Diffusée dès 2005, en plein âge d’or des séries télé, Prison Break a durablement marqué les esprits. Véritable phénomène dès ses débuts, le feuilleton centré autour des frères Lincoln Burrows et Michael Scofield tient toujours en haleine ses spectateurs et revient sur Netflix. Retour sur la recette d’une série culte… Attention, ça spoile un chouïa ici ou là.
La beauté du pitch de Prison Break
Comme souvent, à ses débuts, Prison Break a commencé par essuyer pas mal de refus. Le créateur de la série, Paul Sheuring, a l’idée de faire un show basé sur une idée simple mais terriblement efficace : un homme se fait prisonnier afin d’en sauver un autre. En 2003, il fait le tour des chaînes qui trouvent l’idée intéressante mais refusent de soutenir le projet, craignant qu’elle ne tienne pas sur plusieurs saisons. Finalement, un an plus tard, la Fox donne le feu vert pour la production du pilote. Le casting se révèle extrêmement difficile. Dominic Purcell qui incarne Lincoln Burrows est engagé trois jours avant le début du tournage ! Wenworth Miller remportera le rôle de Michael Scofield en choisissant une approche simple et naturaliste du personnage, loin de tout cabotinage. Ce parti pris authentique séduit les producteurs.
L’échappée belle…
La première saison est un succès retentissant, Prison Break sera reconduit jusqu’à la saison 4 en 2009, avant de s’arrêter. Comment expliquer le succès des aventures de ces deux frères loyaux, dévoués et inventifs ? Une des forces de la série est son aspect « choral ». Les deux protagonistes sont au centre du récit mais autour d’eux gravite une galerie de personnages très divers, hauts en couleurs et toujours très attachants. De quoi tirer de nombreux fils narratifs se complétant les uns les autres, se faisant écho et surtout maintenant perpétuellement le spectateur en haleine. Comment oublier T-Bag (incarné par Robert Knepper), formidable méchant, l’émouvant Fernando Sucre (Amaury Nolasco), ou encore John Abruzzi, incarné par le génial Peter Stormare. Ajoutez à cela des intrigues à tiroirs aux nombreux rebondissements et voilà de quoi fasciner des millions de spectateurs. Lors de l’invasion des prisonniers à l’issue de la saison 1, on pouvait craindre que la magie se dilue… Il n’en fut rien ! En optant pour une structure plus éclatée, dynamique, avec un surplus d’action, Prison Break a su maintenir le cap jusqu’à son arrêt (temporaire !).
On notera qu’en France la série bénéficie d’un générique composé pour l’occasion par le rappeur Faf Larage. Enorme carton qui contribua à la notoriété de Prison Break… à moins que ce ne soit l’inverse !
Le retour gagnant
Jusqu’en 2016, les rumeurs d’une saison 5 allaient bon train, sans jamais se concrétiser. Comment faire revenir un des héros dont on voit la tombe à la fin du dernier épisode ? C’était sans compter sur l’imagination infinie des scénaristes qui ont su trouver l’astuce imparable pour faire revenir les deux as de l’évasion… On ne vous en dit pas plus. Quant au choix de décors exotiques comme le Maroc ou le Yémen lors de cette nouvelle saison, il permet d’élargir les enjeux de la série, qui se donne parfois des airs de Homeland. Loin des sinistres agissements conspiratifs du Cartel (la grande organisation malfaisante des 4 premières saisons), nos héros continuent de déjouer les machinations, affrontant, parmi leurs nouveaux adversaires, des agents gouvernementaux assez louches. La 5e saison de Prison Break a réussi le pari de raviver le suspense et la fascination suscités par les quatre premiers volets, pour constituer au final un récit de 5 saisons tout à fait passionnant.
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