Dans le monde frénétique de la photo une des dernières technologies apparue est la stabilisation. Celle-ci est adoptée par toutes les marques et se généralise maintenant sur toutes les gammes de produits. Que ce soit le simple compact ou dans le monde des reflex. Mais qu’apporte réellement cette technologie ? Est-ce un plus pour tous les photographes en herbe et pour le photographe pro ?
Actuellement toutes les marques de matériel photo ont incorporées cette technologie à leur gamme de produits.
Il y a beaucoup d’informations qui circulent la concernant, mais est ce que celle-ci est vraiment intéressante, pour l’usage que je fais de mon appareil photo ? C’est certainement la question que tout le monde se pose…
La stabilisation est une avancée majeure de ces dernières années dans le monde de la photo. Mais elle n’est pas forcément toujours utile. Cependant toutes les technologies de stabilisation ne sont pas équivalentes.
A l’heure actuelle nombre d’appareil photo se revendiquent être « stabilisé ». Mais en définitive cela veut dire quoi ??
Le matériel photo qui se dit stabilisé, implique qu’il intègre un dispositif (électronique ou mécanique) qui va compenser les mouvements du photographe, lorsqu’il prend une photo, en vue d’obtenir une photo nette. Cette technique a pour but de réduire le flou de bougé.
Toutes les techniques de stabilisation ne sont pas équivalentes !
Il existe tout d’abord, une sorte de stabilisation électronique qui n’en est pas une au final, qui va consister à corriger la photo en lui appliquant un traitement pour la rendre plus nette. Cet artifice va appliquer une sorte de filtre de netteté à l’image afin de renforcer les contours des élements de la photo, pour en améliorer la netteté.
C’est en définitive un procédé artificiel, qui risque même de dégrader l’image. Cela équivaut à retoucher la photo sur ordinateur pour en accentuer la netteté. Ici pas de contrôle possible, l’appareil photo applique le procédé aveuglément. Ce genre de technique est à proscrire. Et les compacts qui dispose de cette technique sont vite à oublier !
Ensuite il existe deux manières de stabiliser l’image : stabiliser l’objectif et stabiliser le capteur
Ce qui revient à concevoir un élément matériel pour compenser le flou de bougé.
– Stabiliser l’objectif
Cela veut dire que dans l’objectif on va ajouter aux lentilles, un autre groupe de lentilles qui va redresser la lumière qui passe dans l’objectif, avant d’atteindre le capteur de l’appareil photo.
Ce groupe rajouté en vue de stabiliser l’image se compose en règle générale d’un gyroscope, qui va appliquer l’effet contraire du mouvement reçu. Cela va avoir pour effet de stabiliser l’image présente dans le viseur ou dans l’écran arrière de son appareil photo. L’image va apparaître ainsi nette, et stable à la visée.
Ce dispositif est cependant le plus coûteux, car il implique de stabiliser tous les objectifs et cela induit un surcoût par rapport au même objectif non stabilisé.
Certaines personnes s’interroge sur l’intégration de la stabilisation d’image dans le boîtier…
– Stabiliser le capteur
Au lieu de stabiliser tous les objectifs, la solution la plus économique, consiste à inclure le dispositif de stabilisation dans le boîtier. Cela veut dire que le capteur repose sur un système mécanique qui va compenser les mouvements du photographe par un très léger déplacement du capteur dans le sens inverse au mouvement, pour obtenir la photo la plus nette possible.
L’inconvénient de ce système se situe au niveau de la prise de vue. Ce système implique que seule la photo prise soit stabilisée quand on a un viseur optique, comme sur les reflex. L’image que l’on a dans le viseur optique n’est pas stabilisée. Avec un viseur optique on voit l’image qui vient directement de l’objectif, et pas par le capteur, comme sur un compact.
Cet inconvénient peut rendre parfois le cadrage un peu difficile, car un sujet stable dans le viseur permet de faire un cadrage plus précis. L’avantage se situe au niveau du coût, ici on n’a plus besoin d’avoir un système de stabilisation d’image dans chaque objectif, il est dans le boîtier seul, cela revient moins cher.
Tout cela est bien beau, mais que peut apporter la stabilisation concrètement dans la photo de tous les jours ?
Il faut comprendre que cette stabilisation d’image permet de compenser les mouvements que l’on induit à l’appareil photo, quand on l’a dans les mains. Cela veut dire que sur un trépied ou sur un support parfaitement stable, cette technologie n’a pas d’utilité.
Cette technologie ne compense pas les mouvements du sujet ! Et c’est important de le comprendre. Quand on prend une photo, le simple fait de tenir l’appareil dans ses mains, va provoquer des mouvements aussi peu amples soient-ils cela risque de réduire la netteté de l’image. Mais les mouvements du sujet ne sont en rien compensés… Pour figer un mouvement rapide, il faut une vitesse d’obturation rapide, et rien d’autre.
En règle générale l’effet de la stabilisation d’image est plus évident lorsque l’on a une vitesse d’oburation faible, et avec des focales longues (gamme d’objectifs appelé téléobjectif ou télézoom).
Donc des situations où on a une faible lumière la stabilisation optique est un réel plus si on photographie des sujets peu remuants. Vous pouvez faire le test chez vous le soir : avec une petite lampe on photographie un objet quelconque avec et sans stabilisation, et le résultat saute aux yeux !
Il ne faut pas en attendre de miracle, cependant. Ce n’est pas l’arme absolue contre le manque de lumière, cette stabilisation d’image a des limites !
Dans leur gamme de reflex, Canon & Nikon ont adoptés la technologie de stabilisation dans l’objectif, d’autres marques comme Pentax, Sony, quant à eux, ont opter pour la stabilisation du capteur. Sigma, le fabricant indépendant d’optique a réalisé l’intérêt que cela représente et inclut une gamme d’objectif stabilisé, dans ses produits. Tamron, autre fabricant indépendant d’optique, emboîte le pas !
Chacune de ces solutions de stabilisation d’image, a ses avantages et ses inconvénients. Cette technique trouve application dans de nombreux domaines, comme la photo urbaine, le portrait, et le reportage, par exemple. Il faut simplement se rendre compte de ses limitations pour pouvoir mieux l’exploiter, mais à n’en pas douter, c’est un réel plus pour tout le monde.
