LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Caroline L. (Cambridge). Avec cette modeste comédie humaine, Olivier Bleys nous offre une histoire insolite, dans un style léger et doucement ironique. Mon nom était écrit sur l’eau repose sur des ressorts comiques qui naissent de situations plus ou moins banales dans la vie de ces croque-morts.
Mon nom était écrit sur l’eau
Le coup de cœur de Caroline L. (Cambridge)
Avec cette modeste comédie humaine, Olivier Bleys nous offre une histoire insolite, dans un style léger et doucement ironique. Mon nom était écrit sur l’eau repose sur des ressorts comiques qui naissent de situations plus ou moins banales dans la vie de ces croque-morts.
Des personnages hauts en couleur
Paradoxalement, le roman offre une lecture agréable malgré le sujet, et on s’attache quand même aux personnages bien dessinés et quelque peu déjantés : le père Robbe, thanatopracteur de son état ; sa femme Vala, maman poule ; sa fille Janelle, qui, docile, apprend le métier avec sang-froid tout en attirant l’attention d’hommes qui ne viennent pourtant dîner qu’une seule fois en famille avant de disparaître de la scène ; son fils Gabriel, conçu après l’électrocution saugrenue du père le soir de l’alunissage en 1969 ; Odon, l’éternel optimiste, éditeur de petits livres spécialisés qui ne se vendent pas ; et le sinistre Amédé qui surgit un jour de nulle part et qui détient une information que Robbe entend bien garder secrète.
La mort, une vocation ?
Attaché à l’idée que son fils doit hériter de sa petite entreprise, Robbe l’inscrit dans une école spécialisée en études funéraires pour obtenir les diplômes requis par l’Etat. Ne se sentant pas adapté à la profession désignée pour lui par son père, Gabriel est mauvais élève. Son bref passage à l’école se révèle désastreux. Mais Olivier Bleys nous réserve une fin surprenante : le secret se dévoile et l’histoire devient celle d’un homme qui veut juste survivre et devenir quelqu’un, même s’il le fait de manière parfois maladroite et pas toujours honnête; une histoire de personnes qui essaient de s’en tirer le mieux possible malgré les mauvaises cartes qu’ils ont en main.
Parution le 19 août 2020 – 240 pages