Parce que les super-héros ne sont pas qu’au cinéma, après l’adaptation série de Watchmen, c’est au tour de The Boys de sortir des sentiers battus. Une série toujours en production qui dénonce la part sombre d’une nouvelle génération de super-héros, prêts à tout pour rester au sommet. Un avant-goût du contre-pouvoir à découvrir dans la saison 1, en DVD le 29 juillet.
Du papier à l’écran
Avec 23 tomes à son actif, la bande dessinée The Boys, scénarisée par Garth Ennis et illustrée par Darick Robertson depuis 2006, cible un nouveau public en s’adaptant pour le petit écran d’Amazon depuis 2019, par Eric Kripke (créateur de Supernatural). Dès les premières minutes du premier épisode, on est plongé dans cet univers sombre qui dénote de nos super-héros habituellement sauveurs de l’humanité et qui donne le ton violent des 8 épisodes de la saison. Soyez prévenu, le temps des bons sentiments, de la bienveillance et de la protection de l’humain est révolu. Ces super-héros là n’en n’ont que faire et abusent de leurs pouvoirs, pas forcément naturels, pour faire le mal autour d’eux.
La bande des Sept (John « le Protecteur », Stella, Reine Maeve, A-Train, Kevin « l’Homme-poisson », Black Noir et Translucide) va tout chambouler sur son passage. Malgré leur faux air de Superman, Flash ou Wonder Woman… les Boys ont de sacrés pouvoirs, mais ne s’en servent pas à bon escient, bien au contraire. Un cocktail détonant, violent et thrash qui pulvérise en un battement de cil les conventions geeks.
Le pouvoir du pouvoir
Pouvoir ou non, c’est avec cette série que l’on se rend compte que sous le costume, l’homme reste toujours aussi avide, haineux et suffisant. Mais si certains sont incontrôlables, tout n’est pas perdu d’avance. Face à l’adversité de cette société qui tourne à l’envers, il y a de véritables humains en quête de justice, prêts à se révéler en tant que super-héros, reste à savoir pour combien de temps avant que le système n’ait aussi raison d’eux.
Dès lors qu’on leur ouvre les portes de la notoriété, qu’on leur promet le graal et l’absolue jouissance d’être supérieurs aux autres, avec une bonne dose de super-pouvoirs et d’égo, tous les coups sont permis. Une série qui ne fait pas dans la demi-mesure, aussi bien chez les hommes que les femmes d’ailleurs, qui ne sont pas en reste. Si l’arrivée de Stella au sein du groupe semble apaiser la tourmente et redonne un semblant d’humanité à ce monde de brutes, elle qui a tant attendu de faire partie du club des Sept va vite déchanter et s’adapter à leur univers impitoyable. Plus de limite, l’appât de la gloire, du strass et du folklore se regarde sous un nouvel angle dans cette série de super-héros qui change de nos habitudes.
Retrouver un semblant de normalité et d’idéal, redonner la force au peuple qui se révolte, ceux qui n’ont comme pouvoir que leur voix et leur droit légitimes. Autant de questions que de réponses que l’on attend dans la saison 2 d’ores et déjà prévue. En attendant, rendez-vous le 29 juillet pour une première saison explosive.