Vous avez entendu parler d’une expression mais ne comprenez pas d’où elle vient ni ce qu’elle signifie ? Vous voulez maîtriser le lexique des séries télévisées pour devenir le maître de cérémonie des soirées TV entre amis ? Pas de souci, nous vous proposons dans chaque épisode le décryptage d’un mot de la culture télévisuelle passé à la postérité. Aujourd’hui, attaquons-nous à l’expression « prequel », qui déterre les vieilles histoires.
Le passé s’il m’était conté
Un prequel (ou « préquel », « préquelle », « antépisode », « présuite ») est une fiction qui se situe chronologiquement avant les événements d’une saga ou série principale. Néologisme fondé sur les mots « sequel » (« suite » en anglais) et le préfixe pre-, ce terme apparaît en 1958 dans un article du Magazine of Fantasy & Science Fiction, bien que le procédé existe depuis toujours.
Généralement, le terme de prequel est utilisé pour désigner spécifiquement un film ou une série qui raconte les origines d’un personnage, événement ou univers, à différencier du « midquel » qui se situe en même temps qu’une fiction mais qui se focalise sur un autre événement ou personnage, et à différencier aussi de l’« interquel » qui se situe entre deux films.
Les exemples les plus connus de prequel au cinéma incluent la prélogie Star Wars (La menace fantôme, L’attaque des clones, La revanche des Sith), la trilogie du Hobbit (Un voyage inattendu, La désolation de Smaug, La Bataille des Cinq Armées), X-Men : Le Commencement, Le Parrain II ou Indiana Jones et le Temple maudit.
Remonter le cours du temps, oui mais pourquoi faire ?
Le grand intérêt de ces prequels est de pouvoir expliciter des événements qui étaient à peine évoqués dans une fiction principale. Par exemple, les origines de Dark Vador ne sont pas exposées dans la trilogie originale, pas plus que les relations entre Luke et lui au-delà de leur parenté dévoilée à la fin de Star Wars VI. Et c’est là qu’intervient la curiosité du spectateur qui veut en savoir plus sur l’univers étendu, le « lore » de Star Wars. Abracadabra, un prequel est programmé.
Parce qu’effectivement, même si ce n’était pas forcément le cas pour Star Wars au début, le prequel est souvent calculé. Quand les spectateurs commencent à s’attacher à un personnage, qu’il soit principal ou secondaire (voire anecdotique, comme Boba Fett), le prequel est un moyen judicieux de faire la lumière sur le parcours et les motivations de ce personnage.
La forme du prequel n’est jamais cloisonnée, puisqu’une série peut être le prequel d’un film, tel Bates Motel, le prequel de Psychose, et inversement, un film peut être le prequel d’une série, tel Star Trek Into Darkness (2009), le prequel de la série Star Trek de 1966. Tout cela concourt à montrer que le prequel est un type de narration exigeant, qui demande au spectateur d’assembler lui-même toutes les pièces du puzzle, au risque de se lancer dans une série ou un film sans avoir les clefs de compréhension nécessaires.
Amis sériephiles, ces prequels devraient vous plaire
Young Sheldon
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Fear the Walking Dead
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Better Call Saul
Quel est le parcours de Jimmy McGill, alias Saul Goodman, petit escroc entré dans le milieu des avocats, avant que sa vie soit chamboulée par Walter White dans la série Breaking Bad ? Comment a-t-il rencontré Mike Ehrmantraut, ancien flic devenu son homme de main, ou encore la famille mafiosa Salamanca ? Autant d’interrogations laissées en suspens par Vince Gilligan, showrunner de Breaking Bad et Better Call Saul, qui met en exergue la descente aux enfers d’un homme dont la vie emprunte un peu plus chaque jour la voie de l’illégalité.
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