021