C’est LA série qui fait voler en éclats tous les principes d’éducation, de pare-feu, de libre arbitre auxquels on était habitué. Et qui, bien au-delà d’épisodes de science-fiction, impose de nouvelles règles et pose de vraies questions. Décryptage du phénomène Black Mirror, alors que la cinquième et dernière saison est disponible sur Netflix.
Black Mirror aborde des sujets d’aujourd’hui
Allumez votre écran d’ordinateur, votre télévision, votre smartphone…, et laissez-vous guider par la technologie. Black Mirror compte déjà 4 saisons à son actif et vu la qualité du programme et de sa proposition, on n’a pas fini d’en entendre parler. D’autant plus que la plupart des acteurs ne sont pas connus. Tout le contraire des réalisateurs, aussi coté que Jodie Foster, Joe wright, James Watkins, John Hillcoat…, qui se battent pour mettre leur emprunte sur l’écran noir, ça mérite donc qu’on en parle aussi.
Entre réseaux sociaux, robotique, génétique, téléphones et ordinateurs portables, nous ouvrons en grand les portes de l’excès avec un condensé de possibilités à pouvoir contrôler tout et n’importe quoi. Les perspectives de valorisation positive de ces produits technologiques tombent dans l’oubli pour faire face au Darknet, à l’apogée de la mondialisation et à la disparition de la vie privée.
Une série qui fascine autant qu’elle déroute
Chaque épisode aborde un thème différent, incluant les scénarios dans lesquels tout le monde est susceptible d’aller droit dans le mur. L’Homme a créé des machines qui sont 1000 fois plus rentables que les hommes, elles peuvent apprendre et évoluer d’elles-mêmes grâce à des programmes de self-learning. Le risque ultime si bien abordé par Black Mirror est, qu’un jour, les machines remplacent totalement les hommes car nous avons créé des machines qui construisent des machines, au sens propre comme au figuré.
Tout est sous contrôle et pourtant tout nous échappe
Prenons pour exemple Arkangel, l’épisode 2 de la saison 4 réalisé par Jodie Foster. Lorsqu’on fait appel à la technologie pour compléter nos responsabilités parentales, le risque est bel et bien de relâcher son attention sur l’essentiel. Lorsque l’intimité n’existe plus et que des filtres sont posés à outrance sous prétexte de protection d’un enfant face à des images du quotidien banal mais qui peuvent être angoissantes, on efface toute forme d’adaptation de l’enfant face à son environnement naturel.
Comment poser des limites à ses filtres tout en éduquant son enfant en parallèle et de manière naturelle sans pouvoir maîtriser l’insaisissable ? Un sujet infini de l’éducation, de protection et de surprotection face à un monde extérieur soi-disant dangereux. Mais finalement, l’enfermement technologique que l’on subit au quotidien sans même sortir de chez soi est bien pire.
Voici les mots de Stephen Hawking, célèbre physicien et théoricien « j’ai peur que l’intelligence artificielle remplace complètement les humains, si les gens peuvent concevoir des virus informatiques, quelqu’un pourrait créer une intelligence artificielle capable de s’améliorer et de se reproduire. Ce serait une nouvelle forme de vie capable de surpasser les humains. »
Alors, peut-être que la solution pour éviter l’extinction de la race humaine serait d’éteindre nos écrans pour enfin voir notre reflet dans le Black Mirror.
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Illustrations : © Netflix