On ne devait plus jamais les revoir sur grand écran, le précédent volet ayant parfaitement bouclé la saga animée lancée en 1995 par Pixar. Et voici pourtant le shérif Woody, le ranger de l’espace Buzz l’éclair et tous leurs amis de retour dans Toy Story 4 réalisé par Josh Cooley. En salle le 26 juin 2019.
Qui ?
Au casting, on retrouve les duos VO/VF historiques : Tom Hanks/Jean-Philippe Puymartin pour Woody, Tim Allen/Richard Darbois pour Buzz. Mais la famille s’agrandit avec l’arrivée côté VO de Keanu Reeves en motar-cascadeur Duke Caboom (Marc Arnaud en VF) et Christina Hendricks est Gabby Gabby, une poupée fifties, interprétée côté VF par la belge Angèle. Côté VF encore, Audrey Fleurot prête ses cordes vocales à Bo, la bergère, Jamel Debbouze et Franck Gastambide jouent les drôles de lots de fête foraine. Quant à Pierre Niney, il est Fourchette, un petit nouveau…
Quoi ?
Andy a grandi. Il est parti essuyer les bancs de la fac. Woody, Buz, Zig-Zag et autre Monsieur Patate ont un nouveau foyer et un nouvel enfant-propriétaire. Son nom, c’est Bonnie. L’arrivée dans la bande de Fourchette, un nouveau jouet DIY fabriqué par l’ingénieuse petite fille, va mettre la zizanie et entraîner tout ce petit monde dans un formidable road-trip, entre fête foraine féérique et mystérieux magasin d’antiquités…
Ce qu’on en attend…
À l’issue de Toy Story 3, Andrew Stanton, Pete Docter, Lee Unkrich et John Lasseter s’était jurés croix-de-bois-crois-de-fer-si-on-ment-on-va-en-enfer de s’en tenir-là concernant la franchise Toy Story… À moins de trouver une histoire digne de ce nom. Ils l’ont apparemment trouvée ! De quoi, évidemment, attiser encore davantage nos attentes quant à ce quatrième chapitre des aventures de Woody et… Bo. C’est là l’autre très bonne nouvelle de ce Toy Story 4 : la jolie bergère fait ici son grand retour, après avoir été aux abonnés absents dans le précédent volet. Reste à savoir si ce nouveau chapitre ne sera pas l’épisode de trop et saura se hisser au niveau de ses prédécesseurs…
Ce qu’on en a pensé…
On a beau disposer des plus hautes technologies d’animation, le scénario et la mise en scène demeurent les plus puissants des effets spéciaux. John Lasseter et ses amis l’ont bien compris, mettant ainsi régulièrement à l’amende bon nombre de productions animées (mais pas que) incolores, inodores. 14 ans après les débuts des aventures de Woody et Buzz, les artisans de la franchise étendard du studio à la lampe n’ont absolument rien perdu de leur créativité, tant esthétique que narrative, ni de leur malice enfantine.
Au programme de ce quatrième volet : l’amitié, l’amour, la fidélité, la liberté et le non-conformisme, le respect de la différence et la réalisation de soi… Comme quoi, on peut destiner son film à un jeune public sans pour autant dénigrer son intelligence et sombrer dans la mièvrerie ! Et on vous le confirme, Bo la bergère figure parmi les plus belles réussites de ce Toy Story 4. Et ron, et ron, petit patapon, elle n’est pas là pour garder son fidèle mouton à trois tête (qui se drive très bien tout seul… vous le constaterez). Non, Bo est ici une belle femme de porcelaine, moderne et aventurière, qui a décidé de reprendre sa liberté après avoir végété des années dans un magasin d’antiquités. Autre personnage féminin remarquable, celui de Gabby Gabby, cette poupée à la personnalité trouble – aussi douce qu’inquiétante -, flanquée de ses hommes de mains, marionnettes de ventriloques toutes aussi troublantes.
Quant à Keanu Reeves et Marc Arnaud, ils gratifient sans aucun doute le film des séquences les plus tordantes, incarnant respectivement en VO et VF cet irrésistible cascadeur casse-cou outrageusement canadien ! Une nouvelle et belle histoire, donc, que ce Toy Story 4 qui, si l’on en croit la chute, devrait être la vraie der des der. Mais bon… Vers l’infini et au-delà !
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Visuels : © 2019 Disney/Pixar. All Rights Reserved.
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