Mon frère, ce zéro est le nouveau roman de Colin Thibert et le coup de cœur de Sandrine, libraire à la Fnac Grenoble Grand-Place. L’occasion pour la lectrice de rencontrer le romancier. Interview.
Mon frère, ce zéro : le coup de cœur de Sandrine, libraire à la Fnac Grenoble Grand-Place :
« Dès la première page de ce roman, j’étais morte de rire. Antoine, Jean Jacques et Sylvain Canard, vont faire le coup du siècle. Ils ont pour projet d’enlever Julien, le frère jumeau du richissime Thibault Dastry. C’est une bande de bras cassés, vous allez les adorer. Mais tout ne va pas vraiment se passer comme ils l’avaient prévu. Dommage pour eux car, pour nous, c’est absolument jubilatoire. Ce roman est truffé de quiproquos, de rebondissements, et la fin est géniale et hallucinante ! »
Comment vous est venue cette histoire abracadabrante ?
Colin Thibert : « Cette histoire abracadabrante, comme vous dites, a deux origines.
La première, c’est une nouvelle que j’avais écrite il y a très longtemps, qui mettait en scène trois marginaux chargés de convoyer un piano d’une villa à l’autre dans le sud de la France. Évidemment, le piano n’arrivait jamais à destination… L’un des trois personnages s’appelait d’ailleurs Canard, et il est réapparu dans Mon frère, ce zéro, ou plutôt je me suis resservi de ce nom qui continue à me faire rire.
L’autre point de départ c’est la confusion que j’ai toujours faite entre les deux milliardaires français Arnault et Pinault, dont on ne sait jamais lequel est le plus riche. Je les trouvais interchangeables, et je pense que c’est ce qui a donné le point de départ de l’histoire.
Avez-vous un jumeau ?
Je n’ai pas de jumeau mais je suis fils unique, ce qui fait que tout petit je me suis créé le frère qu’il me manquait, avec lequel je pouvais jouer, m’amuser, m’engueuler, et que je sadisais à l’occasion.
Préférez-vous les personnages de marginaux aux beaux et talentueux héros ?
Il est certain que j’aime beaucoup les gens qui ont du mal à s’en sortir, qui ne comprennent pas bien les codes, qui se bercent de rêves qu’ils n’atteignent jamais et qui ne comprennent pas pourquoi ils n’y sont pas arrivés. Je les trouve touchants et beaucoup plus intéressants que les héros au sens classique du terme.
Et les femmes dans tout ça ?
Ah, les femmes ! Dans mon roman précédent, Torrentius, on m’avait reproché l’absence des femmes, mais il se passait au XVIIe siècle et les femmes à cette époque, ce n’était pas la joie. Dans Mon frère, ce zéro, il y en a plusieurs que j’aime beaucoup et qui n’ont pas beaucoup de chance parce que je continue à trouver que, malgré quelques progrès, les femmes se font à chaque fois avoir, écarter, rejeter, et c’est bien dommage ! Ceci dit, elles sont beaucoup plus futées que les hommes du roman. C’était un peu ma manière de leur rendre hommage.
Comment vivez-vous cette période étrange sans rencontres ni échanges avec vos lecteurs ?
Je suis frustré ! Frustré de tout ça, frustré de toutes ces rencontres (virtuelles), comme tout le monde ! L’écran ne remplace malheureusement pas le vrai contact !
Avez-vous écrit ce livre pendant le premier confinement ?
Non, il a été écrit avant.
Écrivez-vous au stylo sur un cahier ou sur un clavier d’ordinateur ?
J’écris avec un ordinateur depuis qu’il y a des ordinateurs. »
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Parution le 4 février 2021 – 240 pages