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On a testé pour vous MotoGP 21
Comme chaque année, Milestone présente le nouveau millésime de son jeu MotoGP. Après Ride 4 reprenant des éléments clés des MotoGP, que reste-t-il à ce jeu pour les puristes du circuit ? Nous avons donc enfilé notre combinaison de cuir pour nous jeter, genoux au sol, dans le test de MotoGP 21.
Dans MotoGP, hors de question de jouer au collectionneur en achetant des motos de série. Ici, vous ne retrouverez pas les célèbres machines de série qu’il faudra acquérir au fur et à mesure de votre progression. En lançant le jeu, on est directement plongé dans l’univers de la course moto.
La personnalisation du pilote est toujours de mise, permettant de choisir son pilote, son style de pilotage mais également son équipement. Il est donc possible de choisir le modèle de son casque, de sa combinaison, de ses sliders ou encore de ses bottes. Si le choix des casques est large, j’ai personnellement opté pour un Shark Race-R Pro, le jeu ne propose que quelques combinaisons et bottes. On peut toutefois personnaliser son équipement avec des stickers.
Une fois en selle, le joueur se retrouve confronté à ANNA. Il ne s’agit pas du dernier vainqueur en MotoGP mais de l’intelligence artificielle de Milestone qui a su faire le succès de la licence. Les réactions des pilotes sont toujours aussi naturelles et ANNA contrôle avec précision le pilotage des adversaires. Là-dessus, rien à redire surtout qu’ANNA a également fait son apparition sur Ride 4 et son travail a été très appréciable.
Faire carrière dans la moto
Si vous n’avez pas le temps, le jeu propose bien entendu des parties rapides. Mais le plus intéressant se cache dans le mode carrière. Vous avez le choix de débuter en Moto 3, Moto 2 ou Moto GP. Les plus impatients se précipiteront vers la dernière catégorie permettant d’enfourcher des bolides de plus de 250 chevaux abattant le 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes. Les plus téméraires, ou les moins bons pilotes comme moi, opteront pour une carrière en Moto 3, permettant de mieux se familiariser avec le pilotage et obligeant à performer pour changer de catégorie.
Ainsi, MotoGP 21 ne se limite pas à de la banale course de 2 roues, mais propose au joueur, une véritable dimension de gestion. Au lancement de la carrière, il faut engager un agent en prenant en compte sa rémunération et ses compétences de démarchage et négociation auprès d’écuries et d’employés. Il faut ensuite engager une équipe technique composée de mécaniciens, d’analystes etc… Tous spécialisés dans un domaine particulier ! MotoGP 21 propose ainsi une belle dimension de gestion, essentielle à la réussite d’une écurie, mais sans doute pas assez poussée. Si cette partie du gameplay est intéressante, elle mériterait d’être un peu plus etoffée.
Quelques manques
MotoGP 21 va à l’essentiel et propose des courses et une carrière. Malheureusement, le jeu n’est pas exempt de défaut et on peut pointer quelques manques.
Tout d’abord, le mode historique fait cruellement défaut à cet opus de 2021. Il n’est donc désormais plus possible d’incarner des pilotes légendaires au cours de courses inoubliables. Ce mode de jeu avait particulièrement enchanté les joueurs en 2019. En 2020, les joueurs s’étaient montrés, à raison, déçus. On s’attendait donc à ce que Milestone corrige le tir, mais l’éditeur a tout bonnement supprimé le mode de jeu !
Plus anecdotique à mon sens, la compétition en MotoE est également absente. Que ce soit par conviction écologique ou pour le plaisir d’entendre le sifflement des moteurs électriques, certains joueurs pouvaient apprécier ce type de machine. Dommage que Milestone ne nous offre pas cette possibilité. De la même manière, la météo dynamique qui a pourtant fait son apparition sur Ride 4 est absente de cet opus. C’est dommage d’autant plus que cette fonctionnalité est très en vogue sur les jeux de simulations contemporains.
Verdict, il faudrait passer la seconde
Si le jeu est plaisant et agréable, certains manquements ne permettent pas de recommander particulièrement MotoGP 21 par rapport à son millésime 2020 ou encore par rapport à Ride 4. Il y a certes quelques ajouts comme de nouveaux pilotes mais qui ne sont là que pour l’esthétique et qui ne rattrapent pas les « oublis » de Milestone. Seuls les fans inconditionnels de la série ou de Moto GP trouveront un intérêt à acquérir MotoGP 21. Les néophytes également ne seront pas pénalisés d’autant plus qu’il est possible de jouer en mode « tout assisté » ou de profiter du retour en arrière avant une chute, pour ne pas perdre les motards débutants.
Si vous préférez un mode de jeu un peu plus arcade ou que votre passion tourne plus autour de la collection, Ride 4 vous conviendra d’autant plus, à la fois plus accessible et plus engageant.
Ce qu’il faut retenir :
– Des sensations de conduite toujours au top
– Pas de mode historique ni de mode MotoE
– Un mode carrière plaisant mais quelques manques
– Accessible même aux novices