Légende, icône, les mots sont nombreux pour qualifier la grande Jane Birkin. Quelques lignes ne suffisant pas à résumer sa carrière d’exception, nous ne nous attacherons qu’à la partie musicale. Retour sur une carrière exemplaire à l’occasion de la sortie de son nouvel album, Oh ! Pardon tu dormais…, le 11 décembre 2020.
[Màj 18/12/20] Événement : La Claque ITW
Jane Birkin partage ses claques culturelles d’hier et d’aujourd’hui et nous dévoile la genèse de son retour en studio aux côtés d’Étienne Daho et de Jean-Louis Piérot dans La Claque Interview :
Jane, muse de Gainsbourg
Si Jane a été l’épouse de grands artistes comme John Barry ou Jacques Doillon, c’est sans nul doute Serge Gainsbourg, dont elle a été la muse, qui l’a portée au panthéon de la chanson française. Comment en effet ne pas être séduit par ce jolie minois, cette voix que l’on croirait venir d’une enfant, par sa fragilité, par son côté frêle, sur le fil et cet accent anglais porté parfois par un simple souffle ?
C’est pourtant avec une chanson hautement érotique, je t’aime moi non plus destinée d’abord à Brigitte Bardot, que Jane Birkin entre dans le monde musical de Serge Gainsbourg et celui de la chanson française. Scandale à sa sortie, cette première chanson de Jane est devenue un classique. D’autres suivent même après sa séparation d’avec Serge. La chanson française ne serait pas ce qu’elle est sans Jane, cette anglaise, rentrée par fracas dans le cœur des français. Malgré ses fautes de français, son accent persistant mais si charmant, on est fiers que Lady Birkin soit naturalisée française.
Je t’aime, moi non plus, tiré de l’album Jane Birkin – Serge Gainsbourg
Di doo dah, tiré de l’album Di doo dah
Ex fan des sixties, tiré de l’album Ex fan des sixties
Les dessous chics, tiré de l’album Baby alone in Babylone
Amour des feintes, tiré de l’album Amour des feintes
Jane devient Birkin, artiste inspirante et inspirée
Héritière de l’oeuvre de Gainsbourg, qu’elle reprend régulièrement (Versions Jane, Arabesque, Birkin Gainsbourg symphonique), elle a su, cependant, contrairement à une France Gall, trouver d’autres auteurs/compositeurs, français ou anglo-saxons, faire de nombreux duos et ce pour suivre son chemin (Alain Chamfort, Alain Souchon, Françoise Hardy, Miossec, Zazie, Bryan Ferry, Feist, Brian Molko, Paolo Conte, Divine Comedy, Rufus Wainwright, …). Elle a même pris sa plume continuant à colorer la chanson française de son talent.
Requiem pour un con, tiré de l’album Birkin Gainsbourg symphonique
Les clés du paradis, tiré de l’album A la légère
Je m’appelle jane, tiré de l’album Rendez-vous (album de duos)
Où est la ville, tiré de l’album Fictions
Oh ! Pardon, tu dormais : un projet datant de 20 ans refait surface
Un moment affaiblie par divers problèmes de santé, Jane semble de nouveau en forme pour proposer un nouvel album Oh ! Pardon, tu dormais … dont le premier extrait est signé Etienne Daho, complice de longue date. Ce projet est né dans l’esprit d’Etienne Daho lorsqu’il prend connaissance du texte de cette pièce de théâtre, l’histoire d’un couple qui s’aime et se déchire. Ce projet se concrétise enfin, 20 ans après la germination de l’idée de mettre en musiques ce texte. Etienne Daho parle de magie pour cet album, la magie d’une évidence : la rencontre entre des musiques et un texte, faits pour vivre ensemble avec la voix de Jane. C’est surtout la jonction de deux sensibilités naviguant sur les mêmes eaux.
Les jeux interdits, tiré de l’album Oh ! Pardon tu dormais …