Technologie prometteuse pour beaucoup de fabricants de smartphones, la reconnaissance faciale peut être pourtant contournée, comme l’ont prouvé récemment des chroniqueurs spécialisés. Faut-il faire confiance à cette nouvelle manière de verrouiller nos précieux téléphones ?
Sur le papier, un progrès
Ces temps-ci la technologie de la reconnaissance faciale a beaucoup fait parler d’elle, et pas seulement dans le domaine de la téléphonie mobile. Elle est de plus en plus installée dans des lieux publics de par le monde, dont des aéroports ou des écoles, pour permettre l’identification des personnes à partir de caméras perfectionnées, couplées à des IA. En Chine, elle commence à servir de moyens de paiement, les visages étant « synchronisés » avec les coordonnées bancaires.
Depuis deux ans, elle a été adoptée par les fabricants de téléphones, qui l’ont proposée en complément ou en remplacement des autres modes de déverrouillage sécurisé de l’écran, comme le mot de passe ou la reconnaissance digitale. L’iPhone X, en 2017, avec l’instauration du Face ID, ou encore Samsung, ont -parmi tant d’autres- implémenté la reconnaissance faciale, et continuent de le proposer sur leurs modèles récents, tels les iPhone Xs et Xs Max ou le Galaxy S10.
En pratique, des contournements
Pour autant, depuis son instauration, la technologie de reconnaissance faciale a suscité quelques interrogations sur sa fiabilité et/ou son efficacité. Le Face ID peut ainsi être contourné par un jumeau, même s’il reste très efficace et, à ce jour, difficile à berner. Chez d’autres fabricants, la technologie est parfois perfectible : l’Asus ZenFone 5 peut accuser des difficultés à reconnaître un visage en basse lumière, de simples images arrivent à tromper certains modèles de grandes marques… En tout état de cause, si elle a été annoncée comme une révolution, la technologie ne convainc pas toujours, et l’usage de la biométrie semble être remise en question.
Quel avenir ?
Dévoilant récemment ses nouveaux modèles P30 et P30 Pro, Huawei ne propose ainsi plus de reconnaissance faciale en 3D sur ces deux modèles pourtant haut de gamme. Une évolution qui ne signifie pas pour autant la mort annoncée de cette technologie. C’est en effet grâce aux logiciels que les téléphones peuvent reconnaître leur propriétaire, par un mécanisme d’apprentissage ; or c’est sur ce point que les développeurs s’axent, et pourraient améliorer la fiabilité et la sécurité de cette fonctionnalité, par le biais de mises à jour. S’il faut donc rappeler que la reconnaissance faciale, en 2D ou en 3D, n’est pour l’instant pas parfaite, même en comparaison des mots de passe ou de l’empreinte digitale, elle est une piste de progression envisageable pour tous les fabricants.