La 29e édition des Victoires de la musique classique aura lieu le mercredi 9 mars 2022. L’événement sera présenté par Stéphane Bern. En plus des catégories soliste instrumental, artiste lyrique, compositeur et révélations de l’année, une nouvelle voit le jour : celle des révélations chef d’orchestre. Découvrez la liste complète des nommés.
Dans la catégorie soliste instrumental
Emmanuelle Bertrand – violoncelle
Discographie pléthorique, duo durable avec Pascal Amoyel, dédicataire d’œuvres des meilleurs compositeurs français : Nicolas Bacri, Thierry Escaich, Edith Canat de Chizy… la violoncelliste Emmanuelle Bertrand est l’une des grandes figures du violoncelle actuel et nous enchante entre deux cours de musique de chambre au CNSMDP.
Sol Gabetta – violoncelle
L’argentine Sol Gabetta est l’une des stars les plus acclamées du violoncelle à l’international. Ses collaborations nombreuses au sein de récitals et musique de chambre (le cœur de son travail) comptent Cécilia Bartoli, Sir Simon Rattle, Bertrand Chamayou, Hélène Grimaud, Lorin Maazel… Reconnue dans tous les genres et les continents, Sol Gabetta est l’une des favorites des nominations.
Théotime Langlois de Swarte – violon baroque
Connu pour sa versatilité – son répertoire va du XVIIe siècle aux compositeurs contemporains – Théotime Langlois de Swarte a déjà conquis le public lors des Victoires 2020. Ce n’est plus en tant que révélation mais dans la catégorie principale qu’il est nommé, à seulement 25 ans, pour son travail sur le répertoire baroque. Avec lui, le violon chante avec un lyrisme digne de la voix humaine, confirmant tous les espoirs posés sur lui par Les Arts Florissants.
Dans la catégorie Artiste lyrique
Sabine Devieilhe – soprano
Taulière de la cérémonie (récompensée 4 fois en 2013, 2015 et 2018), Sabine Devieilhe confirme avec cette nouvelle nomination sa place parmi les meilleures chanteuses françaises de sa génération. Reine de l’opéra, où elle passe du baroque au post-romantisme avec le même triomphe, Sabine Devieilhe devrait nous enchanter de son fabuleux charisme scénique.
Barbara Hannigan – soprano
Soprano brillante, cheffe accomplie (et souvent les deux en même temps), Barbara Hannigan est le visage par excellence de l’opéra contemporain, adepte des performances les plus physiques et exigeantes. Son dynamisme et sa virtuosité ébouriffante font de Barbara Hannigan, qui se considère comme un « animal créatif », une candidate de choix à ce prix.
Ludovic Tézier – baryton
Figure tutélaire des interprètes lyriques français d’aujourd’hui, Ludovic Tézier affirme à 53 ans sa puissance tellurique sonore qui fait de lui le représentant parfait de l’opéra verdien en France. Assumant les rôles les plus lourds et épuisants avec une perfection de tous les instants, Ludovic Tézier est aussi un partenaire de choix en récital et festival, qui fait de lui l’un des chanteurs les plus aimés aujourd’hui.
Dans la catégorie Révélation, soliste instrumental
Manon Galy – violon
Plusieurs premiers prix de concours en poche alors qu’elle a à peine 25 ans, Manon Galy s’affirme comme une étoile montante du violon français, incluant son engagement dans la création contemporaine. Son affinité avec la musique de chambre et l’orchestre lui a valu d’être guest star au sein de prestigieuses formations (Quatuor Ysaye, Orchestre de Paris…). Un visage à suivre !
Jérémie Moreau – piano
Benjamin de la sélection – 22 ans – Jérémie Moreau est déjà un roi du piano. Elevé dans une famille de musiciens (comptant 2 violonistes et 1 violoncelliste), il décroche le premier prix du CNSMDP, collectionne les victoires de concours et se produit déjà dans des dizaines de festivals aux quatre coins du monde. Un prodige vif qui devrait faire sensation lors de la soirée !
Valentin Tournet – Viole de gambe
Homme-orchestre (il est aussi chef de chœur et chef d’orchestre), Valentin Tournet est surtout réputé pour être la star montante de la viole de gambe française. Créateur à 16 ans de La Chapelle Harmonique, il fait la tournée régulière des festivals baroques tout en collaborant avec des compositeurs contemporains (Thierry Escaich). Un talent aveuglant avec qui il faudra compter.
