Le nouvel « Instant Bien-être » se place sous le signe du chamanisme. Où Arnaud Riou, auteur et conférencier, nous explique son concept de « Voie de l’acte® » et nous présente son premier roman Ce soir la lune était ronde. Rencontre méditative.
Arnaud Riou : « Je suis auteur et conférencier. J’anime des stages depuis une vingtaine d’années. J’accompagne les gens à mieux se connaître. Pour le dernier ouvrage que je publie, Ce soir la lune était ronde, je suis sorti de ma zone de confort puisqu’après avoir écrit onze livres, c’est mon premier roman. La grande surprise, c’est qu’écrire un roman est beaucoup plus intime que d’écrire un livre de développement personnel. »
Le chamanisme, c’est quoi ?
« Le chamanisme a 40 000 ans. Il est pratiqué sur les cinq continents, et il nous relie avant tout à l’essentiel : il nous relie à la Terre, à notre rôle sur la Terre, il nous relie à nos sensations, pour être plus sensible, plus conscient. Ce sont vraiment des pratiques qui, à la fois, font partie de la nuit des temps et qui nous aident beaucoup dans ce monde moderne, dans lequel on cherche le sens de la vie, on cherche les intuitions, on cherche à être plus confiant… Le chamanisme nous aide dans cette direction-là. »
Comment avez-vous créé la Voie de l’acte® ?
« La Voie de l’acte®, c’est une voie que j’ai créé moi-même quand j’ai cherché comment accompagner les hommes et les femmes. Je me suis intéressé principalement à trois directions. La première, c’est le théâtre, puisque j’ai été pendant une quinzaine d’années comédien, metteur en scène et acteur. J’ai donc exploré ce que sont les émotions, comment comprendre son personnage, comment comprendre les situations… La méditation, je l’ai pratiquée pendant une quinzaine d’années avec des sages tibétains. Et les arts martiaux : j’ai pratiqué l’Aïkido pendant quinze ans, pour comprendre ce qu’est l’énergie. J’ai rassemblé ces trois disciplines pour créer ma pédagogie et c’est ce que je transmets aujourd’hui, aussi bien dans mes stages que dans mes livres. »
Comment atteindre le bien-être ?
« La méditation va nous permettre de nous dissocier de nos émotions. Nous ne sommes pas nos émotions, même si elles nous traversent tout au long de la journée. Et puis, l’autre chose – j’appelle ça le carnet de bienveillance ou le carnet de gratitude – c’est de se remercier de ce qu’on a réussi, de ce qu’on sait faire, de ce qu’on a osé. On a tous besoin de reconnaissance dans la vie et, parfois, on attend que des personnes toxiques nous donnent de la reconnaissance. La meilleure personne pour donner de la reconnaissance, c’est soi-même.
Toute l’année durant les stages, je vois des gens qui reviennent à l’essentiel, qui se disent « mais, en fait, c’est ça qui est réellement important pour moi. » C’est la deuxième étape, où on a besoin de courage pour affirmer qui on est. Mais ça demande aussi de partir de son centre, de se dire : si je me fais confiance, si j’affirme pleinement qui je suis, je vais déplaire à certains, je vais prendre des risques, mais par contre je vais gagner au change. »
Êtes-vous optimiste ?
« L’optimisme, ce n’est pas un point d’arrivée, c’est un point de départ. On peut regarder le monde extérieur et se dire « oh la pollution, la crise économique… », et avoir autant de raisons d’être pessimiste. Mais on peut aussi se concentrer sur tout ce qui va bien. Le pessimisme ne nous mène nulle part, donc moi, je suis optimiste, mais c’est un optimisme martial : tous les matins, je me rappelle qu’on est plus heureux en étant optimiste. C’est une discipline. »
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