Le nom de Don Bryant n’est peut-être pas très connu du grand public… Et pourtant c’est bien un monument de la « soul music » qui s’apprête à sortir un nouveau disque. Le mari d’Ann Peebles et architecte de son tube mondial (I can’t stand the rain) livre ces jours-ci un petit bijou dans la grande tradition de la soul sudiste (Otis, Al Green, James Carr, Staples Singers, Bobby « blue » Bland,…). Frissons garantis !
Le nom de Don Bryant n’est peut-être pas très connu du grand public… Et pourtant c’est bien un monument de la « soul music » qui s’apprête à sortir un nouveau disque.
Un soulman authentique
Marié à la grande Ann Peebles et architecte de son tube mondial I Can’t Stand The Rain, énorme succès millesimé 1974, il a livré un petit bijou, Don’t Give Up On Love, un album dans la grande tradition de la « soul sudiste » ou southern soul. Un genre apparu aux débuts des sixties, parallèlement aux productions sophistiqués de la Motown et popularisé par des chanteurs et groupes emblématiques tels qu’Otis Redding, Al Green, Booker T & MG’s, James Carr, Staples Singers, Bobby « blue » Bland, O.V. Wright, Joe Simon ou encore William Bell.
Un âge d’or et un héritage que l’on continue d’entendre sur les récents disques de Lee Fields, des Dap Kings (avec ou sans Sharon), voir nombre de samples utilisés par certrains acteurs du hip-hop.
Soul précieuse
En 2017, c’est donc un deuxième album que va publier Bryant. Soit presque 50 ans après Precious Soul, initialement paru en 1969. Un succès moyen pour l’époque, commercialement parlant, mais l’amorce d’une fructueuse collaboration avec Hi-Records, maison de disque et studio concurrente directe à la mythique Stax Records dans ce berceau de musique qu’est la ville de Memphis.
Que la critique et la presse musicale s’emballent pour ce tout nouveau disque n’a donc rien d’étrange quand on étudie le CV d’une des plus belle voix de la soul music encore en activité.
La tignasse grisonnante de Don Bryant trahit un âge certain et probablement une certaine sagesse. C’est souvent ce qui arrive à ces talentueux personnages qui ont su traverser les années en façonnant une musique qui aujourd’hui fait référence. À l’image d’Allen Toussaint, immense producteur et arrangeur de la Nouvelle-Orleans, Don Bryant a écrit quelques-unes des plus belles pages sorties des studios Royal, l’endroit où étaient capturé sur bande les albums d’Hi-Records avec le concourt de Willie Mitchell et de formidables musiciens.
Frissons garantis
Remis en piste par les « fondamentalistes » de Fat Possum records, qui depuis les années 2000 retrouvent la trace de chanteurs et chanteuses de blues et de soul afin d’enregistrer leur musique, il publie aujourd’hui son 2éme album au titre quasi christique : Don’t Give Up On Love. 10 titres malicieusement produits par Scott Bomar avec l’aide de son groupe the Bo-Keys. Un bijou disponible en CD et Vinyle.
En guise de mise en bouche, un premier extrait aux effluves de Gospel : How Do I Get There ?