Dans la catégorie Révélation, artiste lyrique
Sarah Aristidou – soprano
Spécialiste du répertoire germanique, Sarah Aristidou a conquis la critique et le public par ses interprétations renversantes de Zerbinetta (Ariane à Naxos), d’Ismène (Mitridate)… Elle a d’ores et déjà inspiré bien des auteurs contemporains qu’elle défend avec la même intensité que les grands rôles du répertoire. Les grands chefs se l’arrachent déjà : Daniel Barenboim, Sir Simon Rattle, François-Xavier Roth…
Marie-Andrée Bouchard-Lesieur – mezzo-soprano
D’un répertoire étonnant de largesse, du XVIIIe siècle (on lui doit de fabuleuses interprétations de Chérubini, Haendel et Rossini) au contemporain (elle a créé des pièces de Philippe Hersant), en passant par la Seconde Ecole de Vienne, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur a aussi décroché plusieurs premiers prix de poids, près de sa ville natale de Bordeaux notamment. Indiscutablement, l’une des mezzo les plus excitantes à suivre.
Eugénie Joneau – mezzo-soprano
En 4 ans, la mezzo Eugénie Joneau a réussi une ascension admirable, notamment dans le bel canto. Après quelques seconds rôles, son engagement à l’Opera Studio et Opera Fuoco ont été les premiers pas de sa petite notoriété, de concert avec une moisson de premiers prix de concours et festivals. Le début d’une prometteuse carrière pour la chanteuse de 27 ans.
Dans la catégorie Révélation, chef d’orchestre
Stephanie Childress
Finaliste de La Maestra, premier concours réservé aux cheffes, la violoniste Stephanie Childress se dédie maintenant à la direction d’orchestre. Assistante cheffe de l’Orchestre de Saint-Louis et directrice de son Orchestre de jeunes, sa maîtrise a été applaudie par nombre de ses collègues. Elle a déjà été invitée à diriger plusieurs orchestres de par le monde : Barcelone, Budapest, Paris…
Chloé Dufresne
Lauréate ex aequo du concours de Besançon (le plus prestigieux concours de direction au monde) avec prix du public en sus, Chloé Dufresne aiguise les talents qu’elle a déployés lors de sa formation à l’Académie Sibelius. Elle est devenue la figure régulière jeune des orchestres scandinaves. Sa défense du répertoire français ou ses tournées récurrentes dans le pays en font une des cheffes françaises les plus en vue.
Pierre Dumoussaud
Victorieux au Concours de l’Opéra Royal de Wallonie, Pierre Dumoussaud a mis le basson de côté pour embrasser une déjà fructueuse carrière de chef d’orchestre, notamment dans les meilleures maisons d’opéra européennes (Paris, Munich, Athènes…). Il a été remarqué par la clarté de sa direction, couplée à une éloquence remarquable, conquérant la majorité des grands orchestres français. Une nouvelle consécration à venir à l’issue de cette soirée ?
Dans la catégorie Compositeur
Benoît Menut, Une Odyssée, pour ensemble vocal prenant des percussions (création / France)
Un des compositeurs les plus talentueux de la Gen X, Benoît Menut brille depuis sa formation au CNSMDP dans le répertoire choral où il est joué par de nombreux ensembles et chœurs. Son impressionnant catalogue compte déjà 114 opus. Il s’agit de la deuxième nomination de Menut après celle de l’année dernière.
Alex Nante, Sinfonia del cuerpo de luz (création / France)
Alex Nante est un fier représentant de la nouvelle génération des compositeurs latino-américains. Adepte d’ambiances mystérieuses confinant au spirituel, le polyvalent Nante est joué fréquemment en France et en Argentine où il officie aussi en tant que pianiste, guitariste et chef d’orchestre.
Kaija Saariaho, Innocence, opéra (création / France)
Sans doute l’une des compositrices les plus jouées au monde. Kaija Saariaho a donné à la France, son pays d’adoption depuis 40 ans, parmi ses plus belles compositions spectrales et électroniques, ainsi que plusieurs opéras régulièrement applaudis. Elle est réputée pour son traitement novateur du violoncelle. A 69 ans, son catalogue pléthorique témoigne de son impressionnante inspiration.
Dans la catégorie Enregistrement
Les trois enregistrements sélectionnés pour ces nominations sont BariTénor de Michael Spyres, enregistré par Erato Warner Classics, Cris de Thierry Escaich enregistré par Radio France et The Mad Lover de Thomas Dunford & Théotime Langlois de Swarte, enregistré par Harmonia Mundi.