Alors qu’il s’apprête à fêter, en août, ses 91 ans, Hugues Aufray vient de publier son nouvel album, Autoportrait. Le légendaire chanteur folk y fait montre de sa longévité et de sa créativité, en offrant toujours un peu plus de sa personne pour le bonheur de ses fans.
Hugues Aufray, toujours vert
Une rythmique country, quelques copains musiciens réunis dans le jardin, des cuivres, du banjo… Le clip de Dan Tucker, premier extrait d’Autoportrait, nouvel album d’Hugues Aufray, montre l’interprète de Santiano vivre à 90 ans comme s’il en avait 70 de moins, en toute décontraction. Comme d’autres chanteurs de sa génération, Eddy Mitchell et le regretté Johnny Hallyday en tête, il sait retrouver les racines de la musique américaine au moment de composer ses titres.
L’ancien « traducteur » de Bob Dylan et de bon nombre de standards du folk anglo-saxon reste en effet un connaisseur attentif des arrangements yankees. Sa liberté d’esprit continue de faire merveille sur son nouveau disque, dans lequel il traite de thèmes très actuels, tels que le racisme, et qu’il a enregistré avec quelques pointures, comme le guitariste Michael Jones… Ce qui lui a valu la venue, en studio, de Jean-Jacques Goldman…
Hugues Aufray, une légende vivante
Autoportrait voit le chanteur revenir aux compositions originales, après deux albums de reprises New Yorker et Trobador since 1948. On retrouve intacte la verve de celui qui a immortalisé certains standards de la chanson française, comme Stewball, Céline, Adieu Monsieur le Professeur, et des grands classiques des veillées, comme Santiano ou Debout, les gars.
Soixante-dix ans passés sur les routes à propager aux francophones la bonne parole de la musique anglo-saxonne n’ont en rien entamé la jeunesse d’esprit d’un chanteur OVNI toujours aussi efficace dans son interprétation.