À la Fnac, on n’a pas attendu Netflix et autre plateforme de streaming pour bingewatcher. Car oui, il y a 10 ans, on était déjà accro aux séries ! Comme chaque mois, on remonte le temps direction mai 2009, sauf que ce mois-ci, on délaisse le grand écran pour le petit et on se replonge dans la série Glee.
Ode aux losers
Glee est arrivée en mai 2009 sur la chaîne américaine Fox avec ses airs entraînants, ses personnages innovants et l’ambition de casser les codes. Et pour que le message soit bien clair, la série n’a pas hésité à jouer avec les clichés pendant 6 saisons. En bref, Glee, c’est l’histoire d’une chorale de lycée composée de losers aux caractères très différents et aux aspirations diverses. Simpliste, vous trouvez ? Ajoutez à cela des musiques cultes, de l’autodérision à foison et vous comprendrez pourquoi la série a marqué l’Histoire. Glee aborde des sujets peu traités à l’époque : le handicap, l’homosexualité, le harcèlement et prône avant tout la tolérance. Les losers se payent l’affiche et il était temps !
Que du culte
Les allergiques aux comédies musicales et aux vibes excessives ont fait, pendant quelques années, des crises d’urticaire car dans Glee, ça chante et ça danse plus que de raisons. De notre côté, c’est justement pour les musiques qu’on aime la série et on ne se lasse pas de voir les personnages, entre deux disputes, pousser la chansonnette. Et puis franchement, qui n’a jamais rêvé de pouvoir chorégraphier sa vie ? Le répertoire est aussi large que varié : de Madonna à John Lennon en passant par Kanye West, aucun style n’est mis de côté. En bonus, on a pu apercevoir de nombreux guest dont Britney Spears, Demi Lovato, Gwyneth Paltrow, Sarah Jessica Parker, Neil Patrick Harris, Lindsay Lohan et bien d’autres ! À la tête de Glee : Ryan Murphy. Le showrunner à qui l’on devait déjà Nip/Tuck et qui aujourd’hui, nous terrifie avec American Horror Story, n’a depuis longtemps qu’un seul mot en tête : originalité ! Ses séries décalées ne ressemblent à aucune autre et viennent bouleverser le paysage audiovisuel, à notre plus grande satisfaction.
Mort aux clichés
Si Glee reprend tous les personnages clichés des séries américaines : le quaterback, la pom-pom girl, le nerd et la paria, elle réussit à les détourner habilement et à les rendre bien plus intéressants. Ainsi le quaterback adore chanter, la pom-pom girl est lesbienne, le nerd est en fauteuil roulant et la paria a un égo à toute épreuve. La série n’a que faire des personnages lisses et s’intéresse essentiellement à tous les élèves différents, considérés comme des losers. Au milieu de ces jeunes en quête d’identité, les adultes ne sont pas mieux lotis : le prof de chant (accessoirement prof d’espagnol) voit son mariage battre dangereusement de l’aile, la psychologue scolaire compte plus de tocs et de phobies que tous les élèves réunis et la prof de sport (cultissime Sue Sylvester), entre deux punchline salées, cherche l’amour.
Excessivement originale
Si la série est devenue un véritable phénomène, elle a aussi son lot de détracteurs lui reprochant d’être trop excessive et pas assez crédible. Alors certes, les élèves sont tous des Céline Dion en puissance, ils maîtrisent le salto arrière comme personne et semblent assez âgés pour souffler leur 30e bougie mais c’est ce manque de cohérence qu’il faut prendre au second degré et qui fait le charme de la série. En 2009, quelle autre série pouvait se vanter d’être drôle, originale et innovante ?