Critique

Le dernier jour du jeûne au Théâtre du Soleil : gros coup de cœur

26 septembre 2018
Par Delphine
Le dernier jour du jeûne au Théâtre du Soleil  : gros coup de cœur

Quel lieu magique que la Cartoucherie. Au cœur du bois de Vincennes, ce lieu dédié au théâtre est unique. Fondé par Ariane Mnouchkine dans les années soixante il est paisible d’y rentrer et on sent immédiatement une atmosphère bienveillante entièrement tournée vers le théâtre.

Quel lieu magique que la Cartoucherie. Au cœur du bois de Vincennes, ce lieu dédié au théâtre est unique. Fondé par Ariane Mnouchkine dans les années soixante il est paisible d’y rentrer et on sent immédiatement une atmosphère bienveillante entièrement tournée vers le théâtre. La magnifique salle à manger fait sasse avec le théâtre en lui-même et la convivialité est déjà là avec des tables rondes où l’on peut boire un verre et rencontrer d’autres amateurs de bon théâtre.

En pleine lumière

Nous sommes dans un village de méditerranée, une famille dans laquelle deux sœurs s’opposent : l’une croque la vie et s’apprête à se fiancer, et l’autre guette la mer et attend l’Amour, intimement convaincue que sa moitié est en route pour la rejoindre.

La mère veille – formidable et si émouvante Ariane Ascaride – sur ces deux jeunes femmes et son fils, graine de rien qui essaie de pousser. Le mari qui tarde à arriver sur scène est incarné dans un machisme glorieux par Simon Abkarian lui-même.

En pleine noirceur 

Dans une langue absolument époustouflante de poésie et de beauté, l’intrigue se met en place doucement. Les fiançailles semblent le point d’orgue quand l’humour arrive incarné par un boucher. Veuf, il ne sort plus de chez lui et élève sa fille qui depuis peu refuse de parler. On pense à Marius de Pagnol à cette rondeur naïve et franche. Il est drôle ce boucher et touchant. Mais l’instinct de Nourista – la mère – un peu sorcière devine vite le drame qui se joue.

Si le trait de cette méditerranée et de ses usages est appuyé on n’est jamais dans la caricature plutôt dans une fable haute en couleur ; même si l’ombre est omniprésente.

Texte, jeu, mise en scène sublime !

Première partie d’un dytique de Simon Abkarian.

La pièce n’est actuellement plus programmée mais nous vous tiendrons au courant si toutefois elle est rejouée.

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Delphine
Delphine
passionnée de Théâtre
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