Si le cœur de J.J Cale s’est arrêté de battre un soir de juillet 2013, son lègue musical en revanche ne semble pas vouloir s’éteindre. Illustration parfaite avec Stay Around, superbe album posthume sorti ces jours-ci et qui trouve, au tempo des ballades blues-folk et country-rock, le chemin d’un remarquable succès public comme critique.
La boucle est bouclée
A lire la presse dithyrambique au sujet de cet album posthume du natif de l’Oklahoma, on ne peut que s’étonner que seul une poignée d’albums subsistent dans les bacs sur les seize qu’a publié J.J Cale de son vivant.
A la différence de ceux qui s’en sont directement inspiré, (Clapton, Neil Young, Mark Knopfler, Lynyrd Skynyrd… ) et dont les discographies complètes ont toujours abondamment été présentés, le guitariste et chanteur aux styles incomparable J.J Cale n’est pas toujours très bien identifié dans l’inconscient collectif.
La faute probable aux succès des reprises de Cocaïne, After Midnight, Call Me The Breeze, Magnolia. Ces titres sont devenues aujourd’hui des presque « classiques » du rock US, alors que la paternité des versions originales revient bien à ce grand representant du Tulsa Sound, genre musical dont J.J Cale est indétachable.
Stay Around : impeccables inédits !
Annoncé discrètement l’année dernière, ce nouvel album de titres inconnus semblait être prévu pour célébrer le 80eme anniversaire de sa naissance fin 2018. Mais à l’image de sa musique et de son chant, qu’on qualifie paresseusement de laid back (décontracté), il aura encore fallu attendre quelques mois pour savourer ces inédits parfaitement aboutis. Chose rare que l’on aime à souligner à l’heure où le marché de la nostalgie nous livre parfois des « fonds de tiroirs » un peu limite (démo mal enregistrés, maquettes, instrumentaux fadasses…).
Cette fois-ci promis, vous pouvez y aller sans hésitations, c’est que du bon !
