Julia Deck a le sens de la tragédie, celle qui fracasse si bien le quotidien qu’elle en devient comique. Dans Propriété Privée, elle porte avec brio ses personnages au plus proche du bonheur… pour mieux les briser contre le mur de leur nouvelle maison.
On sera si heureux
Ce couple-là va enfin être propriétaire. Et dans les règles, s’il vous plaît : une maison écologique, des meubles choisis avec soin, un quartier idéal. Bref : un investissement solide. Malheureusement, les Lecoq s’installent bientôt juste à côté. Il va peut-être falloir songer à tuer leur chat.
Du pince-sans-rire aux larmes
Comme dans Viviane Elisabeth Fauville, son premier roman, Julia Deck met en place dans Propriété Privée une petite mécanique jouissive et féroce fondée sur une étrange perturbation du quotidien. Mélange d’absurdité et de parfait rationnel, le texte se tisse l’air de rien, d’un seul souffle, prenant tours et détours jusqu’au bouquet final. À croquer.
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Parution le 5 septembre 2019 – 176 pages