Sean Connery vient de nous quitter ce 31 octobre, à l’âge de 90 ans. Initialement connu pour sa prestation remarquée et remarquable de James Bond dont il fut le premier interprète, il a également incarné de nombreux personnages marquants tout au long d’une carrière riche de soixante années.
James Bond, le rôle de toute une vie… ou presque
Né en Écosse, Sean Connery consacre une partie de sa jeunesse au sport et aux petits boulots avant de faire ses premières armes au théâtre et sur le petit écran dans les années 1950. Il lui faudra toutefois attendre le début de la décennie suivante pour être remarqué, grâce à un concours dont le but était de dénicher l’acteur devant incarner James Bond au cinéma, l’agent secret initialement créé par Ian Fleming. Sean Connery candidate et remporte la timbale. L’année suivante, il revêt le smoking de l’espion le plus célèbre au monde, sorte de super-héros avant l’heure, dans James Bond contre Dr No.
Le succès est colossal. Sean Connery apporte au personnage sa classe naturelle, sa haute stature athlétique (1m89 au compteur), une touche de glamour, mais aussi de dangerosité. De 1962 à 1983, il incarnera Bond à sept reprises, dans certains des films les plus célèbres, tels Goldfinger, On ne vit que deux fois et Les Diamants sont éternels. Tant et si bien que Sean Connery est souvent considéré comme le James Bond préféré des spectateurs ; son visage est d’ailleurs encore et toujours lié à celui de l’agent secret. Et le sera encore longtemps.
Un acteur polymorphe qui aura tourné avec les plus grands
Pour autant, l’acteur va réussir un sacré tour de force : imprégner à jamais l’image de 007, tout en s’éloignant d’elle en jouant des personnages diamétralement opposés. Et ce, sans perdre la sympathie du public. Très demandé, Sean Connery va tourner en effet avec de grands réalisateurs européens et américains, ainsi que dans différentes franchises.
On le retrouve chez Alfred Hitchcock dans Pas de printemps pour Marnie, Richard Attenborough (Un pont trop loin), John Huston (L’Homme qui voulut être roi), Brian De Palma (Les Incorruptibles, pour lequel il obtient l’Oscar du meilleur second rôle masculin en 1988), Sidney Lumet (Le Crime de l’Orient-Express) ou encore Steven Spielberg (Indiana Jones et la Dernière Croisade) et Jean-Jacques Annaud (Le Nom de la Rose).
Des années 1970 aux années 2000, il ne cesse de tourner, même dans des films improbables comme Zardoz de John Boorman, des comédies (Bandits, bandits de Terry Gilliam), un western (Shalako), un Robin des Bois (La Rose et la Flèche) ou des thrillers tels que À la poursuite d’Octobre rouge et La Maison Russie. Il alterne entre films d’auteur et blockbusters américains (Rock ou Haute Voltige) et achèvera sa carrière sur une franchise avortée, La Ligue des gentlemen extraordinaires, en 2003. À la manière de Highlander, dans lequel il incarnait Juan Sanchez Villa-Lobos Ramirez, Sean Connery est désormais un immortel du cinéma.