Elle qui a beaucoup écrit pour les enfants et les adolescents, la voici qui livre un nouveau roman pour adultes, parlant de la fin de l’innocence de l’enfance. Dans On était des poissons, Nathalie Kuperman dresse un portrait touchant et mordant d’une petite fille et de sa mère pas comme les autres
Nathalie Kuperman, autrice intergénérationnelle
Écrire pour les adultes ou les enfants, pourquoi choisir ? C’est ce que s’est probablement dit Nathalie Kuperman quand elle s’est lancée dans l’écriture dans les années 1990, tant elle aime diversifier son écriture et son lectorat.
Elle publie autant des romans sérieux que des livres pour enfants ou des bandes dessinées, en abordant régulièrement la thématique de l’enfance et de l’adolescence. On la découvre avec Le contretemps en 1999, tandis qu’elle confirme avec des livres à la fois tendres et cinglants tels que J’ai renvoyé Marta, Petit déjeuner avec Mick Jagger ou Nous étions des êtres vivants. En parallèle, elle fait vivre la série illustrée Zélie et Poison aux côtés de l’illustratrice Amélie Graux, ou la petite Carlotta, petite fille qui apprend à ne plus avoir peur dans Carlotta et les monstres. Elle n’hésite pas non plus à personnifier un mauvais rêve dans Le cauchemar qui voulait devenir pianiste, tout en traitant du pouvoir de dire non dans Je suis le genre de fille, paru en 2019.
L’enfance dans tous ses états
Son nouveau roman, On était des poissons, est une sorte de mélange de toutes les obsessions de l’autrice. On y suit le destin de la petite Agathe, 11 ans, obligée de suivre sa mère du jour au lendemain et de manquer les derniers jours d’école. Ce qui ne l’arrange guère, car elle aurait voulu approfondir davantage les sentiments naissants qu’elle nourrit pour son amie Tatiana et elle hésite à parler de tout ceci à son père installé à New York. Surtout, sa mère commence à développer un comportement étrange, entre amour et répulsion à l’égard de sa fille et n’a envie que d’une chose : qu’elle grandisse à tout prix.
Regard cruel sur l’enfance, On était des poissons est aussi ponctué de moments tendres et heureux qui donnent l’impression d’une nostalgie en dents de scie de cette période intense et formatrice de nos vies.
Un des romans les plus bouleversants de cette rentrée littéraire de janvier.
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Parution le 6 janvier 20201 – 272 pages
On était des poissons, Nathalie Kuperman (Flammarion) sur Fnac.com
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